Alerte-Urgent- L’europe veut-elle vraiment préserver le sucre traditionnel ?

 

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Le 20 octobre, je publiais un article sur l’éventualité de la suppression des quotas sucriers par la Commission européenne.

En effet, je notais que 

« Les conditions d’achat de la betterave et de la canne à sucre, y compris les accords de livraison avant les ensemencements, sont régis par des accords écrits, conclu entre les producteurs de l’Union de betterave et de canne à sucre et les entreprises sucrières de l’Union. »

 

Cette même commission a annoncé lundi qu’elle autorisait, à l’échelle de l’UE, le recours à un édulcorant d’origine naturelle.

C’est la stévia.

 

Le but est clair : remplacer l’aspartame ou d’autres édulcorants dans les aliments ou les boissons sans sucre.

Cette autorisation entrera en vigueur le 2 décembre.

 

De nombreux produits, parmi lesquels des yaourts, des céréales, des boissons, des chocolats ou des édulcorants pourront désormais contenir des extraits de stévia.

En France, la stévia est déjà autorisée depuis 2009.

 

Ce qui, bien sûr, réjouit le Conseil international de la stévia.

Ainsi, après l’Asie, l’Amérique du Sud et les Etats-Unis, la stevia vient donc conquérir l’Europe.

 

Les industriels s’en réjouissent, étant donné que ceci ouvre de nouvelles perspectives en termes d’innovation.

En premier lieu Coca-Cola,  qui devrait mettre sur le marché des produits incluant la stévia dès 2012, car elle a un pouvoir sucrant 200 fois supérieur à celui du sucre.

 

Est-ce à dire que le bon vieux sucre va disparaître ?

Ce n’est pas exclu.

 

Car les grands sucriers voient dans la stévia un produit plus directement concurrent du sucre.

C’est pour cela qu’ils se sont également lancés dans la bataille et partis à la conquête de ce marché.

 

Cristal Union (filiale de l’Allemand Sudzücker, qui commercialise la marque Daddy) a établi des partenariats avec trois sociétés.

L’objectif est de proposer une gamme complète d’ingrédients à base de stévia.

 

Tereos n’est pas en reste, puisque l’entreprise a signé l’an passé un partenariat avec le malaisien Pure Circule.

Ce dernier est un des principaux fournisseurs mondiaux d’extraits de stevia afin de distribuer le produit en Europe et ensuite au Brésil.

  

Selon les experts, le marché de la stévia pourrait représenter 825 millions de dollars en 2014. Une clarification s’impose !


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1 Commentaire sur

Alerte-Urgent- L’europe veut-elle vraiment préserver le sucre traditionnel ?

  • ArsinoéNo Gravatar |

    Et la situation risque encore de se compliquer:

    Sucre : L’industrie mexicaine du sucre en plein essor

    Les prix du sucre ont progressé de 83% au Mexique depuis 2001, pour s’aligner peu à peu sur ceux des Etats-Unis, grâce notamment aux réformes mises en place dans le cadre de l’Aléna depuis 1994, indique ce jeudi une étude de la banque néerlandaise Rabobank.
    La hausse régulière des prix a incité les cultivateurs de cannes et les transformateurs mexicains à moderniser leurs installations pour améliorer la productivité, actuellement encore 21% inférieure à celle du Brésil et de l’Australie. Le Mexique, désormais septième producteur mondial avec 3,5% du volume global, prévoit de poursuivre la croissance du secteur sucrier en augmentant les surfaces plantées de 20% d’ici à 2020.
    Le sucre est un pilier de l’agriculture mexicaine, qui emploie 5 millions de personnes, soit près de 10% de la population active, principalement dans les régions tropicales du sud du pays. L’étude de la Rabobank note également une intégration verticale de l’industrie du sucre au Mexique : le fort développement de la cogénération et de l’éthanol a permis aux producteurs du pays d’assurer leur besoins énergétiques. Ainsi, 80% de la production sucrière est destinée au marché intérieur.

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