22
2011
Mise au point : oui, Huguette Bello a eu raison !
Catégorie : R'humeur
Depuis lundi après-midi, de nombreux media relatent le dramatique accident survenu à Boucan Canot.
Un jeune homme y a laissé la vie, attaqué par des requins.
Une mère, des frères et soeurs, des amis pleurent le jeune homme.
Je comprends leur douleur.
Je comprends aussi celle des amis du jeune surfeur.
Mais cette douleur ressentie par ses amis justifie-t-elle toutes les insultes qui ont été lancées ?
Comment peut-on, même sous le coup de la colère, accuser Mme Huguette Bello d’« assassin » ?
Ce propos lancé avec haine est totalement condamnable et mérite des excuses.
A-t-on traité le maire de Saint-Louis d’assassin lorsqu’ un homme a fait une chute mortelle au niveau des rampes du Ouaki ?
A-t-on traité le maire du Tampon d’assassin quand une jeune Réunionnaise a fait une chute vers la Plaine des Sables, à proximité de l’oratoire de Sainte-Thérèse ?
A-t-on traité le maire de Saint-Benoît d’assassin lorsqu’un jeune saint-andréen s’est noyé dans le bassin La Paix ?
Non, cela ne serait jamais venu à l’idée de quiconque d’accuser le maire de ces communes !
Ces femmes et hommes sont décédés alors qu’ils pratiquaient l’escalade, la randonnée, la natation, des activités sportives et de loisirs.
Le surf est aussi une activité sportive et de loisirs !
Mais il fallait un « coupable », un bouc émissaire. Cela a été Huguette Bello.
On lui a reproché de ne pas avoir pris les mesures nécessaires. Mais est-ce de sa compétence ?
En début d’année 2011, le maire de Saint-Leu a pris deux arrêtés suite à deux noyades.
Le premier interdisait la baignade sur 92% du littoral de la commune.
L’arrêté a été attaqué en justice, car, selon l’auteur du recours, « Les dispositions de cet arrêté, en particulier son 1er article, sont abusives, disproportionnées car beaucoup trop étendues, voire illégales ».
Le second arrêté a été lui aussi dénoncé par la même personne.
Cette fois, elle soulignait la marche arrière du maire, liée, selon elle, aux pressions exercées par les « professionnels des sports nautiques et des pêcheurs du coin, parce qu’ils tirent de leur activité un intérêt financier direct ».
Ainsi, même quand un maire prend des arrêtés pour assurer la sécurité sur son territoire, cela ne convient pas !
Par ailleurs, dès qu’elle a été informée de ce drame, Huguette Bello est allée sur place. Combien d’élus auraient fait la même chose ?
En outre, elle était seule, et non entourée de « gros bras ».
Elle a affronté une foule qui cherchait un exutoire, un responsable, quel qu’il soit.
Huguette Bello devait être cette responsable.
A ce titre, elle a été huée, accusée de n’avoir rien fait, sinon d’organiser des colloques au lieu de trouver des « solutions ».
C’est pourtant bien Huguette Bello qui a pris l’initiative d’une table ronde, en juillet 2011. Table ronde à laquelle étaient présentes les associations et structures sportives – comme d’ailleurs des restaurateurs, hôteliers etc. La Région aussi. Ainsi que l’État.
À l’issue de cette rencontre, Huguette Bello avait répondu au journaliste d’un site :
« À l’époque, les parents interdisaient à leurs gamins de tremper un petit doigt à Boucan ».
Commentaire du journaliste :
« Une manière de dire que les anciens avaient peut-être du flair ».
Dans les commentaires qui ont suivi, on trouvait – bien évidemment – de tout. Mais aucune allusion à cette phrase.
Mais lorsqu’elle l’a répétée, devant les surfeurs, cette fois, cela a fait polémique.
Qu’aurait dû répondre Mme Bello, lorsqu’elle a été attaquée – encore – par cette phrase : « Vous n’y connaissez rien ! » ?
Sa réponse a été : « Je connais mon pays ».
Qu’y a-t-il de choquant là-dedans ? Mme Bello vit à La Réunion depuis… 60 ans, comme elle l’a dit elle-même.
Ces propos – totalement anodins – ont été repris. Et bien évidemment déformés.
Comme dans un éditorial paru dans la presse mercredi. Le « je connais mon pays » est devenu « je suis dans mon pays monsieur ».
La déformation était très probablement volontaire.
Et l’éditorialiste n’est pas le seul à s’être « arrangé » avec la réalité des faits et la véracité des propos.
D’autres, des politiques (des femmes politiques, jeunes louves – on dit bien jeunes loups – également !), se sont emparées de ces faux propos, les ont sortis de leur contexte. Et les ont arrangés à une sauce qu’ils et elles dénoncent. Celle du racisme.
Les propos d’Huguette Bello n’ont jamais été des propos racistes. Dire que l’on connaît son pays ne veut pas dire que l’on n’autorise pas d’autres personnes à avoir des idées, une expérience et une connaissance.
Le déchaînement de passions (et de commentaires, plus ou moins nauséabonds) que cette phrase – anodine – a suscité démontre :
– d’une part, que certains et certaines n’hésitent pas à créer des problèmes là où il n’y en a pas,
– d’autre part, que ces femmes et ces hommes n’hésitent pas à reporter toujours sur les élus, même pour des compétences qu’ils n’ont pas à assumer, la responsabilité de résoudre leurs problèmes, avec des solutions qu’ils ne partagent même pas collectivement.
En tout état de cause, s’il devait y avoir un débat, encore faudrait-il qu’il repose sur les vrais problèmes : que peut-on vraiment faire durablement face à ce risque ?
Tout a fait d’accord avec vous
Huguette a eu raison,
Bravo Huguette et merci Pierre d’avoir pris sa défense
Alors, suite à la réaction active de la région pour l’investissement de de matériels pour protéger les surfurs OK, par contre mes enfants font de la moto, du vélo donc je souhaiterais que la région investisse dans les protections afin de les protéger, a part que nous la langue de molière nous commence à connaître, peut être nous n’a pas le droit. FOUTAISE
l’attaque et les insultes contre Huguette Bello n’ont rien à voir dans cette affaire avec le requin ! comme je le disais hier c’est plutot que certaines personnes et surtout certains amis de l’ancienne majorité de benard n’ont pas supporté l’élection de madame Huguette Bello ! alors quand ils peuvent cracher leurs venins et leurs haines ils sautent sur n’importe quoi pour l’assouvir !ils essaient par tous les moyens de dénigrer, de faire mal, mais la majorité des ST Paulois soutiennent Huguette dans son action à St Paul !leur en déplaisent !
Entièrement d’accord avec l’article
l’éditorialiste du JIR reconnaît s’être trompé. mais en minorant l’impact de cette grossière transformation de paroles
Le problème, c’est que les journalistes ne sont pratiquement jamais mis devant leurs responsabilités : mêmes s’ils disent n’importe quoi, ils se réfugient derrière leur droit de dire ce qu’ils veulent sous prétexte d' »information ». Ils ne sont jamais coupables de rien. Par contre, ils se permettent de beaucoup critiquer… sans donner de solutions, bien sûr, ce n’est pas de leurs compétences !
Merci d’avoir REA JUSTE…pour La DEPUTEE MAIRE et pour nous tous.@+