Le projet socialiste 2012 – Un nouveau modèle de développement ? (9 / 30) – Pour une agriculture durable

 

Avant-propos – Les responsables politiques réunionnais, je dis bien responsables, doivent envisager de marquer d’une empreinte Réunionnaise le projet présidentiel de 2012, projet alternatif à la politique du Gouvernement Sarkozy et de ses « obligés péi ».

Mais cela ne peut se concevoir que si nous justifions notre volonté d’un traitement différencié, du fait de nos singularités,  par la prise en compte d’orientations stratégiques nationales, dont les effets doivent asseoir notre appartenance à l’ensemble républicain.

 

Vous avez tous entendu parler du projet du Parti Socialiste pour 2012. Je vous propose une série d’articles concernant ce projet.

Ci-dessous la deuxième proposition socialiste pour le volet « agriculture, environnement, énergies » visant à « changer de modèle pour vivre mieux »,

Les socialistes proposent :

 

« Pour que notre alimentation soit plus saine et pour que les agriculteurs vivent de leur travail, nous orienterons les achats alimentaires des collectivités locales vers l’agriculture et la pêche de proximité (lait et laitages, viandes, fruits et légumes) ».


Dans la  version longue  du projet socialiste, on peut lire :

« En lien avec les collectivités territoriales, nous encouragerons l’agriculture durable, notamment l’agriculture biologique.

Les circuits courts, du producteur au consommateur local, seront favorisés à travers des mesures concrètes et expérimentées avec succès par plusieurs Régions et Départements à direction socialiste ».


Le pacte présidentiel de Ségolène Royal était un peu plus sérieux :

« Promouvoir une agriculture qui assure une alimentation de qualité, respectueuse de l’environnement ;

Favoriser la valeur ajoutée de nos produits agricoles afin d’améliorer les revenus et de favoriser l’installation des jeunes ;

Promouvoir la réorientation de la PAC vers les aides agro-environnementales  et assurer la transparence et une meilleure répartition des aides ;

Transférer aux Régions la gestion des aides directes à l’agriculture ;

Encourager les contributions des agriculteurs à la fourniture d’énergie (biomasse, agro-carburants, biogaz, fermes éoliennes) ».


Au moins, il était fait une timide allusion à la PAC (politique agricole commune).

Plus sérieusement, rien n’est dit de la PAC (politique agricole commune) qui organise aujourd’hui notre agriculture et de sa réforme nécessaire.


Rien n’est dit également de la culture des OGM ou du poids des centrales d’achat des hypermarchés.

La proposition de Ségolène Royal était :

« Arrêter les essais des OGM en plein champ, dans l’attente des résultats d’un grand débat public qui définira la politique à mettre en oeuvre pour ne pas handicaper les cultures conventionnelles et préserver le développement de l’agriculture biologique. »

                                                  

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5 Commentaires sur

Le projet socialiste 2012 – Un nouveau modèle de développement ? (9 / 30) – Pour une agriculture durable

  • Jean-JacquesNo Gravatar |

    et en plus, c’est encore une charge supplémentaire qui va peser sur les régions, si l’aspect réglementaire et légal est intéressant, le poids de cette mesure sur des régions déjà fragilisées (certes moins que les départements), n’est sûrement pas la panacée

  • Hervé BoismeryNo Gravatar |

    Le projet socialiste contient certes des idées pertinentes et généreuses…mais néanmoins avec des oublis « freudiens ».Faut-il le rappeler,la France est membre d’une Organisation Mondiale du Commerce (au demeurant dirigée par un proche,voire un memebre du PS,Pascal Lamy).Au sein de cette organisation, le débats sont actuellement confus. Mais, la plupart du temps s’imposent les postulats les plus radicaux en faveur du libre-échange te de la dérégulation (cf.le récent Chaiperson’s Report du 17.02.2011).Comment assurer la défense des DOM et des Régions ultrapériphériques dans le cadre de la PAC et ausi de l’OMC,dans le contexte d’une irréversible mondialisation ? Tel est le vrai débat, au-delà des pétitions de principe.

  • Max BelviséeNo Gravatar |

    Comment pouvez-vous imaginer que le PS n’aurait aucune réflexion à ce jour sur la PAC. Je vous invite à écouter, sur le site du PS, Germinal Peiro le secrétaire national à la ruralité et à la mer. J’entends qu’il parle de nécessité de la mise en place d’outils de régulation, de controle de pla production, de rétablissement de quotas, de protectionnisme éclairé et intelligent, de droit à la souveraineté alimentaire, d’autonomie et d’autosuffisance alimentaire, de relocalisation de l’activité agricole, de politique agricole mondiale…
    Maintenant il est sûr que l’exercice qui consiste à avoir un projet collectif avant d’avoir un candidat qui lui même développera un programme ne me semble pas facile quoique nécessaire. L’idée veut que ce projet soit le socle du projet présidentiel, lequel en constituera le « premier étage ». Nous aurons certainement à ce moment une déclinaison plus complète à l’instar de ce que Ségolène Royal a produit en 2007.
    Maintenant, il appartient aux organisations politiques, syndicales, citoyennes d’avancer leurs idées, propositions, exigences,… pour influer sur les politiques et les choix à venir. Je crois que cela est déjà en route.

  • Pierre VERGESNo Gravatar |

    Que des socialistes réfléchissent à l’avenir de la PAC, quoi de plus normal. Que le projet pour 2012 n’en fasse pas état, c’est surprenant.

  • Boismery HervéNo Gravatar |

    Il faut rappeler qu’en 2013 interviendra une échéance majeure pour la PAC, avec une réforme et une redéfinition de cette politique communautaire vis-à-vis de l’OMC.Dans la perspective de cette échéance cruciale, l’Outre-Mer doit se préparer d’une manière consciente et déterminée,et notamment La Réunion en tant que RUP.
    Cela dit,on peut lire,dans le projet du PS, de surprenantes allégations: »Nous proposerons à l’OMC… ».Mais,les experts du PS semblent oublier que la France,hélas,ne siège pas à l’OMC puisque la législation sur les échanges extérieurs relève de l’UE qui représente la France comme d’ailleurs tous les autres pays de l’Union dans cette institution internationale.Autant dire que les propositions socialistes,telles qu’elles sont exprimées,n’ont que de faibles chances d’être entendues.

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