Les coraux mauriciens blanchissent

 

   Une fois de plus la communauté scientifique tire la sonnette d’alarme : la hausse de la température de la mer a des effets sur les récifs coralliens.

 

Ils blanchissent. D’où une inquiétude grandissante dans les îles, comme à Maurice.

 

Premier constat d’un dérèglement climatique conséquent

 

À Maurice, l’hiver austral 2012 a fait preuve d’une douceur relative.

Les températures enregistrées depuis le début de la saison au mois de mai sont plus clémentes qu’à l’accoutumée.

 

« Il n’ y a pas eu véritablement de fraîcheur glaciale. Il faut cependant attendre août, un des mois les plus froids de la saison », explique le vice-président de la Sous-commission de la Commission de l’océan Indien pour l’Afrique et les États insulaires adjacents de l’Unesco.

 

Mais août n’a pas non plus amené de très basses températures !

 

Pour les météorologues, début juin, on a observé « une zone de basse pression qui a évolué en forte dépression tropicale le 6 juin et baptisée Kuena alors que la saison cyclonique s’étend de novembre à mai ».

Premier constat d’un dérèglement climatique conséquent.

 

Les prédictions du GIEC

 

Car, si ce phénomène est rare, c’est évidemment parce que les conditions climatiques, notamment la hausse de la température de la mer, ont été propices à la formation de cette dépression tropicale.

 

Ainsi, la hausse des températures à la surface de la mer, causée par la concentration croissante dans l’atmosphère de gaz à effet de serre,  dont le dioxyde de carbone (CO2), augmentera la probabilité d’événements destructeurs de coraux.

 

Parmi ces événements, le météorologue fait figurer des risques « de vagues gigantesques ou de raz-de-marée » dont les effets sur le littoral mauricien « pourraient être néfastes si les récifs coralliens tendent à mourir ».

 

C’est exactement ce que prédisait le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat).  

Depuis longtemps, le GIEC estime que dans la plupart des scénarii, les récifs de corail sont en « extrême péril ».

 

Une dégradation inexorable ?

 

Un péril qui s’aggravera si un blanchiment de masse a lieu tous les deux ou trois ans.

Cela compromet inexorablement la renaissance des coraux étant donné que les masses coralliennes prennent entre 10 à 20 ans pour se régénérer.

 

Vrai pour Maurice mais aussi vrai pour La Réunion.

Les décideurs réunionnais en sont-ils conscients ? Je n’en suis pas si sûr.

 

Se cacher la tête dans le sable (pendant qu’il y en a encore) n’est pas la meilleure façon de prévenir les risques et d’adapter les stratégies de développement.

 

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