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2011
Mille excuses ! J’étais avec Marcel
Catégorie : AMITIES-MESSAGES
Je n’ai pas fait paraître un seul article hier.
Ça arrive. C’est humain.
Une fidèle de mon blog m’a écrit pour me dire :
« Ne vous laissez pas abattre par ce qui se passe au Port(saturnisme) et les posts qui vont avec, ou la mort de Marcel Soubou, il y a beaucoup de choses à faire sur notre ile…«
Merci, mais je la rassure : je suis passé déjà par tant d’épreuves que ce n’est pas ce qui se passe dans le quartier de l’Oasis, bien que cela m’affecte, qui m’abattra.
À ce sujet, je rappellerai que, contrairement à d’autres communes, Le Port ne cache pas la pauvreté.
Et c’est un symbole qu’elle se trouve en centre ville géographique, à quelques mètres d’un parc boisé (certains détracteurs reprochaient à la municipalité d’alors avec Paul Vergès de « gaspiller du terrain » qui aurait pu servir pour de l’habitat de standing), parc boisé à proximité duquel se trouvent des logements… très sociaux !
Parce que cela révèle qu’il reste encore des logements sociaux à construire, et que l’Etat a dans ce domaine une écrasante responsabilité !
Parce que c’est un état d’esprit qui nous anime depuis 40 ans : ne jamais rejeter en périphérie les familles défavorisées,
Parce que c’est une conviction que nous nous sommes forgés – faire du logement social une priorité absolue : d’où un parc immobilier composé de plus de 70 % de logement social !
Qui dit mieux ? Le Tampon de Didier Robert ? Bras-Panon avec l’anti communiste Daniel Gonthier ? Et bien d’autres communes sont loin de ce résultat,
Parce que, forts de notre volonté, nous ne cachons pas la misère : ce qui explique que, à l’initiative de Paul Vergès, les équipes municipales ont parfois intégré dans les visites de ministres – quand ils daignent venir dans la cité maritime bien sûr – un tour à pied dans les bidonvilles, pour mesurer le chemin qu’il reste encore à parcourir,
Nous pensons n’avoir aucune leçon à recevoir de petits commentateurs du café du commerce qui révèlent leur opposition farouche à la municipalité du Port.
C’est comme si on reprochait à un élève brillant d’avoir une note au-dessous de la moyenne en encensant un autre élève, abonné au zéro pointé, qui aurait eu une note, une, juste au-dessus de la moyenne !
Mais c’est vrai : j’ai craqué ! La mort de mon ami Marcel Soubou m’a profondément touché.
Et je n’avais pas le coeur à l’ouvrage hier.
Celles et ceux qui ont assisté à la cérémonie d’adieux s’en sont aperçus, quand j’ai prononcé avec émotion l’hommage qui lui était dû.
C’est pour cela que les articles d’aujourd’hui concernent Marcel.
Merci à Dominique, son épouse, à Idriss, un de ses fidèles compagnons, et à Aimé Técher, qui, dan péi la fré, a trouvé un moment pour écrire un texte émouvant, en guise de remerciements pour ce que Marcel a fait, notamment pour les Réunionnaises et Réunionnais qui ont dû partir en France continentale pour travailler.
Marcel, pétri d’une curiosité insatiable,
Marcel, aimant les enfants au point de les gâter, et qui bénéficiait de leurs sourires innocents – mes enfants en gardent un souvenir ému -,
Marcel, passionné de patrimoine, abonné aux brocantes, m’arrachant du lit quand j’étais en mission à Paris afin d’aller dans le froid matinal aux Puces de Montreuil ou de Clignancourt,
Marcel, « Kasseur lé kui » protestant de son innocence quand la victime d’une de ses blagues l’accusait,
Marcel, un peu perdu lorsqu’après son « retrait » du secrétariat du Parti, je lui ai proposé, en tant que PDG de la SR21, de rejoindre mon équipe,
Marcel, qui a su s’adapter alors, pour être un contributeur essentiel du PR2D (Plan Réunionnais de Développement Durable), et auteur de notes essentiels sur des sujets d’ordre économique,
Marcel, reconnu par ses interlocuteurs, acteurs économiques, parce qu’il les écoutait, et ne les jugeait pas,
Marcel, qui me téléphonait chaque matin sur le coup des 7 heures, et qui pendant 1/4 d’heure, parfois plus, m’interpellait sur des sujets qu’il estimait essentiels à traiter – quel plaisir de l’écouter manifester cette curiosité pour les problèmes de toutes sortes, politiques, économiques, culturels, sociologiques ! -,
Marcel, qui laisse ton épouse, ta fille, ta famille, tant de proches, amis et camarades, tes collègues, dans la douleur et la peine,
MERCI DU FOND DU COEUR POUR TOUT CE QUE TU AS FAIT !
je suis rentrée trés jeune ici en metropole.C’est seulement depuis 1990, que je reviens tous les ans en vacances sur mon ile.pendant 4semaines, 5semaines.Je mentirais si je disais que je connaissais Mr Marcel Soubou.Il y a un problème sur notre ile, question de donner l’histoire à la generation aprés, car je connais beaucoup plus les grands hommes des Antilles, que de notre ile.Personne ne m’a parlé de Mr Marcel Soubou.et je ne l’ai jamais rencontré sur notre ile.Alors que j’ai rencontré le Daila lama à Toulouse, je lui ai parlé àprès la conference donné à l’université et tout.Des grands hommes, meme si on ne partage pas leurs convictions, il y a toujours quelque chose à apprendre,.
Dans les medias, il est dit que ce n’est pas quelqu’un qui faisait « je roule pour vous », mais plutot remplis de beaucoup de discretion det qui fonctionnait dans l’ombre.des autres : c’est peut etre pour cela que je ne le connaissait pas.Ni mes tantes, ni mes oncles m’ont parlé de lui, c’est bizarre.Je suis etonnée de ce silence autour de lui, alors qu’il oeuvrait pour notre ile, comme quoi, ce n’est pas celui qui fait le plus de tapage qui fait vraiment quelque chose, enfin, esperons dans notre coeur,qu’il y a beaucoup de comme lui, qui sont toujours vivants et qui oeuvre dans l’ombre pour notre ile, et qui aident le peuple reunionnais.
Et malgré toutes ces bonnes actions, la pauvrete gagne de plus en plus du terrain, le chomage grimpe on ne sait plus vers quel saint se vouer.
en tapant Marcel Soubou, j’ai eu un site où on parle de « l’emmigration reunionnaise en France » par Albert Weber.Il parle des années Soubou,Barret….des années 60 difficiles pour les reunionnais en France.Il parle de l’UCGTRF, cela doit etre la CGT d’aujourd’hui.Dans ce livre, il y a un proche à moi, qui est cité, et qui est rentré en France dans les années 1960.par BUMIDOM.C’est triste toute cette histoire de chacun quand meme.
Je voudrais dire à cette Réunionnaise en Métropole que je connais Albert WEBER. Nous avons souvent travaillé ensemble. Lorsqu’Albert a souhaité écrire son livre nous, mon frère et moi nous avions souscrit financièrement à l’appel de fond nécessaire pour l’édition de son livre. Bien sùr nous avons contribué à lui donner ce que nous savions. Nous sommes aujourd’hui , mon frère et moi reconnus comme la mémoire de cette emigration. Lui il était à l’interieur-il travaillait au BUMIDOM et moi j’étais dehors.
Si cette compatriote souhaite avoir d’autres informations elle peut me contacter: aimetecher@gmail.com et peut-être elle me donnera des éléments de sa vie que je manquerai de prendre avec sagesse et délicatesse afin que l’étude que je suis entrain de mettre à jour , oui que ces élements fassent parti de nos réflexions.
Cette étude faite en 2005 est une étude sociologique sur « La communauté Réunionnaise en Métropole,c’est … » Cette étude a été menée avec le concours de deux chercheurs de l’INED et de l’INSEE. Nous allons la mettre à jour à partir des nouvelles donnes que l’INSEE vient de faire paraître. Nous avons toujours besoin de l’autre.
Je dois me confesser: c’est Marcel, c’est Gervais qui m’ont montré ce beau chemin. Vivre pour les autres…
je posterais demain.Les conges sont finis, je suis fatiguée.Je vous lis quand meme.Bonsoir a vous tous.
de retour de congés, je viens de lire cette triste nouvelle
mes condoléances à sa famille et à tous ses camarades