Alerte-Urgent- Le danger du « dérèglement du climat économique et financier »

  Va-t-on vers un scénario catastrophe avec les valses hésitations des républicains et des démocrates devant l’urgente nécessité de trouver un accord pour relever le plafond de la dette américaine avant demain mardi 2 août ?

 

Le Sénat vient de rejeter le « compromis » qui passait pour « acquis » par certains observateurs.


De quoi s’agit-il ?

La situation financière des Etats-Unis est cataclysmique.

 

La dette atteint un niveau astronomique : 14300 milliards de dollars !


Certains soulignent même que l’addition des programmes de relance, des dettes, des déficits et des obligations non- provisionnées serait de 100000 (oui, cent mille !) milliards de dollars.

 

Devant l’impossibilité absolue de rembourser une telle somme, la FED a préféré « boulotter » la planche à billets en assouplissant la règle habituelle, lui permettant d’émettre 600 milliards de dollars de liquidités. C’est le fameux QE2 (quantitative easing 2).

 

Cette opération ne peut être renouvelée indéfiniment.

Quoique… le plafond de la dette américaine a été relevé à de nombreuses reprises — 74 fois ces 10 dernières années.

 

Mais les débats autour de la dette US pourraient faire naître de nombreuses tensions sur les marchés… sans parler d’une possible dégradation de la notation de la dette américaine par une agence comme Moody’s ou Standard & Poor’s si les discussions s’éternisent.

 

Aujourd’hui, le scénario catastrophe doit être envisagé :


En cas de persistance d’une opposition entre républicains et démocrates, les Etats-Unis ne pourront plus emprunter sur les marchés pour rembourser leur dette. Les échéances sont pourtant proches :

 

– 30 milliards de $ dès le 4 août !

– 27 milliards de $ le 11 août !

– 25 milliards de $ le 15 août !

 

Or, le Trésor est semble-t-il loin d’avoir cette somme.

Et le non-respect de ses obligations conduirait les agences de notation à placer la « 1ère économie du Monde » en situation de faillite temporaire.

 

Les conséquences d’une faillite de la 1ère économie du monde 


Résultat redouté : chute des cours des actions américaines et récession économique.

 

Quand on connaît l’importance de l’économie américaine dans le commerce mondial et l’interaction des marchés financiers à travers la planète, on mesure combien la crise aurait des conséquences dans de nombreux pays.

 

Peut-on imaginer une autre entité racheter la dette américaine, si la Fed cesse de le faire, et financer les déficits américains ?

L’Europe ?

Engluée dans ses propres difficultés, elle ne peut se consacrer au renflouage des Etats-Unis.


Le Japon, habituellement grand acquéreur de titres américains ?

Les japonais envisagent plutôt de rapatrier leur argent pour reconstruire leur pays, déjà frappé par la crise économique et plusieurs catastrophes naturelles.

 

La Chine, qui est le plus grand détenteur étranger d’obligations américaines ?

Les chinois doivent aujourd’hui faire face au dégonflement de la bulle immobilière et à une inflation inquiétante.

Je ne pense pas qu’ils envisagent de « voler au secours » des américains.


Les marchés pourraient donc juger que « sans l’oxygène financier du QE2, les Etats-Unis sont littéralement en « mort économique cérébrale », comme le souligne Cécile Chevré, dans La Lettre de Moneyweek.

 

Et cette dernière ajoute :

« La première puissance économique au monde ne vaudrait alors guère mieux que la Grèce.

Le chaos s’ensuivrait.

 

La perte de confiance dans le dollar – qui est la monnaie étalon mondiale – provoquerait un effondrement massif des marchés actions ET obligataires.

 

Dans la panique qui suivrait la réalisation d’une telle hypothèse, tout serait vendu.

 

Des milliers de milliards d’euros d’actifs en tous genres s’évaporeraient dans le monde entier.

Ce serait la GAF – la Grande Apocalypse Financière que je prévois de longue date. »

 

Et devant un éventuel scepticisme des observateurs, elle enfonce le clou :

« Allons donc ! Les États-Unis, en faillite ?

La première économie au monde ?

Impossible », vous dites-vous peut-être.

« Ils sont trop gros pour couler ».

 

C’est sans doute aussi ce que se sont dit les investisseurs de Lehman Brothers avant son effondrement à l’automne 2008 :

« allons donc !

Lehman, en faillite ?

Une maison centenaire ? I

mpossible.

Ils sont trop gros pour couler ».


Sauf que l’impensable s’est produit.

 

Et la situation actuelle est si tendue… la surchauffe est telle pour le système financier mondial… que l’explosion tant redoutée pourrait se produire. »

 

Et l’Europe, me direz-vous ? 


Là encore, citons Cécile Chevré pour qui les signes d’une explosion de la Zone euro se multiplient :

 

« La presse grand public commence à aborder le sujet.

 

L’économiste Nouriel Roubini, qui avait prévu la crise des subprime, envisage la disparition de la Zone euro d’ici cinq ans… Bref, cela pourrait bientôt sentir le roussi pour la monnaie unique. »

 

« La Grèce, profondément endettée, avec une croissance en panne, sombre et menace d’entraîner toute la Zone euro dans sa chute.

Il y aurait beaucoup à dire sur les enjeux économiques et monétaires qui entourent la Grèce.

 

Mais il ne faut pas oublier la menace que la Grèce fait peser sur l’argent que chaque Français a sur son compte en banque. »

 

C’est très simple : la Grèce a emprunté, et ne peut pas rembourser.

 

Il y a donc de très fortes chances qu’elle fasse défaut — en termes polis, on parlera de « rééchelonnement »… de « reprofilage »… ou de « restructuration »… mais la réalité, c’est qu’elle laissera ses créanciers le bec dans l’eau.

 

Or qui sont ces créanciers ?

 

Les banques européennes, qui détiennent 95 milliards d’euros de dettes grecques publiques ou privées.

Et sur ces 95 milliards, près de la moitié appartiennent à des banques françaises : 42,3 milliards d’euros pour être exacte.

 

Parmi elles, trois sont particulièrement exposées à la dette grecque.

Le 16 juin, l’agence Moody’s a menacé de dégrader les notes de la Société Générale, du Crédit Agricole et de la BNP Paribas.

 

Vous imaginez le danger qui pèse sur des établissements financiers possédant des milliards d’euros de créances irrécouvrables. »


Mais s’il n’y avait que la Grèce… des difficultés aussi importantes se profilent du côté de l’Espagne, de l’Irlande, de l’Italie…

L’avenir est donc bien sombre…                                                                                                                                                                       

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