Le projet socialiste et les outremers (29 et /30) – Polynésie et Nouvelle-Calédonie

 

   Dans le prolongement des articles consacrés au projet global, voici la présentation des propositions socialistes pour l’outre-mer.

Il appartient aux responsables politiques réunionnais d’envisager de marquer d’une empreinte réunionnaise ce projet présidentiel de 2012.

 

Dès lors, il est ouvert à toute discussion.

 

La 29ème proposition socialiste ne concerne pas La Réunion. Celle-ci propose de

 

« Revoir les dispositions contestées de la loi sur l’indemnisation des victimes des essais nucléaires ».



Il en va de même pour la 30ème proposition :

 

« Dans la perspective de la consultation prévue quant à l’accession de la Nouvelle-Calédonie à la souveraineté, renouer avec une participation active de l’État à la pleine mise en œuvre des mesures prévues par l’accord de Nouméa en particulier sur la reconnaissance de l’identité kanak, les transferts de compétences, le rééquilibrage de la formation, des équipements et des services publics au profit des régions et des populations les plus fragiles, notamment des jeunes et une insertion plus forte de la Nouvelle-Calédonie dans le Pacifique Sud ».


Néanmoins, la première proposition, qui concerne l’indemnisation des victimes des essais nucléaires, appelle quelques remarques.

La démarche ne souffre d’aucune critique : la France a pris l’outre-mer pour un vaste territoire d’expérimentation. Mais pas uniquement pour le nucléaire.


Deux exemples, qui s’inscrivent dans cette philosophie de la France de voir l’outre-mer comme un vaste terrain d’expérimentation :


1° – Le chlordécone, un produit antiparasitaire qui a longtemps été utilisé en Martinique et en Guadeloupe pour lutter contre le charançon du bananier.

Cette substance très stable a été détectée dans les sols et a contaminé certaines denrées végétales ou animales, ainsi que les eaux de certains captages.

Cette contamination constitue, par son ampleur et sa persistance dans le temps, un enjeu sanitaire, environnemental, pour l’agriculture et la pêche, mais aussi économique, social et politique pour les Antilles.

L’Etat connaissait la dangerosité du produit. Il ne l’a pas interdit pour autant.


2° – Le dépropovera. Au milieu des années 60, un laboratoire américain inventait ce contraceptif nommé  déproprovera.

Des expériences sur des animaux avaient montré des effets secondaires dangereux. Son usage avait été interdit aux Etats-Unis et en Europe.

Mais, malgré de vives protestations, il a été massivement utilisé à La Réunion.

Devant une progression démographique jugée par l’Etat trop forte, l’Etat semblait être prêt à tout et avait expérimenté ce produit dangereux sur des femmes réunionnaises.

 

Aujourd’hui, après amélioration, il  est juste toléré, des spécialistes continuent à le contester. Mais force est de constater que La Réunion avait été considéré comme un laboratoire.


Ainsi, le chordécone aux Antilles, le dépropovéra à La Réunion, le nucléaire en Polynésie… vraiment l’outre-mer semble être un beau terrain de jeu pour les laboratoires et firmes françaises.

 

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2 Commentaires sur

Le projet socialiste et les outremers (29 et /30) – Polynésie et Nouvelle-Calédonie

  • EricNo Gravatar |

    la série était intéressante, une mise en perspective de ces propositions soclalistes
    mais une remarque: même si les mesures peuvent paraître intéressantes, n’oublions pas d’une part, le triste état des finances de la France, et d’autre part, la perception étriquée de l’outre-mer par les parlementaires français
    et surtout une remarque: CE SONT LES MEMES METHODES QUI SONT REDEFINIES, pas de profond changement dans le mode de fonctionnement et des relations entre l’Etat et l’outre-mer , avec quelques points certes pour une plus grande autonomie, mais beaucoup trop timide Dommage

  • marie timonNo Gravatar |

    bonsoir monsieur
    l’outre-mer est utilisé comme « co baie » aie aie aie
    que pourrons nous faire afin que ces mêmes bêtises ne se renouvellent plus, à nous réunionnais et les autres d’unir nos forces vives et de leur montrer que ce genre de pratiques sont inhumaines, criminelles, j’adorerai faire la politique mais j’ai horreur de mentir ; est-ce que l’on peut trouver un juste équilibre dans ce domaine pourtant très intéressant; que nous votions ou pas tout le monde est directement concerné et subit la politique de ces hommes politiciens insensés en grosse majorité; ce ne sont que des criminels en fait qui autorisent à faire n’importe quels essais en outre-mer; là où vivent des êtres civilisés; intelligents comme vous monsieur et bonne « fetnat » surtout aux ‘fêtnat’

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