Décryptage de mon intervention vidéo – L’impossible route du littoral au menu du Conseil régional le 28 avril (1er volet)

 

Bonjour,

 

À quelques jours d’une assemblée plénière du Conseil Régional, je voudrais vous faire part de mon scepticisme concernant la bonne conduite du projet régional de nouvelle route du littoral sécurisée.

 

Avant toute chose, mettons un terme, en ce qui concerne les responsabilités respectives de l’Etat et de la Région, à un certain nombre d’accusations susceptibles d’apparaître comme la volonté de « botter en touche ».

 

Avant le transfert à la Région Réunion en 2008 des routes nationales, c’est l’Etat qui en était responsable.

 

C’est donc l’Etat qui devait rechercher une solution pour la sécurisation définitive de la route du littoral.

 

C’est tellement vrai que les contentieux relatifs aux dommages causés par les éboulis sur cette route, étaient dirigés contre l’Etat. Pas contre la Région !

 

Pour autant, la majorité régionale de 1998 n’est pas restée inactive.

 

Elle a même pesé sur la décision de mettre en place des filets de protection sur les falaises de la route du littoral.

Les financements intégrés dans le contrat de plan Etat-Région de 1998-2004 en témoignent.

 

Mais si les statistiques attestent d’une efficacité des filets contre les éboulis, l’énorme éboulis de 1986 est venu rappeler qu’un rapport commandé par la Région avait déjà alerté l’Etat sur l’inefficacité du dispositif devant des effondrements de plaques importantes de falaise.

 

Et c’est bien l’Etat, oui, l’Etat (!), qui a alors accéléré la démarche visant à trouver une solution urgente  pour une sécurisation définitive de la route du littoral.

 

Cela a abouti au protocole de Matignon, signé le 19 janvier 2007, entre l’Etat, représenté par le premier ministre Dominique de Villepin, et la Région, représenté par son président Paul Vergès.

 

C’est en partenariat avec la Région qu’une solution a été envisagée : une nouvelle route du littoral à 4 voies plus éloignée de la falaise que la route actuelle, en route digue de la possession à la grande chaloupe, et en viaduc de la grande chaloupe à Saint-Denis.

 

Le financement important de cette route, dont les travaux étaient estimés par l’Etat à 930 millions d’euros, devait être pris en charge à 59 % par l’Etat et à 41 % par la Région.

 

La plus grosse part du financement incombait à l’Etat justement parce que l’Etat était responsable de cette route jusqu’en 2008.

 

N’en déplaise à ceux qui répètent inlassablement, comme des taureaux aveuglés par un chiffon rouge, que la Région aurait dû trouver une solution définitive, et le financement en prime, dès 1998 !

 

Pour ceux qui veulent en être convaincus, je les invite à consulter l’article 1er du Protocole de Matignon de 2007 que j’ai intégralement publié sur mon blog dans un article paru le 19 mai 2010 sous le titre « Tram Train – Protocole financier du 19 janvier 2007 ».

 

À demain pour la suite. Bonne journée !

 


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