Le Blog de Pierre VERGÈS

   Pas plus tard qu’hier, j’écrivais ceci à propos de l’attitude qui anime les décisions de Didier Robert :

Elle « s’inscrit dans le droit fil de son positionnement par rapport à l’ancienne majorité : « anéantir » tout ce qui peut « symboliquement » se rattacher à la mandature précédente.

Ainsi a-t’il fait disparaître du site internet de la Région tous documents montrant que plein de projets ont été sinon réalisés, du moins engagés, sous l’ancienne mandature.

En définitive, il s’agit d’effacer de la mémoire collective le passé, même récent. »

J’ai parlé de la possible adaptation du projet MCUR, compte tenu des critiques de l’équipe de Didier Robert, ce qui aurait conduit à ne pas « jeter l’enfant avec l’eau du bain ».

Car l’intérêt de ce musée du Temps Présent, outre de faire partager à tous les Réunionnais toutes les facettes, toutes les versions de l’Histoire  courte, mais très riche, de notre Île, était d’être un outil de référence « touristique ».

Objectif irrationnel, me direz-vous ? Je vous livre en guise de réponse ce qu’écrit le Journal de l’Hôtellerie Restauration dans son édition d’hier 3 septembre 2010, concernant la saison touristique en Moselle :

« Selon un sondage TNS Sofres effectué auprès de 280 professionnels du tourisme pour l’observatoire régional du tourisme, la saison estivale 2010 en Lorraine est qualifiée d’“assez bonne” par 41 % des restaurateurs tandis que les hôteliers se montrent plus mitigés voire mécontents puisque 35 % d’entre eux jugent la saison mauvaise.

Mais tout le monde n’est pas logé à la même enseigne. En Moselle, et plus particulièrement à Metz, hôteliers, restaurateurs et cafetiers sont particulièrement satisfaits. »

UNE HAUSSE DE 40 % DU CHIFFRE D’AFFAIRES

Le journal professionnel rajoute :

« La fédération des commerçants de la ville annonce une hausse de 40 % du chiffre d’affaires.

Une forte progression liée au Centre Pompidou-Metz qui, trois mois après son ouverture, a déjà attiré 300 000 visiteurs, soit davantage que l’objectif visé pour toute l’année 2010.

“Auparavant, les gens partaient vers Paris.

Désormais, ce sont les Franciliens qui viennent ici”, souligne l’adjoint à la culture Antoine Fontet, qui précise que les touristes parisiens ont été trois fois plus nombreux cet été qu’en 2009.

Même son de cloche du côté de l’office de tourisme. »

Le message est clair : les touristes affectionnent de visiter un Centre culturel de « grande » (parce qu’il se distingue des autres) qualité dans une région qui a pourtant été sinistrée, et qui comme disent certains, aurait dû s’occuper d’autres priorités (avec un taux de chômage de 14 %), souhaitant ainsi nous confiner dans la médiocrité de la méconnaissance de notre passé dont nous devrions être fiers au point de l’exalter dans un Musée « vivant ».

Heureusement, heureusement, que les Lorrains n’opposent pas résolutions de leurs problèmes prioritaires et consécration culturelle !