Énergie – Menace sur le tarif d’achat de l’électricité éolienne

 

   C’est le titre de l’article écrit par Emmanuel Grasland pour « Les Echos », le 29 mars. À lire.

 

La filière s’inquiète d’une possible annulation de l’arrêté tarifaire qui assure un prix de rachat de l’électricité de 82 euros par mégawattheure pour les fermes éoliennes terrestres.

 

Situation de crise chez les professionnels de l’éolien.

À la suite d’un recours de la fédération d’associations anti-éoliennes « Vent de colère », la filière s’inquiète d’une possible annulation de l’arrêté tarifaire de novembre 2008 qui assure un prix de rachat de l’électricité de 82 euros par mégawattheure pour les fermes éoliennes terrestres.

 

La menace de l’arrêt du Conseil d’État

 

Lors d’une audience tenue devant le Conseil d’État le 12 mars, le rapporteur public a préconisé l’annulation de cet arrêté tarifaire, du fait de l’absence de notification à la Commission européenne de l’arrêté en tant qu’aide d’Etat.

 

Si le Conseil d’État suivait cet avis, les conséquences seraient catastrophiques pour la filière, s’alarme le Syndicat des énergies renouvelables (SER).

Un nouvel arrêté devrait être publié et soumis à l’analyse de Bruxelles.

 

Ce gel des projets pendant plusieurs mois « conduirait inéluctablement aux dépôts de bilan des entreprises du secteur », estime le SER.

Il aurait aussi un impact détestable auprès des banques en soulignant la fragilité juridique des principaux textes régissant l’activité des fermes éoliennes.

 

Pour le SER, l’annulation rendrait également l’objectif gouvernemental de 19.000 mégagawatts impossible à atteindre d’ici à 2020, tout en mettant en péril une partie des 10.000 emplois de la filière.

 

Vers une disparition de dizaines d’opérateurs

 

« On pourrait voir disparaître un tiers des 180 opérateurs actuels », estime Nicolas Wolff, directeur général de Vestas France.

Dans le solaire, la remise en cause des tarifs d’achat (par le gouvernement, cette fois-ci) a de la même façon profondément déstabilisé la filière.

 

Aujourd’hui, l’industrie éolienne est déjà dans l’expectative.

« Une centaine de projets sont bloqués », indique Nicolas Wolff.

 

La moitié du plan d’installation prévu pour 2012 apparaît menacée.

La fédération « Vent de colère » reconnaît l’importance de l’enjeu.

 

«Une annulation du tarif d’achat serait une immense déflagration », souligne son président, Alain Bruguier.

 

Le précédent de 2008

 

En août 2008, « Vent de colère » avait déjà obtenu l’annulation de l’arrêté du 10 juillet 2006 sur les tarifs d’achat éolien à la suite d’un vice de procédure.

Ce qui avait obligé le ministère de l’Écologie à publier un nouveau texte en novembre 2008.

 

« À l’époque, je n’avais pas cessé de recevoir des appels malveillants », se souvient Alain Bruguier.

« Vent de colère » revendique plus de 50.000 adhérents, via 893 associations.

 

Selon le SER, il faut compter de cinq à six ans pour mener à bien un projet éolien en France contre deux à trois ans en Allemagne ou en Espagne.

 

Emmanuel grasland – Les Echos

 

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