Alerte-Urgent- Vers une crise mondiale des céréales

 

   Conséquences de la canicule et des incendies, la Russie, troisième exportateur mondial de blé, ne peut plus répondre à ses besoins et devrait être contrainte d’importer entre 1 et 5 millions de tonnes de céréales.

La Chine a elle aussi connu des conditions météorologiques inhabituelles.

Cela va avoir un impact sur les récoltes  et les prix alimentaires devraient augmenter.

  

Au Niger, les inondations et les fortes pluies ont détruit plusieurs hectares de cultures, quelques semaines avant une récolte longuement attendue dans ce pays en crise alimentaire.

 

La situation est catastrophique : même les plus petites réserves de céréales qui subsistaient ont été emportées par la pluie. Il n’y a plus rien.

 

En 2011, l’Afghanistan pourrait se trouver confronté à une crise alimentaire en raison des pluies diluviennes qui se sont abattues sur 17 des 34 provinces du pays.

 

En France, 52 départements ont été contraints de prendre des mesures limitant l’usage de l’eau.

 

Des milliers d’agriculteurs voient leur production céréalière réduite de 30 à 50 %. Pour pouvoir nourrir leur bétail dès l’automne, ils devront donc acheter des céréales sur les marchés où les prix ne cessent d’augmenter.

  

Cette déclaration de José Bové, parue dans « Le Monde » prend tout son sens :

 

« les spéculateurs et, en particulier, les fonds de pension sont sur le pied de guerre, achetant les matières premières agricoles à tour de bras.

Leur appétit aura très vite des conséquences sociales désastreuses ».

 

Et de tirer la sonnette d’alarme :

 

« Les émeutes de la faim qu’ont connues en 2008 les pays du Sud, alors que la tonne de blé atteignait 298 euros sous les effets de la spéculation, sont encore dans tous les esprits.

Tous les ingrédients qui avaient conduit à cette situation sont, hélas, de nouveau présents.

Les prix vont continuer d’augmenter et de connaître de fortes fluctuations que l’inévitable remontée des cours du pétrole ne pourra qu’aggraver ».

  

La Réunion ne sera pas épargnée par cette crise.

 

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4 Commentaires sur

Alerte-Urgent- Vers une crise mondiale des céréales

  • AndrunNo Gravatar |

    D’autant que le réunionnais consomme tant le riz que le blé(en farine) que nous ne produisons pas.
    Si en plus vient s’ajouter un coût supplémentaire dû aux intempéries et à la raréfaction, bonjour l’ambiance.

  • Jean MathieuNo Gravatar |

    Il faut être prudent. Un certain nombre de commentateurs mettent en cause le fait que des spéculateurs ont lancé l’idée qu’il y a déjà une pénurie pour pouvoir…spéculer. Il y a en effet un fait étonnant: l’incendie n’était ps encore éteinte en Ruissie que déjà on disait que le blé manquait!

  • PhilippeNo Gravatar |

    Luc Guyau, président de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), a estimé que l’envolée spéculative du prix des céréales pourrait déclencher de nouvelles émeutes de la faim et a appelé à plus de régulation des marchés.

  • ArsinoéNo Gravatar |

    L’agronome Marcel Mazoyer a été interrogé par l’Humanité (26 août). Il estime que la sécurité alimentaire passe par le retour à des politiques agricoles nationales ou régionales.
    A la question : « Doit-on craindre 
une pénurie de blé ? », il répond « Je ne pense pas. Les stocks mondiaux s’étaient assez bien reconstitués après la crise de 2007-2008, et le déficit de production russe n’est pas assez important pour provoquer une grosse pénurie globale. Mais il est suffisant pour que les acheteurs, qui se souviennent de 2007-2008, se précipitent pour faire des achats de précaution ou même spéculatifs. Ceci explique l’explosion des prix que nous constatons actuellement ».
    En revanche à la question : « Celle-ci peut-elle provoquer 
de nouvelles émeutes de la faim ? », il répond : « Ce scénario n’est pas à écarter. Les acheteurs pauvres de blé ou de pain subiront les conséquences de cette flambée des prix. Et il suffirait d’un doublement du prix pendant quelques semaines pour que des émeutes de la faim se reproduisent. Cependant, je pense que la situation est moins difficile qu’en 2008, car le déficit de production est plus faible.

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