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2011
Le projet socialiste 2012 – Un nouveau modèle de développement ? (21 / 30) – Une vraie politique de la petite enfance
Catégorie : Présidentielles 2012
Avant-propos – Les responsables politiques réunionnais, je dis bien responsables, doivent envisager de marquer d’une empreinte Réunionnaise le projet présidentiel de 2012, projet alternatif à la politique du Gouvernement Sarkozy et de ses « obligés péi ».
Mais cela ne peut se concevoir que si nous justifions notre volonté d’un traitement différencié, du fait de nos singularités, par la prise en compte d’orientations stratégiques nationales, dont les effets doivent asseoir notre appartenance à l’ensemble républicain.
Vous avez tous entendu parler du projet du Parti Socialiste pour 2012. Je vous propose une série d’articles concernant ce projet.
Troisième et dernière proposition concernant l’éducation : « Pour l’épanouissement des tout-petits, l’accueil en crèche et la scolarisation à 2 ans seront développés ».
En 2007, le pacte présidentiel de Ségolène Royal prévoyait de « Mettre en place un service public de la petite enfance et la scolarisation obligatoire dès 3 ans. Assurer la maîtrise de la langue parlée à la maternelle ».
Dans la version 2012, l’âge est donc avancé d’un an.
Mais il va y avoir un énorme problème que le PS feint d’ignorer : la situation financière des collectivités locales.
Lesquelles collectivités locales sont très sollicitées :
« Aussi les collectivités auront-elles un rôle majeur à jouer par exemple dans le développement des emplois à domicile à destination des personnes âgées ou le développement des crèches et du périscolaire, sécurisant pour de jeunes parents.
Les nouvelles politiques du soin ont vocation à être portées à l’échelon local : c’est là qu’elles sont attendues. »
Plus spécifiquement concernant la petite enfance, le projet 2012 prévoit la mise en place suivante :
« Un véritable service public de la petite enfance, appuyé sur les collectivités territoriales.
La France doit se fixer pour objectif que, à terme, et pour les parents qui le souhaitent, chaque enfant puisse disposer d’une place en crèche.
Priorité d’accès sera donnée à l’accueil des enfants de familles modestes grâce à la bonification de l’engagement financier des caisses d’allocations familiales en fonction des quotients familiaux ».
Dans la « convention égalité réelle » que les socialistes ont rédigée en décembre 2010, il est fait allusion à ce service public de la petite enfance « dont la responsabilité doit être partagée entre l’Etat, les collectivités locales le tissu associatif compétent ».
Les signataires demandaient également : « Sur le modèle de la loi SRU, d’imposer un taux minimum de places en crèche pour les regroupements de communes de plus de 15 000 habitants ».
Autre proposition du PS : « faciliter la mise en place de crèches par des groupements d’entreprises et la participation de ces dernières à la création de crèche ».
Et enfin ceci : « repenser le dispositif de « chèque emploi service » pour favoriser l’emploi stable et à temps plein des assistantes maternelles en créant des structures mutualisées ».
Mais sachant que tout n’ira pas forcément bien, les socialistes envisagent une autre stratégie : « Pour aider les parents, nous ferons en sorte que le congé parental soit partagé à égalité pour chacun des deux parents, que le montant de l’indemnité soit accru et plafonné, que la directive européenne qui vise à porter le congé de maternité à 20 semaines s’applique ».
Faire en sorte, c’est autant de temps de gagné.
Encore une fois, il serait opportun que les propositions soient plus précises, et n’ouvrent pas sur des spéculations quant au délai dans la mise en œuvre opérationnelle.
même les socialistes renvoient tout sur les collectivités locales. bien sûr, cela entre dans le cadre d’un acte III de la décentralisation, ce dont on ne peut pas se plaindre… à condition que les moyens financiers suivent
excellente idée que de faire entrer dans les crèches les enfants des familles défavorisées, cela permettra une plus grande égalité des chances
sur le principe, donc, pas de problème, mais la mesure est-elle possible financièrement parlant? par les CAF comme les collectivités (lesquelles, d’ailleurs: toutes? le département? les mairies?)
une belle idée qui malheureusement risque de faire « plouf »