« Plan digues », « Plan climat », et « Grand emprunt » : quelqu’un peut me donner la position de Didier Robert ?

 

   L’État prévoit de mobiliser 500 millions d’euros dans le cadre du « Plan digues », présenté le 13 juillet 201 en conseil des ministres par Jean-Louis Borloo, qui prévoit le renforcement de 1.200 km de digues de protection contre les inondations fluviales et marines.

 

Selon ce plan, l‘État financerait les travaux concernant les digues placées sous sa responsabilité et sous celle d’autres gestionnaires, y compris privés.

 

Les « propositions pour un plan de prévention des submersions marines et des crues rapides » – le libellé intégral du plan – ont été élaborées suite à la tempête Xynthia du 28 février dernier qui a frappé le littoral Atlantique (53 morts) et aux inondations soudaines survenues dans le Var le 15 juin (23 morts et deux disparus).

 

Le plan identifie deux objectifs prioritaires:

 

–  bannir l’urbanisation de zones potentiellement exposées pour ne pas aggraver le risque dans les zones à danger mortel,

– « mettre en sécurité des digues concernant des lieux densément habités ».

 

Ce plan prévoit six axes majeurs, dont la « réduction de la vulnérabilité dans les zones menacées » et le « développement de réseaux d’alerte et de prévision, la consolidation des digues et systèmes de protection, l’organisation de la maîtrise d’ouvrage des digues selon des règles strictes, le renforcement des contrôles de sécurité ».

 

À La Réunion, nous devons chaque année faire face à des risques naturels inhérents aux fortes pluies et autres cyclones.

 

Des crédits de l’Europe (FEDER) et de la Région (PPER – Plan pluriannuel d’endiguement des ravines) étaient prévu durant le DOCUP 2000-2006.

 

Les collectivités concernées n’ont pas mobilisé ces crédits.

 

Aujourd’hui, les exigences posées par l‘État, suite notamment aux rapports de l’ONERC (Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique) et au Grenelle de l’Environnement, de faire que chaque région, sous l’égide du Préfet, dispose d’un Plan Climat, oblige les collectivités à se positionner.

 

Et l’argument du problème financier serait atténué si le Président de Région Didier Robert pesait de tout son poids auprès du Gouvernement pour obtenir la mobilisation des crédits sur le « Grand Emprunt » envisagé par le gouvernement Fillon, au-delà d’une partie des 500 millions envisagé par le « plan digues ».

 

Didier Robert en prendra-t-il conscience ?


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1 Commentaire sur

« Plan digues », « Plan climat », et « Grand emprunt » : quelqu’un peut me donner la position de Didier Robert ?

  • Jade S.No Gravatar |

    Sauf erreur de ma part ou une non actualisation du site de la DDE Réunion, il apparaît clairement que la commune du Tampon n’a pas élaboré de plan de prévention des risques. Ou plus exactement, le PPRI (plan de prévention risque inondation) a connu sa prescription le 20 novembre 1997. Toujours selon la même source, la cartographie de l’aléa inondation et l’élaboration PPRi sur le Tampon sont … en cours !!!
    Le document est encore à la consultation des instances consulaires, la phase de modification de zonage réglementaire n’a pas commencé, pas plus que l’enquête publique ; après ces phases devront venir l’étude du rapport du commissaire enquêteur, l’approbation et la révision proprement dit du document….
    Peut être la réponse est-elle donnée (indirectement) par la DIREN, qui dit sur son site : « De nombreux Plans d’Occupation des Sols » (aujourd’hui PLU) ne répertorient pas toutes les ravines et l’explosion urbaine de ces vingt dernières années a beaucoup perturbé les écoulements naturels. Les constructions sans permis liées à la pression démographique et aux faibles revenus d’une partie de la population se révèlent nombreuses et souvent réalisées dans les zones à risques ».
    En outre, la mise en révision de ce POS / PLU pour Le Tampon ne date que de 2008…
    Pour ce qui concerne les risques liés aux mouvements de terrain, c’est encore pire, puisque la commune n’en est qu’à la phase technique de l’élaboration de la carte d’aléa et d’enjeux (source : http://www.risquesnaturels.re)
    On peut également noter que le document administratif intitulé IAL (information des acquéreurs et des locataires) a été remis par la commune du Tampon, bien après ceux des autres communes de l’île…
    C’est dire la prise en considération du risque par Didier Robert, en tant que maire.
    Or c’est bien au maire qu’appartient cette compétence, la DDE est claire là-dessus : Chaque année, en fonction des demandes des communes (maîtres d’ouvrages), un programme d’endiguement est retenu, qui bénéficie de subventions dans le cadre du contrat de plan et du plan de développement régional. La DDE est gestionnaire de ce programme baptisé PPER (Programme Pluriannuel d’Endiguement des Ravines).
    Ce laxisme de Didier Robert, comme maire, ne laisse donc rien envisager de positif quant à une prise en compte directe des risques encourus par les Réunionnais. Et le président de Région Didier Robert ne voulant pas déplaire au gouvernement, il y a fort à parier qu’il n’exigera aucune aide complémentaire ni une partie du grand emprunt pour faire face à ces risques majeurs.
    Et une fois de plus, ce seront les plus défavorisés qui vont en payer la facture !

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