Hommage à un ami amoureux, comme moi, de la bonne cuisine

 

   En ce 27 décembre 2010, permettez-moi d’aborder un sujet plus léger que d’habitude, quoique très sérieux, puisqu’il est significatif de la culture d’un peuple.  

 

Et l’Île de La Réunion n’y échappe pas.

 

Je voudrais vous parler de la Cuisine, avec un grand C, parce qu’en ce qui me concerne, elle renforce ma fierté d’être Réunionnais.


Parce que cette cuisine est à l’image de :

 

– notre personnalité : enrichie d’apports du terroir français, du grand Océan Indien, de Madagascar, d’Afrique, de l’Inde, de Chine, de l’Asie en général,

 

– notre manière d’être : toujours à rechercher cet épanouissement,

par l’enrichissement de notre savoir,

imbu du fait que nous ne pouvons exalter les apports divers comme facteurs de notre qualité de Réunionnais,

sans chercher à poursuivre cette quête originelle.

 

Car cette quête s’est faite dans diverses périodes marquées par le déni, d’être humain (l’esclavage), de cultes (volonté d’assimilation), de cultures (rejet du maloya), et la liste pourrait s’allonger.

 

Revenons à la cuisine.

Peut-être est-ce le fruit aussi de mon ignorance, mais à ce jour, je n’avais pas encore eu l’occasion de savourer un plat qui est réunionnais… en tout cas je l’adopte !


C’était il y a environ 3 semaines, dans un bon restaurant à Saint-Denis, où travaille à la cuisine un ami, Patrick R.

Et j’ai commandé un rougail 3 cousins.

 

Un délice ! Qu’il ne m’en veuille pas de tenter de partager ce plat avec vous, amis internautes, en tentant d’en imaginer la recette.

 

C’est un mélange de 3 rougails en un seul : rougail morue, rougail zarengs (harengs), et rougail sounouk (snoek).

Fallait y penser !

 

Je ne vais pas vous faire un cours de cuisine.

Mais je vais me permettre quelques suggestions.


Il est judicieux d’émietter morue, hareng, et sounouk,

qui ont préalablement trempé et  légèrement frémi dans de l’eau chaude.

 

Moi je garde la peau de la morue et du sounouk,

que je fais frire séparément dans de l’huile très chaude.

 

Comme je fais frire séparément la moitié des 3 « cousins » émiettés,

de telle sorte que ça devienne croustillant.

 

Je réserve tout ça  dans un plat unique.

 

Je fais légèrement frire l’autre moitié,

et j’y ajoute l’équivalent (des 3 cousins émiettés) en oignons émincés,

puis du piment (au goût de chacun) écrasé avec très peu de sel,

puis de la même proportion (que les oignons) de tomates découpées.

 

Laissez cuire en couvrant.


Quand n’apparaissent plus les bulles de cuisson,

rajoutez la moitié des 3 cousins bien frits,

avec un peu de gros piments et de baguettes zoignon (oignons fleurs),

et retirer de suite du feu. Mélangez.

 

Avec des gros pois (pois du cap) et du riz, laissez-vous transporter de bonheur. Bon appêtit !                                                                                  

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7 Commentaires sur

Hommage à un ami amoureux, comme moi, de la bonne cuisine

  • TECHER AiméNo Gravatar |

    l’eau à la bouche…et que diriez-vous d’une entrée de margoz doux des indes farcis à la morue-rougaille morue- sur un lit de bisque de homard avec un nuage de combava! Bon appétit

  • Pierre VERGESNo Gravatar |

    Manque plus que le vin… après un ti rhum citron galet en apéro !!!

  • une reunionnaise en metropoleNo Gravatar |

    le hareng je le mange de facon alsacienne, une recette avec de la creme fraiche.Je ne sais pas tres bien la recette, mais je sais manger avec des pommes de terre vapeur parsemés de cumin en grain, du persil, ciboulette.Un regal, tellement j’ai oublié le rougail zarengs de mon ile.C’est la famille en suisse, alsace qui met cette recette à table.
    Je mange la cuisine reunionnaise sur notre ile, mais pas souvent, à la maison en metropole.Je ne suis pas une grosse mangeuse.Ma famille me connait, je ne court pas sur le camarons, bichiques, langoustes cari à table,j’achete pour la famille, mais je ne mange pas a table, moi, c’est le rougail mangues, le rougail pistaches, rougail tomates et les grains de longtemps que une de mes tantes achete pour nous faire plaisir(zentak, zembrovates..) et surtout le bredes, un delice sur notre ile, il y a de toute sorte.
    J’aime la langouste coupe en deux et grillée comme certains restaurants de l’ile ont sur leur carte, avec un peu de mayonnaise ou citronnée.Là c’est un regal.
    Je trouve que à la Reunion, sur notre ile, il y a de plus en plus d’obèses, cela se voit bien, meme les touristes il y en a beaucoup de gros, oh là là, dur dur.Ce n’est pas possible, c’est l’alimentation qui fait cà.Je trouve aussi que les glaces et les jus de fruits meilleurs qu’en metropole.Plus chers, c’est sur mais meilleurs.
    Le rhum salé citron c’est une boisson d’hommes, et de vieux mounes, pas de femmes je pense.

  • EricNo Gravatar |

    bon appétit zot tout

  • TECHER AiméNo Gravatar |

    Oui Pierre VERGES d’accord pour le vin-je propose un Risling BIO. Pour le ti punch je compte sur votre talent.
    Rendez-vous autour de la table de…

  • Ker SoleilNo Gravatar |

    Enfin quelqu’un qui ne met pas de thym, d’ail et de curcuma dans un rougail moue (ou 3 cousins-que je ne connaissais pas, d’ailleurs). je vous « prends » la photo juste pour mon facebook.

  • Pierre VERGESNo Gravatar |

    Pas de problème pour la photo.

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