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2012
Alerte Climat – Réchauffement climatique : l’état d’urgence est déclarée !
Catégorie : ALERTE - URGENT, Alerte Climat, DÉVELOPPEMENT DURABLE
Le plus célèbre des climato-sceptique fait marche arrière : il s’agit du Professeur Richard Muller.
Celui-ci avait lancé le Berkeley Earth Project, un projet rassemblant 10 scientifiques tous climato-sceptiques, physiciens de renom, notamment), avec pour objectif de montrer qu’il n’y avait pas danger pour la planète.
Les financeurs de ce projet étaient des entreprises.
Ces entreprises partageaient l’affirmation selon laquelle, d’une part qu’il n’y a pas de réchauffement climatique et que d’autre part, s’il y avait des modulations de température, l’activité humaine n’en était pas la cause.
Les résultats de ses recherches sont allées à l’encontre de ce qu’il voulait démontrer : il y a bel et bien un changement climatique conséquent.
Et le Professeur Richard Muller a même eu cette conclusion : ces 250 dernières années, la température sur Terre s’est élevée de 1,5°C (dont 0,9 °C ces derniers 50 ans).
Le Pr Muller souligne : « Les humains sont presque uniquement les seuls responsables » de cette situation.
Avec cette analyse :
« la correspondance entre les nouveaux enregistrements de température et les données historiques concernant les émissions de CO2 montrent que l’activité humaine est la plus évidente explication du réchauffement ».
Une « manipulation environnementale positive »
Un récent article paru dans « CORDIS » indique que la géo-ingénierie, l’ingénierie et la manipulation délibérées à grande échelle de l’environnement planétaire, « ne sont pas limitées au domaine de la science-fiction mais constitueraient une option réaliste pour atténuer le changement climatique ».
Cela avait donné lieu à certaines propositions comme l’injection d’aérosols de soufre dans la stratosphère pour réduire le rayonnement solaire.
Ainsi, les chercheurs proposent que des technologies ciblées spécifiques soient « développées et utilisées pour contrer le réchauffement ».
L’article poursuit ainsi :
«La remédiation climatique ne peut être considérée comme un substitut d’une voie politique d’atténuement du réchauffement planétaire par la réduction d’émissions de gaz à effet de serre (GES)».
Piéger le CO2
Des scientifiques australiens et britanniques ont mené une étude et sont arrivés à cette conclusion :
l’interaction combinée entre le vent, les tourbillons et les courants serait à l’origine du phénomène par lequel le carbone anthropique est poussé vers les profondeurs de l’Océan Austral où il est piégé à très long terme.
Ils temporisent : ce processus pourrait être menacé par le réchauffement climatique.
Environ ¼ du CO2 créé par les activités humaines sur la planète est piégée dans les océans, affirment ces chercheurs. Et 40% du CO2 piégé serait dans l’Océan Austral (celui qui entoure l’Antarctique).
Le lieu de « stockage » est à 1.000 m sous le niveau de la mer, et pourrait contenir le CO2 pendant des centaines de milliers d’années !
Seul bémol :
« il n’a jamais été établi par quel phénomène ce CO2 arrivait à de telles profondeurs après avoir été dissous dans les eaux de surface ».
Toutes les hypothèses sont formulées, notamment « l’action du vent comme principale force pour pousser les eaux ayant capté le CO2 vers des zones de convergence avant de parvenir au fond de la mer ».
Et pendant ce temps
1°- Une étude publiée le 22 juillet dans la revue Nature climate change, indique que selon de récentes recherches, l’augmentation des températures des eaux de la mer Baltique, liée aux changements climatiques, provoquerait l’émergence de vibrions. Autrement dit des épidémies de gastro.
2°- Une étude du WWF montre que le changement climatique menace le léopard des neiges au Népal.
Si la croissance des émissions de gaz à effet de serre se maintient, 30% de son habitat naturel dans l’Himalaya pourraient être affectés par la remontée de la limite des arbres.
3°- En quelques jours, entre le 8 et le 12 juillet, la surface de la calotte glaciaire du Groenland touchée par la fonte est passée de 40% à 97%.
C’est ce qu’ont révélé les satellites de la Nasa.
Une fonte record, jamais observée depuis 30 ans d’observation satellitaire.
Quelques jours auparavant, un iceberg – de la taille de Paris – s’était détaché d’un glacier.
4°- En Asie, les scénarios imaginés par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) prévoient une augmentation des précipitations hivernales en Asie centrale de 4% à 8% d’ici à 2050.
Les précipitations estivales, en revanche, diminueront de 4% à 7%, ce qui accentuera la sécheresse pendant l’été, d’autant que, selon les estimations, les températures pourraient augmenter de près de 4°C dans les 40 prochaines années.
Certaines cours d’eau de l’Asie centrale passeraient d’un régime hydrologique glacio-nival à un régime pluvio-nival, ce qui accentuerait l’incertitude autour des variations interannuelles des niveaux d’eau.
5°- Les émissions mondiales de dioxyde de carbone (Co2) ont augmenté de 3% en 2011.
Cela laisse craindre que les pays n’arriveront pas à respecter l’objectif fixé par les Nations Unies de limiter l’augmentation des températures à moins de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels.
6°- Les îles Kiribati (à mi-chemin entre l’Australie et Hawaï) subissent la montée des eaux, liée au réchauffement climatique.
Et bientôt, ces îles, petit paradis sur terre, finiront entièrement englouties, victimes du mode de vie occidental ».
Je reprends à mon compte cette phrase de l’astrophysicien Hubert Reeves : « À défaut d’être alarmiste, je suis alarmant ».