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2011
Marché mondial du sucre – Les betteraviers veulent avoir les coudées franches pour produire davantage
Catégorie : Agriculture
Frédéric Hénin a publié sur le site Terre-net Média cet article instructif, que nous reproduisons dans son intégralité.
« La conjoncture mondiale n’a jamais été aussi favorable pour développer la production de sucre.
Aussi les producteurs de betteraves sucrières du Cibe (Bruxelles) et de l’Ampbcs formulent un certain nombre de revendications pour profiter de cette opportunité.
Le marché mondial du sucre offre de réelles opportunités.
Dans une déclaration du 5 juillet 2011, les planteurs de betteraves de la Confédération internationale des betteraviers européens (Cibe) soulignent que le régime sucrier actuel et ses outils de gestion permettent au secteur sucrier de l’UE de répondre à une augmentation de la demande de sucre.
Cependant, ils souhaitent que la Commission européenne définisse les règles du jeu à temps. « Mais afin de gérer le marché correctement, ces mesures de marché doivent être connues avant la fin 2011, pour que les planteurs puissent planifier en conséquence leurs semis pour 2012/13 ».
Réuni en Tanzanie en début de semaine, le Conseil de l’Association Mondiale des Planteurs de Betteraves et de Canne à Sucre (Ampbcs) qui compte pas moins de 31 pays membres « a aussi pris conscience des besoins importants en sucre dans les 20 prochaines années. Il constate qu’il faudra mobiliser autant la betterave que la canne pour couvrir les besoins mondiaux en sucre. Et à ce sujet la betterave tropicale est une voie prometteuse ».
« SANS PRIX RÉMUNÉRATEUR, CE NÉCESSAIRE DÉVELOPPEMENT DE LA PRODUCTION EST VOUÉ À L’ÉCHEC »
Aussi, les revendications des betteraviers de l’Ampbcs, rejoints par les planteurs de canne à sucre, portent davantage sur l’accès aux moyens de production.
« Au moment où le G20 remet au centre des enjeux économiques stratégiques le développement de la production agricole, les producteurs mondiaux de betteraves et de canne soulignent que ce sont les financements qui font cruellement défaut au développement de l’activité agricole et plus particulièrement en Afrique ».
Les planteurs de l’Ampbcs réclament par conséquent des financements appropriés pour «mettre en valeur les vastes surfaces de terres disponibles sans provoquer de déforestation ni remettre en cause les écosystèmes ».
Mais aussi la mise à disposition des agriculteurs, « des intrants nécessaires à la production agricole qu’il s’agisse des engrais, des produits de traitement des plantes et surtout des variétés de semences à haute performance, ce qui suppose aussi de donner accès, pour tous ces facteurs de production, au progrès scientifique».
Toutefois, « sans prix rémunérateur, ce nécessaire développement de la production est voué à l’échec car la production sucrière nécessite des capitaux importants tant au niveau de la production de canne et de betteraves qu’au niveau de l’industrie de transformation et qu’il est indispensable d’assurer une rentabilité à cette activité » précise l’Ampbcs.
c’est bien la question du réglement sucrier. celui en vigueur aujourd’hui sera applicable jusqu’en 2020, me semble-t-il,
mais la question des intrants elle, n’est pas réglée pour La Réunion meme s’il y a des aides financières,
la variété des cannes à La Réunion est importante, le « progrès scientifique » a été réalisé, le CTICS et les autres structures ont proposé des types de canne adaptés aux conditions climatiques et d’exploitation pour chaque secteur de l’île
la canne est vouée à l’échec…la production mondiale de sucre est en constante hausse , dans
des pays où les coûts de main-d’oeuvre sont bien
plus bas que chez nous…résultat ? les prix baissent et la filière run ne peut survivre que grâce à des aides de plus en plus massives…
ne serait-il temps d’engager une réflexion sur le
long terme qui viserait à substituer à la canne des cultures vivrières , qui tendrait à réduire
les importations massives de riz par exemple ?
tout l’argent qui part dans la canne actuellement
serait bien mieux employé à financer cette transition inéluctable…
car il vaut mieux anticiper que subir !
@ùXBä
pas trop d’acccord avec toi:parce que la canne peut également être rentable par les produits dérivés (bagasse etc.) et tout ce qui a été plus ou moins enlevé aux planteurs
Tereos n’est pas philantrope, s’il a achét l’usine réunionnaise, c’est par ce qu’il peut se faire de l’argent dessus. je ne suis pas machiavélique au point de penser que c’est pour casser la filière afin de consolider celle des betteraviers que Tereos s’est implanté ici