Économie – « Ne dîtes pas à l’opinion que je suis avocate d’affaires, elle me croit spécialiste en économie et finances »…

 

  Qu’il est dangereux de confier l’économie à des « spécialistes » !

Voilà ci-dessous un petit florilège des déclarations de Christine Lagarde, ministre de l’économie puis présidente du FMI. À tomber par terre !

 

1°- Mi 2007 : déclenchement de la crise des subprimes.

Elle affirme aux Français : 

«L’économie française repose sur des fondamentaux qui sont solides […]

Je ne conçois pas aujourd’hui de contamination à l’économie mondiale».

 

2°- Fin 2007 : et madame continue… 

«Nous aurons certainement des effets collatéraux, à mon sens mesurés.

[Il est] largement excessif de conclure que nous sommes à la veille d’une grande crise économique»

 

3°- 10 février 2008, au G7 au Japon :

«Nous ne prévoyons pas de récession dans le cas de l’Europe».

 

4°- 15 septembre 2008 : mieux que Balladur, avec son célèbre « ayez confiance, Lagarde déclare : 

«L’ensemble des autorités bancaires, le Trésor, les banques centrales se sont concertées pendant plusieurs jours, les mécanismes sont en place, il n’y a pas panique à bord».

 

5°- 20 septembre 2008 : la crise est dans le rétroviseur… 

«Le gros risque systémique qui était craint par les places financières et qui les a amenées à beaucoup baisser au cours des derniers jours est derrière nous».

 

6°- Février 2010 : la crise y’en a plus ? affirmatif, chef, oui, chef ! 

«La récession est derrière nous, puisqu’au sein de la zone euro, la France a sorti le meilleur quatrième trimestre, avec 0,6% de croissance.

Mais on n’est pas sorti de la crise financière, car on n’a pas fini le travail d’architecture (…) pour mettre la régulation au carré et éviter que ça ne se reproduise ».

Il faut soutenir la Grèce mais « c’est du donnant-donnant ».

 

7°- Mars 2010 : Elle salue les engagements de la Grèce sur la réduction de ses déficits après l’annonce de nouvelles mesures d’austérité évaluées à 4,8 milliards d’euros.

 

8°- Juillet 2010 : Elle affirme que la politique française de sortie de crise est un mélange de «rigueur» et de «relance», qu’elle  résume par la «rilance».

«Relance ou rigueur, ce n’est pas un choix, ce n’est pas un nœud  gordien pour moi».

 

9°- Septembre 2010 : Christine Lagarde présente un budget marqué par l’austérité.

L’objectif est d’économiser 40 milliards d’euros sur l’année.

Consommateurs, contribuables (surtout) et entreprises vont être mis à contribution.

«Nous augmentons d’un point l’imposition sur les revenus du capital». (…).  

«La reprise est engagée en France. Le pays est désormais dans l’après-crise».

 

10°- Décembre 2010 : la vie est belle ! 

«La croissance de la France en 2010 s’établira à un gros 1,6%.

On a commencé avec 0,8%, puis 1,2%, et 1,5%».

Concernant 2011, elle prévoyait un taux de 2%.

 

11°- Février 2011 : bon, il est temps de s’abriter sous le parapluie d’un organisme ! 

«J’espère que le premier trimestre 2011 sera nettement meilleur, c’est ce que prévoit la Banque de France».

La Banque de France avait annoncé la semaine précédente prévoir 0,8% de croissance sur les trois premiers mois de 2011.

 

12°- Juillet 2011 : La nouvelle directrice du FMI  appelle les États Unis à «trouver vraiment une solution» et exhorte les Européens à appliquer «rapidement» le plan contre la crise de la dette. Comme en Grèce.

Elle espère  «que ces mesures courageuses seront également suivies aux États-Unis».

 

13°- 16 Août 2011 : Christine Lagarde veut lutter contre la dette sans pour autant tuer la croissance. 

Dans le Financial Times, cette déclaration :

«Ne laissons pas le coup de frein budgétaire bloquer la reprise mondiale ». (…)

« Le rééquilibrage budgétaire doit résoudre une équation délicate en n’ayant ni trop rapide ni trop lente».

 

Ça, c’est du pragmatisme politique ! Ça, c’est de l’économie à géométrie variable !

 

Conclusion : on peut avoir des convictions en tant que ministre et d’autres certitudes quand on est au FMI.

L’économie est vraiment une chose trop sérieuse pour qu’on la laisse aux seules économistes (et aux seuls économistes) !

                                

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1 Commentaire sur

Économie – « Ne dîtes pas à l’opinion que je suis avocate d’affaires, elle me croit spécialiste en économie et finances »…

  • Jean-JacquesNo Gravatar |

    Bien vu : et dire qu’elle avait été saluée pour ses compétences et ses connaissances lorsqu’elle était candidate au FMI

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