Après l’éviction de Jean-Louis Borloo, la lente agonie du Grenelle

 

 

             Nicolas Hulot

« C’est quelque chose de très préjudiciable qui va rendre le travail de Nathalie Kosciusko-Morizet particulièrement difficile, voire pas possible », a soulignè le promoteur du Pacte écologique pendant la présidentielle en 2007, Nicolas Hulot.

 

La marge de manoeuvre de la nouvelle ministre devrait logiquement se trouver fortement restreinte, quelques mois seulement après l’abandon de la taxe carbone et les déclarations de Nicolas Sarkozy au Salon de l’agriculture (« L’environnement, ça commence à bien faire »).

 

L’heureux ministre qui a récupéré la gestion de l’énergie est Eric Besson, recasé à Bercy, auprès de la ministre de l’Economie Christine Lagarde (qui a été reconduite dans ses fonctions).

 

En effet, son ministère de l’Immigration et de l’identité nationale a été démantelé.

 

Mais la véritable question que les Français devraient se poser réside dans les raisons d’un tel choix de Nicolas Sarkozy alors que l’écologie faisait partie de ses promesses de campagne.

 

« Ça faisait des mois qu’EDF essayait de sortir de là », confie un bon connaisseur du dossier, sur le site Rue 89. Se retrouver rattaché au ministère de l’Economie est une victoire du lobby nucléaire, diront les antis.

 

En tout cas, une rupture évidente avec le Pacte écologique de Nicolas Hulot.

 

Avec Eric Besson comme ministre, pas de risque de voir vaciller les fondamentaux de l’énergie à la française, à savoir le tout-nucléaire.

En tant qu’élu de la Drôme, qui compte de nombreuses centrales telles que Le Tricastin, Eric Besson a déjà eu à défendre l’emploi dans ce secteur, comme le rappelle Arnaud Gossement, ancien porte-parole de France nature environnement sur son blog.

 

Et puis, précise l’expert en droit de l’environnement :

 

« 2011 est une année cruciale : 70% des centrales nucléaires vont passer leur visite décennale.

Pour EDF, il n’était pas question de se faire inspecter par le ministère de l’Ecologie ! »

 

Nathalie Kosciusko-Morizet, nouvelle ministre de l’Écologie, ne se serait d’ailleurs pas accrochée ; elle se serait même dit « soulagée de voir les grognards du nucléaire partir » (râler ailleurs).

  

Et on n’a pas fini d’assister à l’étranglement de la démarche du Grenelle.

 

En effet, la nomination de Patrick Ollier aux Relations avec le Parlement n’est pas une bonne nouvelle pour les partisans du développement des éoliennes : il avait en effet commis un rapport très défavorable, qui avait inspiré la loi Grenelle II.

Source : Bâti Actu                                                                                                                                                                                                                                                                                                     

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2 Commentaires sur

Après l’éviction de Jean-Louis Borloo, la lente agonie du Grenelle

  • palhumourNo Gravatar |

    une agonie pour le grenelle mais un requiem pour GERRI

  • EricNo Gravatar |

    Sarko voulait l’autonomie énergétique pour l’outre-mer et La Réunion, il a fait créer Gerri, il voulait des voitures électriques pour l’île,
    puis il a cassé les dispositifs (défiscalisation etc.), mis du plomb dans l’aile de ce secteur (surtout des éoliens malgré l’appel a projet de borloo)
    et pour finir, il casse le tout
    Besson ne va jamais avoir l’autorité pour s’imposer face au lobby nucléaire… (question électoraliste)
    il enlève l’énergie du ministère du développement durable
    en résumé, Sarko démonte pièce par pièce tout ce qui faisait que la France était assez bien placée dans le domaine des ENR et du développement durable.
    la France va reculer de 10 ans… et La Réunion au moins de 20

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