Alerte-Urgent – Biodiversité : le phytoplancton sous stress climatique (volet 1)

 

   Depuis 1950, le phytoplancton a décliné de 40% dans les océans de la planète.

La quantité de plancton végétal dans les océans diminue au rythme de 1% par an, selon une étude de l’université canadienne Dalhousie à Halifax.

 

Élément essentiel de la chaîne alimentaire, sa disparition progressive risque d’avoir des conséquences graves pour la biodiversité marine.

 

« Le phytoplancton est le carburant qui fait tourner les écosystèmes marins. Un déclin affecte l’ensemble de la chaîne alimentaire, humains compris » alerte Daniel Boyce, chercheur du département de biologie de l’université Dalhousie à Halifax (Canada). 

 

Responsable d’une étude basée sur plus d’un demi million d’observations depuis 1899, le scientifique s’inquiète de la disparition progressive du phytoplancton des océans, « au rythme de 1% par an », sous l’effet du réchauffement climatique.

 

Les conséquences risquent d’être dramatiques si la baisse se poursuit.

 

Au niveau écologique d’abord, le phytoplancton étant l’un des éléments clés de l’équilibre alimentaire dans les océans.

 

Il produit également une partie importante de l’oxygène de la Terre et absorbent le dioxyde de carbone.

 

Les répercussions seront également économiques, l’industrie de la pêche étant directement affectée, selon l’étude publiée dans la revue Nature. (Sources : 2 août 2010, Philippe Martin).

 

Le journal Le Monde, dans son édition du 31 juillet 2010, note que   » La menace est grave.

Elle touche des organismes minuscules, mais qui sont à la base de toute la chaîne alimentaire : le phytoplancton.

 

Depuis un siècle, celui-ci s’est dramatiquement raréfié, selon toute vraisemblance, en raison du réchauffement climatique.

C’est ce que révèle une étude canadienne publiée dans la revue Nature du 29 juillet.

 

Le constat est d’autant plus inquiétant qu’une seconde publication, canado-américaine, montre que la température océanique joue un rôle clé dans la diversité des espèces animales marines.

 

Plusieurs travaux s’étaient déjà penchés sur l’impact du réchauffement sur la production de plancton végétal.

Avec des résultats contradictoires. Ils se fondaient, pour l’essentiel, sur des images satellitaires couvrant la période récente.

 

L’intérêt de la nouvelle étude est d’avoir collecté une masse énorme de données (près d’un demi-million d’observations), à la fois historiques et océanographiques.

 

En combinant les mesures de concentration de matière végétale disponibles sur plus d’un siècle, et l’analyse in situ d’échantillons, les chercheurs ont calculé qu’au cours du siècle passé la biomasse planctonique a régressé, à l’échelle du globe, de 1 % par an en moyenne.

 

Le recul est particulièrement bien documenté dans l’hémisphère nord et à partir de 1950, avec, depuis cette date, une perte d’environ 40 %.

 

La tendance vaut pour tous les océans, à l’exception de l’océan Indien, où est observée une progression. Elle est plus marquée dans les régions polaires et tropicales.

 

« Le phytoplancton est le carburant qui fait tourner les écosystèmes marins. 

Un déclin affecte l’ensemble de la chaîne alimentaire, humains compris », s’alarme Daniel Boyce, du département de biologie de l’université Dalhousie d’Halifax, qui a piloté l’étude.

 

Au niveau économique, l’industrie de la pêche est directement concernée.

Ce n’est pas le seul risque.

 

Le plancton végétal marin, formé d’algues et d’organismes microscopiques en suspension dans l’eau, absorbe en effet une forte proportion du dioxyde de carbone (CO2) émis par l’homme, en même temps qu’il produit la moitié de l’oxygène que nous respirons.

 

En outre, il joue un rôle central dans la régulation de la machine climatique.

 

Le 2ème volet présenté demain vous montrera l’ampleur de l’urgence d’une prise de conscience de tous pour un enjeu de civilisation.

 

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5 Commentaires sur

Alerte-Urgent – Biodiversité : le phytoplancton sous stress climatique (volet 1)

  • SophieNo Gravatar |

    Le nombre des abeilles diminue, le phytoplancton se raréfie… A quand la disparition de l’espèce humaine ?

  • LydieNo Gravatar |

    c’est la perte d’une grande partie de notre oxygène, c’est par conséquent l’augmentation du taux de dioxyde de carbone, c’est donc un pas supplémentaire vers l’asphyxie de la planète

    si le début de la chaîne alimentaire périclite, c’est aussi le début de la fin de l’activité des pêcheurs

    en clair c’est la catastrophe assurée

  • André Pierre GuichardNo Gravatar |

    l’installation de la peur dans notre mode de vie fait que l’on ose plus réagir sur rien, à fortiori ici sur le phytoplancton à peine visible à l’oeil nu. C’est sûr que déjà ne pas s’y intéresser à tout ce qui permet la vie, la vie, elle, n’a pas besoin de nous pour exister. Que c’est triste de Vivre sans le Dire.

  • GrannyNo Gravatar |

    Presque chaque jour j’entends parler d’une nouvelle espèce en voie de disparition et qui malheureusement nous conduit indirectement vers la disparition de NOTRE espèce.
    Quel avenir avons-nous?
    Je peux comprendre que tout le monde ne connaisse pas le « répertoire entier » des espèces vivant sur cette planète (moi-même je ne m’y connais que très peu) et puisse « s’en fiche ».
    Néanmoins, même le plus « égoïste » d’entre nous, estimant que seule l’espèce humaine est importante peut faire l’équation et arriver à cette conclusion: toute forme de vie quelle qu’elle soit est vitale pour NOTRE propre survie.

  • Sylvie MOUNIATANo Gravatar |

    Il faut en être conscient. Lorsque le dernier arbre aura été coupé, lorsque le dernier bison aura été tué, alors l’homme se rendra compte, peut-être, que l’argent ne se mange pas.

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