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2010
Quand l’enseignement du créole devient désormais une réalité hexagonale
Catégorie : CULTURE-IDENTITE-ÉPANOUISSEMENT HUMAIN-HISTOIRE, Fonction publique - Éducation
Le créole, qui s’enseignait exclusivement en Guadeloupe, Martinique, Guyane et La Réunion, devient désormais une réalité hexagonale.
Dès la session 2007, Patrick Karam, délégué interministériel pour l’Égalité des chances des Français d’outre-mer avait mis en place avec le ministre de l’Education nationale une épreuve obligatoire de créole LV2 et LV3 au baccalauréat général et technologique dans l’Hexagone.
À la rentrée scolaire 2008, la délégation interministérielle, mettant en œuvre un engagement présidentiel, a obtenu l’enseignement de créole facultatif dans 2 lycées d’Ile-de-France (Paul Eluard de Saint-Denis et Léon Blum à Créteil). Deux vacataires dont les noms avaient été proposés par Patrick Karam ont été nommés sur ces postes.
En 2008 l’enseignement a été dispensé en classe de seconde. En 2009 il a été étendu aux classes de 1ère, puis en 2010 aux classes de Terminale.
À la rentrée 2010, on compte 14 élèves au lycée Paul Eluard sur les 3 niveaux et au lycée Léon Blum on dénombre 19 élèves sur les 3 niveaux, dont 10 en terminale.
Dès la session du baccalauréat 2011, les élèves de ces 2 lycées qui sont en Terminale pourront passer le créole en épreuve facultative, ce qui signifie que leur note ne sera prise en compte que si elle est supérieure à la moyenne, contrairement à l’épreuve obligatoire qui constituait jusque là un frein à l’inscription des élèves en créole.
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Une extension dans toute l’île de france
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Cette mesure voulue par le délégué interministériel et le ministre de l’Education nationale sera étendue dans un premier temps à tous les candidats en Ile-de-France, y compris ceux qui n’auraient pas suivi l’enseignement scolaire.
En 2010, on comptait
958 candidats en épreuve facultative au baccalauréat (311 en Martinique, 445 en Guadeloupe, 104 en Guyane, et 98 à la Réunion, 0 dans l’hexagone)
et 332 candidats en épreuve obligatoire (12 en Martinique, 258 en Guadeloupe, 0 en Guyane, 1 à la Réunion et 61 dans l’Hexagone (29 en créole martiniquais, 25 en créole guadeloupéen, 2 en créole guyanais, 5 en créole réunionnais).
L’introduction des épreuves facultatives en Ile-de-France permettra de multiplier les candidats.
Le délégué interministériel se félicite de ces avancées.
Afin de pérenniser ces acquis, il va proposer au ministre de l’Education nationale de nommer désormais un titulaire en lieu et place des actuels vacataires et la généralisation des épreuves facultatives à l’ensemble de l’Hexagone.
Le délégué demande aussi aux associations de prendre leur part en sensibilisant les ultramarins afin que des demandes d’enseignement en créole émanant d’élèves et de parents puissent permettre de développer le dispositif.
Publié par bondamanjak
Commentaire : et dire qu’ici, à La Réunion, il se trouve encore des concitoyens qui ne veulent pas entendre parler de cette consécration nécessaire de notre langue.
Au motif futile qu’il suffit de le vivre, de le parler, et que point n’est besoin de l’enseigner…
Bien, mais l’enseignement du créole à La Réunion n’est pas non plus chose aisée: il me semble que le nombre de postes d’enseignant n’est pas suffisant en LCR (langue et culture régionales).
en outre, l’action de Karam a été impulsée par les associations réunionnaises (lofis la lang, tikouti etc.)
il est encore délégué interministériel? je n’ai rien vu à ce sujet: ni la confirmation de sa nomination ni son éviction
toujours est-il que la mesure n’est qu’expérimentale. nous faire croire qu’il va pérenniser des postes au moment où l’on réduit les effectifs, c’est encore un coup de pub