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2011
Tribune de Jean-Claude Mairal, vice-président communiste de la Région Auvergne : « l’Etat s’est endetté : à qui la faute ? »
Catégorie : COURRIER DE LECTEURS
Éducation, santé, sécurité, justice, transports, etc, l’ensemble des administrations et services publics sont soumis par Nicolas Sarkozy et son gouvernement à une cure d’austérité drastique jamais connue à ce jour.
Des dizaines de milliers d’emplois sont supprimés chaque année empêchant les services publics de fonctionner normalement.
Et quand arrive un événement dramatique comme ce fut, notamment, le cas avec le meurtre horrible de Laetitia Perrais à Pornic, le Président Sarkozy n’a même pas le courage d’assumer sa politique de restrictions budgétaires.
Il accuse les magistrats de négligence alors que ceux ci n’ont pas les moyens, de par sa politique, de remplir correctement leurs missions.
Pour justifier ces coupes sombres, Nicolas sarkozy invoque « l’endettement insupportable de la France ».
Posons nous la question : Pourquoi un tel endettement ?
Est ce la faute à l’augmentation des dépenses et donc du nombre de fonctionnaires ?
Examinons les comptes publics. Que constate-t-on ?
L’excellent Hors série d’Alternatives économiques « Les chiffres 2011 : l’économie et la société » nous apprend ceci :
Alors qu’en 1997, salaires et consommations intermédiaires de l’Etat et des collectivités locales mobilisaient 14% du PIB, ils n’en représentaient plus que 12,6% en 2008.
La dérive des finances françaises n’est donc pas liée à la hausse des dépenses.
Elle est donc liée à quoi ?
Elle est tout simplement liée à la baisse des rentrées fiscales.
C’est la principale cause de la dérive des finances publiques françaises.
Alors que les recettes de l’Etat culminaient à 22,5% du PIB en 1982, elles n’étaient plus que de 15,1% du PIB en 2009.
Dans un rapport présenté en mai 2010, Jean-Philippe Cottis, directeur de l’INSEE, et Paul Champsaur, Président de l’Autorité de la statistique publique, estimaient que
sans les multiples baisse de prélèvements consentis depuis le début des années 2000 par les gouvernements successifs,
le niveau de la dette publique serait inférieur de 20 points de PIB à ce qu’il est aujourd’hui
soit la somme considérable de… 400 MILLIARDS D’EUROS ! (soit 2 624 milliards de Frs).
C’est un chiffre à dire et à redire partout, car il explique le pourquoi de nos difficultés.
Il indique les pistes à travailler pour avoir dans une même dynamique des finances saines et des services publics de qualité et en nombre suffisant.
Quand on sait que ramener d’ici 2013 le déficit public sous la barre de 3% représente, dans la logique du gouvernement, une réduction de 100 milliards d’euros des dépenses publiques, on voit bien que c’est notamment dans la remise en cause des cadeaux fiscaux que l’on trouvera les moyens d’une autre politique pour notre pays.
oui, d’accord, pour le suppression des cadeaux fiscaux
suppression du bouclier fiscal
augmentation de l’impôt sur la fortune
taxation des bénéfices réalisés par des opérations de spéculation ou en bourses
Allemagne : bond record de la dette publique en 2010, à 2.000 milliards d’euros
L’endettement public a augmenté de 18% en Allemagne l’an dernier pour atteindre près de 2.000 milliards d’euros, selon une statistique publiée lundi, qui reflète entre autres la création de « bad banks » transférant les dettes de certaines banques aux collectivités.
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http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/afp_00324138.htm