Le Blog de Pierre VERGÈS

   Et maintenant une version très originale, et totalement déjanté bien sûr, de l’article paru sur Mediapart.

Les têtes à claques : bon exercice de fin d’année et jeu de société auxquels chacun d’entre nous peut se livrer en toute impunité.

Comment les recenser tant elles sont nombreuses ? 

Commençons par mettre de côté qui vous savez et classons-le hors concours.

Sa petite taille ne l’empêche pas de dominer de très haut tous ses concurrents réunis…

La liste des têtes en question est forcément évolutive et interchangeable selon l’humeur du moment.

Pour 2010, je proposerai toutes catégories confondues un petit échantillon représentatif de ce cheptel particulier.

Entre autres : Didier Robert, serial gaffeur en service commandé, Pascal Murat, roquet du PS, ex-aequo avec son pote Michel Vergoz, Fabienne Couapel-Sauret, dame Thénardier de la Région, Pierrot Dupuy, paillasson de l’info, Jean-François Sita, kapo présomptueux, Cyrille Hamilcaro, arrogant détrousseur…

Jean-Paul Virapoullé, le vieil histrion disparu de la scène politique il y a quelques mois, n’était pas à proprement parler une tête à claques, plutôt une tête de cochon !

Le portrait (en campagne) que lui consacre le documentariste Yves Montrouge sous le titre « Mon père, ce héros», tout juste sorti en éditorial « jiresque », révèle jusqu’à l’effroi la personnalité d’un homme de passion et d’emportement, d’un dérapage verbal à l’autre, tribun tour à tour démagogue, cynique, enfantin, larmoyant, retors, opportuniste, xénophobe et menteur.

L’éditorialiste ne le quitte pas d’une semelle.

Chez lui, dans son bureau du sénat, en meeting, dans les médias parisiens, « l’ogre de créolitude » nous apparaît bien seul au milieu des siens, toujours prêt à s’attendrir sur lui-même et sur sa jeunesse.

Éditoriaux édifiants, au demeurant où peut se lire la face cachée de l’exercice politicien, à classer près de « Partie de campagne » de Raymond Depardon, sur le Giscard de 1974, référence en la matière.

Mais la  semaine passée, c’est une tête (de gondole) qui a fait la une de l’actu.

Plus exactement, une tête coupée, celle du Maga vert , ainsi que le désignaient ses contemporains : le bon ex-président de la CCIR, héros fondateur de certaine identité réunionnaise, façon carry pied de proc.

Un type cool, dionysien, coureur de jupons ? Forceur de gibiers ?

Bon vivant sans grandes convictions, abjurant sa foi, seule condition à son règne.

Ne voilà-t-il pas que quatre jours après sa détronisation de la CCIR, sous le poignard du MEDEF / CGPME / FEDACTION, conglomérat obscurantiste réunionnais, on vient comme on sait de retrouver le démocratique livre « La Réunion des possibles » chez un retraité mafatais !

Mise en vente en 2010 à Saint-Denis, il avait été acquis pour 3 euros par un antiquaire qui l’avait proposée en vain à Stella Matutina et à la maison du Volcan.

Faute d’avoir pu le faire auprès de la MCUR.

« En très bon état de conservation », avec pages jaunies et coins écornés, il a été formellement identifié par une équipe de légistes, d’historiens, de paléopathologues et de parfumeurs.

Retour à la case départ, le livre nomade retrouvera  sa sépulture première, la basilique de Saint-Denis, au cours d’une cérémonie funèbre d’un genre inédit.

Beau direct sur Réunion première en perspective. Avec  Jacqueline F., naguère chantre des têtes couronnées, en Madame Loyal ? La Réunion vaut bien une messe…