Le Blog de Pierre VERGÈS

   On s’en doutait.

Le « haut » conseil de la commande publique n’a rien dit de plus dans sa 2e réunion.

Le patron de la FRBTP, Jean-Marie Le Bourvellec,  ne se faisait d’ailleurs pas d’illusions.

Commentaire de ce dernier : « Les réponses n’ont  pas été à la hauteurs des problèmes que rencontrent les entreprises ».

Rien que ça ! L’annonce du lancement de deux gros chantiers, par le préfet, n’est que façade.

Il n’y aura aucun nouveau chantier lancé cette année.

On n’attendra pas le taux de 12% initialement fixé.

Alors, bien sûr, on met en avant que de nouveaux chantiers vont commencer… en 2011.

En attendant, les entreprises continuent à mourir.

Les salariés du BTP sont de moins en moins nombreux.

Sur 24 000 emplois du secteur concernés, 8 000 emplois sont déjà perdus.

Sans que Mme Sudre n’ait été capable de mettre en place ce fameux dispositif destiné à accompagner les chômeurs du BTP licenciés ces deux dernières années.

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La relance du BTP… dans les journaux

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De son côté, Didier Robert se vante, à grand renfort de publicité dans les journaux, de participer activement à la relance du BTP.

Lors de la dernière commission permanente, il a eu le toupet d’annoncer ceci : « 

A partir de 2011, un appel à projets sera lancé afin de recenser et de prioriser les besoins des communes avec un taux de subvention pouvant aller jusqu’à 80% »…

Avec une « petite réserve » bien sûr :

« Le financement d’opérations nouvelles sera notamment conditionné par le respect d’une démarche haute qualité environnementale »…

Mais pour mieux appâter le « client », il rajoute :

« Les équipements éligibles sont les équipements culturels et salles de spectacles, les équipements sportifs de proximité et d’intérêt général ainsi que les écoles du premier degré et jardins périscolaires ».

C’est très clair.

On lance un appel à projets… ça prend du temps.

Au bas mot, 6 mois.

Puis il faudra les « prioriser ».

Mais qui priorise ? Comment ? Sur quels critères ?

Mystères.

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Gagner du temps et « nettoyer » le secteur du BTP

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Comment les communes vont-elles pouvoir se lancer dans de nouvelles opérations, surtout dans cette période où elles ont du mal à ficeler leur budget primitif ?

Avec de nombreuses incertitudes : recettes d’octroi de mer, par exemple.

Mais avec une certitude : le budget va baisser globalement, grâce au gouvernement, avec un projet de loi de finances que va sans doute approuver le « ti garçon Sarkozy » (gel des dotations, suppression de la taxe professionnelle avec une système qui va bénéficier aux communes déjà riches et appauvrir les plus pauvres).

Alors, pour Didier Robert, ce sera très facile d’accuser les maires de ne pas jouer le jeu, si les communes n’ont pas les moyens de réaliser les projets.

Dans un contexte où beaucoup d’entreprises auront déjà mis la clé sous la porte.

Le Haut conseil avait également évoqué des dispositifs destinés à alléger les charges bancaires des entreprises.

Où sont-ils ?

Et quelle stratégie Didier Robert a-t-il déployée pour accompagner ces entreprises ?

Aucune.

Ainsi va La Réunion avec l’UMP.