Tereos : investissements partout, introduction en bourse ! Mais quelle politique à La Réunion ?

 

Le journal « Usine nouvelle » fait un point sur la politique du groupe Tereos.

De son côté, un site financier annonce l’entrée prochaine du groupe en Bourse.

 

Tout cela au moment où, à La Réunion, Tereos veut se désengager de certaines activités (spiritueux notamment, mais aussi d’autres secteurs…) tout en procédant, selon toute vraisemblance, à un « toilettage » de son personnel.


Selon  Usine nouvelle,

 

« Le groupe coopératif sucrier et céréalier, leader du marché européen des alcools surfins de blé destinés aux spiritueux (avec 40% du marché) a passé un accord exclusif avec le groupe de spiritueux Bacardi afin de démarrer un atelier de fabrication d’alcool de grains, baptisé Distillerie de la vallée de l’Oise (DVO). »

 

« Il servira notamment au développement de la marque de vodka Grey Goose », indique le directeur de Syral, la division céréalière de Tereos.

 

L’investissement est d’environ 60 M€. 

À terme, le groupe vise à transformer globalement 5 millions de tonnes de céréales, contre 3,5 tonnes aujourd’hui.


Tereos a également démarré il y a peu un partenariat avec le danois Danisco pour la construction d’une unité d’extraction de bétaïne à partir des vinasses issues de la prodution d’éthanol du site d’Origny (Oise).

Un investissement de 30 M€ y a été consacré, et devrait mener à la création d’une trentaine d’emplois.

 

Toujours en France, le site de Lillebonne (Seine-Maritime) reçoit 60 M€ d’investissement afin de développer la production de gluten de blé afin d’améliorer la performance de ce site d’éthanol, suite à la baisse des soutiens des pouvoirs publics au secteur.

 

Le site de Nesle (Somme) a reçu une nouvelle ligne de production de glucose alimentaire, et l’usine de Marckolsheim (Alsace) une ligne de séchage de maltodextrines.


À l’étranger, cette année, le groupe a également inauguré une raffinerie de sucre à Olmédo en Espagne avec la coopérative Acor, et lancé les travaux d’une distillerie de blé à Selby au Royaume-Uni, qui devrait entrer en production à la fin de l’année 2011.

 

Syral, la filiale de transformation de céréales, devrait s’implanter également prochainement sur le marché brésilien de l’amidon de maïs par la construction de sites de production, ainsi que dans les pays de l’Est, cette fois-ci plutôt par croissance externe, a expliqué le directeur général du groupe.

 

Tereos devrait également céder très prochainement plusieurs activités liées au groupe sucrier réunionnais Quartier Français, acheté au début de l’année 2010, et notamment une activité assez importante de spiritueux.

 

Le groupe a doublé son bénéfice 2009/2010 à 150 M€, notamment grâce à la bonne tenue de ses activités canne et betterave (dont le chiffre d’affaires progresse de 14,1%).

 

Le chiffre d’affaires global du groupe progresse ainsi de 6,7 % à 3,529 milliards d’euros.

L’activité céréales enregistre une baisse de 9,5% de son activité.

 

Dernière information intéressante concernant ce groupe, celle publiée par Boursier.com : 

 

« Le groupe sucrier Tereos, numéro deux européen, souhaite introduire ses activités internationales à la Bourse de Paris cette année.

La société, dont les titres sont déjà cotés au Brésil, avait dû renoncer à un projet analogue l’année dernière, mais les conditions apparaissent désormais favorables. »


Enfin, un autre journal explique, que en 2010-2011, le groupe entend poursuivre son expansion en explorant de nouveaux débouchés dans l’ensemble de ses activités et en participant à la consolidation du secteur.

 

Par ailleurs, la betterave en France confirme sa compétitivité croissante face à la canne.

 

Pour Tereos, elle permettra à l’Europe de ne pas dépendre autant qu’aujourd’hui des importations qui lui font défaut à chaque poussée des cours mondiaux.

 

Est-ce à dire que le désengagement de TEREOS vis à vis de la canne réunionnaise est inéluctable ?

 

Cela pourrait expliquer bien des choses.

Et cela donnerait raison à la mairie du Port qui émet de très fortes réserves quant au rachat de EDENA par des sociétés plus intéressées par la cotation en bourse que par le devenir d’une filière et surtout le maintien des emplois.


Et pendant ce temps, le « ti garçon Sarko », pardon, Didier Robert, en remet une couche en prônant des accords avec les mauriciens pour développer l’agriculture réunionnaise !

 

Mon péi, bato fou !

                                                                                                                                                          

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4 Commentaires sur

Tereos : investissements partout, introduction en bourse ! Mais quelle politique à La Réunion ?

  • Jean-JacquesNo Gravatar |

    Si Téréos estime que la betterave est plus rentable que la canne, l’entreprise va lâcher le secteur canne / sucre
    c’est la catastrophe : pour les planteurs, en premier lieu, pour les salariés des usines, mais aussi en termes d’aménagement, en termes de balance du commerce extérieur
    c’est une partie de l’histoire de La Réunion qui est menacée

  • ArsinoéNo Gravatar |

    Voilà, c’est fait, le Rhum Charette est parti dans le portefeuille martiniquais.
    TEREOS a vendu la branche spiritueux. l’entreprise l’avait annoncé. maintenant, reste à savoir pourquoi TEREOS n’a pas choisi la proposition réunionnaise?
    l’éviction de Moser est un élément assez inquiétant quant au devenir non de la filière spiritueux mais de la filière canne elle même
    TEREOS va-t-il jouer le rôle du fossoyeur du secteur canne / sucre / rhum à La Réunion?

  • Séphora M.No Gravatar |

    Lu dans la presse cette information: Après la betterave et la canne à sucre, voici la stévia. Il s’agit d’un édulcorant naturel qui est extrait à partir de la feuille de stévia. Son pouvoir sucrant est bien supérieur à celui du sucre ordinaire, les calories en moins. En France, on estime que la stévia représente environ 20 % de parts de marché en valeur des édulcorants de table.

    Tereos a donc créé une société commune avec Purecircle, leader mondial de la production d’extraits de stévia pour la commercialiser en France. Les premiers produits, de la gamme « Ligne » de Béghin Say devraient bientôt arriver dans les rayons. « Tous les distributeurs l’ont référencé e », se réjouit-on chez Tereos. Les morceaux de sucre avec de la stévia sont moitié plus petits que des morceaux de sucre classique. Pour obtenir le pouvoir sucrant d’un kilo de sucre classique, il suffit de 500 grammes de sucre et de 1,5 gramme de stévia.

    un débouché en moins pour le sucre de canne !

  • Invité surpriseNo Gravatar |

    petite précision : Tereos a revendu la branche « Spiritueux » à « la Martiniquaise » qui n’est pas un Groupe Martiniquais ni Antillais mais bien Français (famille Cayard, 48 ème fortune de France) …

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