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2010
La grande cause 2010 : « lutte contre les violences faites aux femmes » ?
Catégorie : Cause des Femmes
En cette presque fin d’année, le bilan des actions de lutte contre les violences reste bien insatisfaisant.
Pourtant avec cette année déclarée grande cause consacrée à la « lutte contre les violences faites aux femmes », les associations espéraient percevoir une lueur d’amélioration de la prévention, de la prise en charge des femmes victimes de violences et de la condamnation des auteurs tout en protégeant de possibles récidives…
Une loi fondamentale était même annoncée après des mois de travail d’une mission parlementaire consacrée à ce sujet suite à la proposition d’une loi cadre émanant d’un collectif d’associations.
Un projet de loi assez complet avait même vu le jour !
C’était sans compter la frilosité de certains parlementaires et du gouvernement qui, sans vergogne, ont affaibli ce projet.
Où est donc passée la volonté politique affichée ?
À la trappe des exigences budgétaires ou à celle, plus difficile à assumer dans notre société, de la remise en cause des rapports de domination femme/homme ?
Probablement les deux dans un bien piètre calcul !
En cette année de mise en avant de la thématique, les violences de couples perdurent, peu ou pas de condamnation pour viols ou violences sexuelles, absence de protection des femmes étrangères victimes de violences malgré les engagements …
Les femmes sont toujours coupables des violences subies et l’une d’elles en meurt tous les 2,5 jours !
Malgré les quelques avancées intéressantes de la loi en deçà des besoins, le manque de moyens alloués à l’accueil reste toujours criant dans un contexte de précarité grandissante.
Les politiques de prévention des comportements sexistes ou violents en direction notamment des jeunes, indispensables à la réflexion sur la place des femmes et des hommes dans la société sont, elles aussi, le maillon faible d’une action politique qui s’annonçait ambitieuse.
Que dire de l’aggravation de la situation des femmes étrangères dans un contexte politique durci vis-à-vis des non-françaises ?
Notre société ne peut se satisfaire de demi-mesures dans ce domaine.
À cette occasion, le Planning Familial réaffirme, à l’occasion des manifestations autour de ce 25 novembre 2010, l’absolue nécessité, outre l’application réelle de la loi et de toute la loi, que soient renforcées la prévention, la protection des victimes et la punition des auteurs, dans une dynamique vertueuse de progrès.
C’est à la fois un enjeu de société et démocratique que nos édiles et dirigeants devraient intégrer plus qu’ils ne l’ont fait jusqu’alors.
une fois encore, ce sont les femmes qui trinquent
les violences envers elles n’ont jamais cessé
la loi ne les protège pas, elle ne condamne pas non plus les hommes violents
l’éducation nationale se fout du problème, puisqu’il n’y a aucune information faite sur le sujet
alors oui, il y a encore des actions à mener
les « journaux » féminins de La Réunion n’ont pas pas été capables de mettre la moindre ligne sur l’événement
quelles informations passent-ils, ces media?
le pire, c’est que dans certains cas, ce sont bien des femmes qui assurent la rédaction en chef. et elles nous gavent de formules magiques pour maigrir, être belles, se fringuer…
j’ai interrogé une fois, une de ces « journalistes » pour savoir pourquoi ce « journal » fonctionnait comme ça: réponse: c’est ce que les gens aiment.
quelle bêtise !!! c’est surtout parce que ça leur permet d’avoir de la pub et c’est ça qui finance ces gratuits.
je comprends que ces femmes ne peuvent pas faire autrement que d’obéir à la loi du fric, mais est-ce si compliqué que d’écrire chaque semaine quelques lignes pour faire connaître leurs droits aux femmes? pour dénoncer ces scandales?
je n’irai pas jusqu’à dire que c’est un silence complice….. mais….
J’ai vu il y a quelques temps, un spot dénonçant les violences faites aux femmes. Il s’agit d’un homme dont les voisins hurlent: la femme, elle, sous la violence, la douleur des coups; l’homme, lui, crie de colère. Et ce, tous les soirs.
Jusqu’au jour où il n’entend plus rien, qui « l’étonne ».
Evidemment, la femme est morte.
Tout ce temps, cet homme dont le voisin battait sa femme n’a jamais réagi.
Je veux bien admettre que nous ne pouvons pas être garant de tout et gérer tout le monde, car nous avons notre quotidien aussi. Mais lorsqu’une vie est en jeu, ne soyons pas égoïste!
Ne laissons pas le « j’aurais dû » exister.
C’est tellement ancré dans les mentalités que les femmes elles-mêmes, qui subissent des violences de la part de leur compagnon, n’en ont pas toujours la perception nette : elles excusent ce comportement par le leur propre : elles sont persuadées que c’est leur attitude qui a provoqué la réaction violente de leur conjoint. Comment amener la femme à prendre conscience de sa « non infériorité », de sa valeur dans cette société machiste ?