Chronique du 18 avril 2011 – L’outre-mer et l’énergie

 

FAIBLE ESPOIR POUR LE PHOTOVOLTAÏQUE


Victorin Lurel a demandé jeudi à François Baroin de faire en sorte que soient intégrées dès le collectif budgétaire de juin les conclusions de la commission chargée de l’évaluation de la défiscalisation des investissements dans le photovoltaïque en outre-mer.

 

Le ministre du budget s’était engagé le 22 octobre devant l’Assemblée nationale à revoir, si nécessaire, cette décision du moratoire, et « d’en corriger les effets au mois de juin », au vu des travaux de ladite commission.


Celle-ci vient de s’installer et remettra ses conclusions le 14 juin, alors que le prochain collectif budgétaire doit être soumis au conseil des ministres le 1er juin.

 

Le ministre Baroin n’avait pas alors entendu les préconisations du rapporteur général du budget, Gilles Carrez (UMP), qui estimait que l’on « ne pouvait pas vraiment complètement bloquer sans autre forme de procès tout un ensemble de projets en outre-mer ».


Il reste une maigre petite flamme d’espoir de voir rétablie la défiscalisation.


TOTAL VA ACQUÉRIR TENESOL


Le pétrolier a annoncé qu’un projet d’accord avec EDF Energies Nouvelles Réparties avait été trouvé, en vue d’acquérir l’ensemble de la société Tenesol mais hormis ses activités en outre-mer français !

 

Total détient d’ores et déjà 50% du capital. Tenesol, créé en 1983, est l’un des tout premiers acteurs industriels de l’énergie solaire en Europe – leader sur le marché français des grandes toitures industrielles et commerciales photovoltaïques.


Les activités en outre-mer français de Tenesol resteraient détenues à parité par le groupe Total et EDF ENR.

La clôture de l’opération pourrait intervenir dans le courant du second semestre 2011.

 

Total, présent dans le secteur de l’énergie solaire à travers sa participation au capital de Photovoltech, est aussi devenu le premier actionnaire de la start-up américaine Konarka (produits à partir de technologies solaires organiques).

 

Il détient à ce jour près de 25% du capital de Konarka, a une participation de 25,4% dans la société américaine AE Polysilicon, (production de polysilicium solaire).

 

Pas réjouissant du tout pour la filière réunionnaise.


LA GUYANE CONVOITÉE PAR LES PÉTROLIERS


Le préfet de Guyane vient d’autoriser  un forage pétrolier  au large des côtes guyanaises.

Il sera mis en œuvre par la compagnie britannique Tullow Oil  (27,5 %), avec Shell France (45 %), Total (25 %) et un autre britannique, Northern Petroleum.

 

Ces compagnies mettent en avant la similitude géologique du site guyanais avec un site au Ghana qui s’est révélée être une opération juteuse (pour les entreprises, en premier lieu, bien évidemment).

 

Le pétrolier britannique estime qu’entre 40 millions et 1 milliard de barils pourraient sortir de la mer guyanaise.

 

Le forage de reconnaissance sera réalisé  par 1.000 mètres de profondeur, à 150 km au large de Cayenne.

L’opération doit durer deux à trois mois.

 

Les associations de protection de l’environnement s’opposent au projet.

 

Les griefs sont multiples :  moyens de lutte contre la pollution insuffisants ou inadaptés, absence totale d´information des populations sur les enjeux écologiques, absence flagrante de retombées économiques profitables au département, étude d’impact bâclée.


Le comité régional des pêches maritimes et élevages marins a été très peu entendu.

 

Le préfet  n’a pas pris en compte les recommandations de la Commission européenne, qui demandait notamment que l’opération soit entourée  de toutes précautions.


La décision – rapide – du préfet d’autoriser le forage s’explique probablement par le fait que la société souhaitait débuter le forage avant le 1er juin 2011, date à laquelle son permis exclusif de recherche sur une vaste zone de 32.000 km² tombait.

 

En outre, à partir de cette date, la Commission européenne va encadrer avec plus de sévérité les activités d’exploration pétrolière.


Ceci explique donc cela.

Vous avez dit développement « endogène » ?

Ou plutôt « indigène » ?

À moins que ce ne soit « indigeste » !

 

UNE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE SUR L’EAU


Une centrale solaire photovoltaïque sur l’eau.

Mais ce n’est pas à La Réunion ni outre-mer. 

 

Il s’agit d’un projet de l’entreprise Ciel et Terre, spécialisée dans le solaire photovoltaïque sur toitures industrielles.

 

L’entreprise a annoncé qu’elle allait construire une centrale solaire flottante sur un lac de carrière en fin d’exploitation à Piolenc (en France, dans le Vaucluse).

 

La centrale devrait avoir une capacité de production de 16.000 MW par an, ce qui équivaut à la consommation de 5.700 foyers.

Le coût de la construction est de 35 millions d’euros.


Au fait, où en est la Région Réunion en mode Didier Robert dans ce domaine ?

                                                                                                                                                                                 

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2 Commentaires sur

Chronique du 18 avril 2011 – L’outre-mer et l’énergie

  • Jean-JacquesNo Gravatar |

    En Guyane, les forage pétroliers vont détruire l’écosystème. mais comme pour Ariane, quelles vont être les retombées économiques pour le peuple ? Néant

  • chauffe eau solaireNo Gravatar |

    Merci pour cet article :).

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