Rétrospective 11 – Alerte-Urgent- Le député UMP Christian Vanneste veut faire supprimer la loi Taubira ! (5 mars 2011) Vu 762 fois

 

   14 mai 2010 – 27 juin 2012

Voilà maintenant plus de deux ans que je partage avec vous mes points de vue sur ce blog.

Plus de 1000 visites quotidiennes, parfois jusqu’à près de 3500.

 

J’y trouve là motif à poursuivre mon exercice, qui nécessite d’une part approfondissement de mes connaissances, et d’autre part effort de présentation pour vous les restituer le plus fidèlement possible.

 

J’éprouve un grand plaisir à tenter de diversifier les rubriques, et de rester fidèle à une ligne de conduite : ne pas succomber à la facilité, ne pas tomber dans l’excès de langage, ne pas me laisser aller à l’invective.

 

Vous comprendrez donc aisément que je me refuse à publier des commentaires dont les auteurs s’égareraient dans ces chemins de traverse.

 

Jusqu’au 24 juillet, j’ai décidé de procéder quotidiennement à une rétrospective des articles parus sur mon blog, en choisissant un article pour chaque mois de mai 2010 à décembre 2011, et en mentionnant pour l’article concerné le nombre de fois où il a été vu.

 

Je m’aperçois que ces articles gardent tout leur intérêt sur le plan de l’actualité.

À vous de juger. Bonne lecture !

 

*****

 

Sous le titre volontairement provocateur, « Liberté pour les fascistes », l’éditorialiste du journal Témoignages nous alerte sur un grand risque qui pèse sur l’honneur et la considération des ultra-marins, donc des Réunionnais, si ce n’est celui de la France et de tous les Français. Lecture !

 

Le destin de la liberté d’expression suit un cours bien différent que celui qu’imaginaient les héros qui l’ont conquise.

  

Ceux-là ont versé leur sang, érigé des barricades, connu les fers des bagnes, et les enfers de la solitude et de l’abandon, où les autorités envoient ceux qui pensent, écrivent et parlent en-dehors des balises disposées par l’arbitraire du pouvoir.

 

Ils ne se représentaient pas, sans doute, que la liberté pour laquelle ils combattaient pourrait être lentement paralysée par le trop-plein et sapée par le ressassement dégradant de ses propres thématiques.

 

On ne tombe plus par terre par la faute à Voltaire, le nez dans le ruisseau par la faute à Rousseau : on est pris dans l’étau d’un discours unique, asséné sans relâche et à tous les modes par des publicistes interchangeables, sur toutes les antennes et dans presque toutes les pages de journaux.

 

Le langage de la liberté est à ce point dévoyé que chaque nouvelle restriction apportée aux libertés fondamentales s’annonce par « l’ouverture d’un débat ».

 

Veut-on empêcher les jeunes musulmanes de glisser leur chevelure dans un foulard ? « Débat » sur la laïcité.

 

Veut-on priver les travailleurs de leur droit à une pension après une vie de travail ? « Débat » sur les retraites.

 

S’agit-il de mettre au ban Africains, Maghrébins, Roms, qu’ils soient ou non étrangers ? « Débats » sur l’identité nationale.

 

« Débat » : que peut bien vouloir dire ce mot aujourd’hui ?

Un « débat » qui a les faveurs de l’opinion, tel que celui qu’organise la droite ultra de l’UMP avec l’ultra-droite Éric Zemmour peut-il être autre chose qu’un monologue ?

 

Au moins certaines des réactions qu’il provoque permettent-elles à ceux qui auraient encore des doutes de savoir à qui ils ont à faire.

 

Interrogé par le “Nouvel Observateur” au sujet de la rumination collective Zemmour-UMP, le député du Nord Christian Vanneste a levé les dernières ambiguïtés (mais y en avait-il encore ?) relatives aux orientations contemporaines de son parti politique.

 

À une question portant sur la loi Taubira posée par un journaliste du “Nouvel observateur”, l’élu déclare posément que ce texte, qui érige l’esclavage et la traite en crime contre l’Humanité, est la « honte de la République »… et affirme son caractère « anti-français ».

 

L’anti-France : un terme fourre-tout issu du discours pétainiste, qui ramasse l’antisémitisme et la crainte de la « négrification » de la France, thème récurrent du fascisme français des années 1930, entré dans le langage institutionnel sous l’Occupation.

 

On a bien dit « fascisme ».

Et le fasciste, aujourd’hui, n’est plus un individu en chemise noire qui aboie contre la démocratie et le parlementarisme : c’est un monsieur (ou une madame) habillé(e) comme il faut et éduqué(e) où il faut, qui veut « débattre », « poser les vrais problèmes »… tout cela, bien sûr, « sans tabou ».

 

À ce verbiage répond mécaniquement celui des médias, qui ne nomment plus ce type d’individu « facho » mais « décomplexé ».

 

Lorsqu’il révèle — et c’est inévitable — ses convictions profondes en empruntant le langage du fascisme historique, on dit charitablement qu’il « dérape ».

 

Il n’est plus une brute, bien au contraire ! Il est « impertinent », il « dit les choses ».

 

Comme si la liberté d’expression consistait à dire et à « débattre » de n’importe quoi, sur la base de présupposés erronés et/ou nauséabonds, en utilisant la position dominante que donne le pouvoir.

Comme si asséner des saloperies avec les mots de Pétain avait quelque chose à voir avec la liberté d’expression.

 

Geoffroy Géraud-Legros

 

Commentaire : je me permettrai de rajouter que, même… et surtout (!), si le débat est important, il serait intéressant de savoir ce que pensent les amis UMP péi de Christian Vanneste, à commencer par les parlementaires Jacqueline Farreyrol, René-Paul Victoria et Jean-Paul Virapoullé, ainsi que les candidats UMP dans les 25 cantons, dont on voit à peine les yeux,  cachés derrière la burqa « La Réunion en confiance » !


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