Éducation – École : 35 jours en plus ?

 

   Il nous en parle, Vincent Peillon, de sa réforme du temps scolaire.

Maintenant, il  veut aussi travailler sur les rythmes scolaires.

 

Avec une belle proposition :  allonger l’année scolaire de 35 jours !

 

Un projet qu’il veut mettre en place dès la rentrée 2013.

Avec bien sûr  la semaine de quatre jours et demi, le mercredi matin étant « l’hypothèse de travail ».

 

Pour  Vincent Peillon, l’année scolaire est trop courte.

Elle devrait donc être allongée pour durer environ 180 jours en primaire,  alors que les écoliers français ont actuellement 144 jours de classe par an.  

 

Il précise que les élèves ont des journées trop longues et une année scolaire trop courte, peu propice aux apprentissages.

 

La réforme des rythmes scolaires et la refondation de l’école devraient déboucher sur une loi à dans les semaines à venir.

Après une « concertation » avec les partenaires concernées (fédérations de parents d’élèves, enseignants, psychologues etc.).

 

Selon le ministre, les Français ne souhaitent pas que la demi-journée de cours supplémentaire ait lieu le samedi matin pour des tas de raisons.

Il propose donc que ce soit le mercredi matin, même si dans certains endroits certains veulent pouvoir déterminer eux-mêmes.

Avec donc une possibilité de souplesse au niveau d’un département ou d’un établissement.

 

Pour enterrer un problème, créons une commission ?

 

Vincent Peillon a également annoncé la création dans les semaines qui viennent d’un observatoire de la violence scolaire à l’intérieur de l’Education nationale.

Or il en existe déjà un.

 

Mais celui-ci n’est pas dépendant du ministère…

Ce qui semble un défaut majeur et infranchissable !

 

Pourtant, il assigne à ce nouvel observatoire la  mission d’apporter des réponses préventives, de « mieux connaître les réalités » de la violence en milieu scolaire, et de « mettre en place un dispositif de prévention ».

 

On connaît bien le refrain : pour enterrer un problème, créons une commission.

 

Mais si au lieu du créer des commissions et des observatoires – surtout lorsqu’il en existe déjà – on pouvait redéployer les moyens mobilisés.

En créant des postes (et dans un premier temps en réinstallant ceux supprimés par Sarkozy).

Des postes d’adultes relais. De surveillants. D’aides éducateurs.

 

L’observatoire va-t-il élever les conditions de vie des familles les plus pauvres, donner du travail aux parents sans emploi ? Créer des logements décents ?

 

La violence est la résultante d’une situation dramatique. 

C’est un phénomène réel.

 

Alors, lorsque le ministre déclare que l’observatoire permettra de savoir « comment on transmet la connaissance sur la violence à l’école dans l’action publique, au niveau national, académique, local », je suis sceptique. 

 

Et je le suis encore plus lorsqu’ il précise : « C’est la connaissance au service de l’action ».

 

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