Le Blog de Pierre VERGÈS

   Les parlementaires – ceux de gauche mais aussi certains parlementaires de droite – avouent leur scepticisme quant à la capacité de l’État à résorber le déficit.

L’État avait avancé l’idée de la TVA sur la restauration, mais l’a abandonnée.

Sur les niches fiscales, il a été un peu plus mordant.

Certaines vont disparaître, d’autres vont rester.

Et ce n’est pas obligatoirement celles dont les effets économiques sont démontrés…

Alors, depuis quelques jours, une autre idée revient sur le devant de la scène : celle de la suppression des 35 heures.  

Gérard Longuet a été le premier à émettre cette hypothèse. 

Puis Jean-François Copé a évoqué l’idée, en annonçant que ce serait une manière directe et radicale de récupérer quelques 22 milliards d’euros, correspondant aux allègements de charges sociales.

L’idée avance, Gérard Longuet y étant pour beaucoup.

Certains disent qu’il s’agit là d’une « vengeance » contre Sarkozy, qui ne l’aurait pas nommé ministre de l’Industrie lors du dernier remaniement.

Mais sa proposition se heurte à un problème : la mesure ne sera pas populaire.

Et à moins de deux ans des présidentielles, cela ferait prendre des risques à Sarkozy, qui vient de confirmer son souhait de se représenter.

Néanmoins, cette idée de faire travailler les salariés pendant 39h ou 40h en continuant à les payer pour 35h fait son chemin.

Xavier Bertrand s’y oppose… jusqu’aux élections.

Alors, il tente des « mesures d’assouplissement » de la loi des 35 heures.

C’est déjà un premier pas. C’est déjà le premier coup de boutoir.

On voit comment, en l’espace de quelques mois, par une savante organisation médiatique,  certaines idées, tout d’abord rejetées, reviennent… et passent.

Mais l’arsenal est prêt (déjà partiellement contenu dans la TEPA).

Ainsi, si l’UMP revenait au pouvoir en 2012 (et l’UMP à l’assemblée nationale), il ne faudrait pas 6 mois pour voir disparaître les 35heures.