Feuilleton – Les dialogues (presque) imaginaires – 10ème épisode

 

   

Au bar  au petit Nicolas, on refait le monde politique.

 

Urbain Charles Lebeau : Mes amis, quelle semaine mouvementée avec tous ces incendies !

 

Patrick Solange : Hé, collègue, cela aurait pu être évité. Comme un camarade l’a dit, c’était prévu dans les documents, mais on n’a rien fait pour…

 

Pierre Charles Rivière : Il est vrai que sur le front des incendies, ça couve de partout…

 

Ève Émilie Le Vent : Moi qui suis jeune et belle, pas comme vous les politiques, je ne comprends pas pourquoi on n’a pas un avion sur place ici, chez nous. Car il y a toujours des incendies…

 

Ulric Michel Payet : Bien évidemment, tout flambe. Mais bien évidemment, il y a ceux qui soufflent sur les braises, et bien évidemment ceux qui éteignent les feux.

 

Ève Émilie Le Vent : Moi qui suis jeune et belle, pas comme vous les politiques, je sais que le feu est plus facile à éteindre quand il est près d’une source.

 

Patrick Solange : Hé, collègue, tu parles du Palais de la Source, là ? Parce que là-bas aussi, il paraît que ça flambe.

 

Pierre Charles Rivière : Quelle chaleur, Patrick, pour parler de cet événement. Mais est-ce vraiment un événement ?

 

Ulric Michel Payet : Bien évidemment, vous faites feu de tous bois. Mais, bien évidemment, on voit que vous ne vous chauffez pas tous de ce même bois…

 

Pierre Charles Rivière : Quel humour ! Mais enfin, demande à Urbain-Charles. Son ami se répand dans les colonnes des journaux. Mais non, pas à la page des faits divers, et même pas dans les pages politiques. Dans les courriers des lecteurs !

 

Patrick Solange : Hé collègue, il faut ce qu’il faut ! On n’est pas politique d’un coup de baguette magique ! On commence toujours par la petite porte. Après, on devient crédible.

 

Ulric Michel Payet : Bien évidemment, vous vous gaussez de tout cela. Mais ton ami, qui est aussi le mien, bien évidemment, il a des idées intéressantes.  

 

Pierre Charles Rivière : Ah oui ? Utiliser les tests ADN pour accepter les regroupements familiaux !

 

Ève Émilie Le Vent : Moi qui suis jeune et belle, pas comme vous les politiques, je ne comprends pas ce que c’est… ni même de quoi vous parlez…

 

Ulric Michel Payet : Bien évidemment, c’est  un moyen pour éviter toutes les fraudes. Pour que la loi soit respectée. Bien évidemment.

 

Pierre Charles Rivière : Et la déontologie ? Ou le respect de l’individu, de ses libertés ?

 

Urbain Charles Lebeau : Défendre les intérêts des Réunionnais, prôner ce qui est bon pour La Réunion, ça c’est être politique ! Nous, on défend des valeurs : la famille, le travail, l’effort…

 

Patrick Solange : Hé collègue, ça me rappelle quelque chose, tout ça…

 

Ève Émilie Le Vent : Moi qui suis jeune et belle, pas comme vous les politiques, je peux vous dire que tout le monde est d’accord pour le respect de l’environnement, la lutte contre le gaspillage des matières premières, le développement durable …

 

Urbain Charles Lebeau : Mais ce qui nous différencie, c’est la manière dont on met en pratique nos opinions. En faisant appel au plus grand nombre.

 

Patrick Solange : Hé collègue, un appel  à la cantonale ! Pardon, à la cantonade, tu veux dire ? Rassurez-moi, mes collègues, rien de contre la loi, ce n’est pas un achat de voix ? Ou l’exercice de pressions ? Pour manger à tous les râteliers ? Pour, comme on dit, « les copains et les coquins » ?

 

Pierre-Charles Rivière : Mais non, ça n’existe plus, tout ça ! La politique a évolué depuis le tan’ lontan, paraît-il. L’expression populaire, le droit au référendum, la démocratie participative, la nouvelle gouvernance…

 

Urbain-Charles Lebeau : Tout à fait, Pierre-Charles, c’est notre credo. Nous organisons des réunions. Mais tout le monde ne vient pas pour autant. Il faut les faire adhérer… d’une manière ou d’une autre…

 

Pierre-Charles Rivière : Un seul être vous manque et tout est dépeuplé ?

  

 Urbain-Charles Lebeau : Prenez-le comme vous voulez… nous, on veut « jouer dans la cour des grands », et c’est vrai, la fin justifie les moyens, comme on dit !

 

Patrick Solange : Ben, mon collègue, c’est du propre !

 

Ulric Michel Payet : Hou, là, Patrick, restons-en là, on part sur un terrain glissant. Allez, bon week-end !

 

Toute ressemblance avec des personnages ou des faits existant ou ayant existé est fortuite… mais… mais quoi ? Chutttt…


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2 Commentaires sur

Feuilleton – Les dialogues (presque) imaginaires – 10ème épisode

  • palhumourNo Gravatar |

    Tiens, l’histoire de ceux qui veulent jouer dans la cour des grands, c’est comme la grenouille qui veut se faire aussi grosse que le boeuf
    enfin, grenouille ou crapaud, peu importe
    et boeuf ou vache (ou même taureau), peu importe aussi

  • lolNo Gravatar |

    Un Dash 8 à La Source ?…

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