Le Blog de Pierre VERGÈS

Aménager le logement des plus âgés pour réduire le risque d’acidents domestiques ?

L’enjeu de la 3ème vague du baromètre « Grand âge » de Mondial Assistance-Notre Temps, réalisée par TNS Sofres vise à mieux comprendre l’attitude des seniors face aux risques du domicile.

Si 93% des plus de 70 ans se déclarent bien informés sur les risques des accidents domestiques et les précautions à prendre, plus d’un tiers craint l’accident domestique.

Et notamment la chute qui reste le plus fréquent et dont les conséquences peuvent être lourdes et handicapantes.

Pourtant bien que conscients des risques, seuls 25% des plus de 70 ans ont déjà réalisé des travaux d’aménagement de leur logement.

Les seniors estiment que le danger est davantage présent à l’extérieur (pour 58% d’entre eux) qu’à leur domicile (31%).

Pourtant, pour les 65 ans et plus, les accidents de la vie courante résultent trois fois sur quatre de chutes survenant à domicile ou dans ses abords immédiats.

Cette perception sous-estimée du risque sur le lieu de vie est notamment liée au fait que 93% des plus de 70 ans se sentent bien informés des dangers et précautions à prendre.

14% des seniors interrogés déclarent avoir déjà eu un accident domestique, et parmi eux 51% redoutent d’en être victimes à nouveau.

La chute est l’accident le plus fréquent pour 88% des seniors qui déclarent avoir déjà eu un ennui.

À la suite d’un accident domestique, 37% des 70 ans et plus ont été hospitalisés, 33% en gardent des séquelles.

Près de 90 % des décès par chutes accidentelles surviennent chez des personnes âgées de plus de 65 ans.

Les chutes peuvent se produire partout dans la maison avec un risque accru dans les escaliers (24%) et les pièces principales, exceptée la salle de bain où seulement 6% des accidents sont constatés, cette pièce bénéficiant d’aménagement chez 18% des seniors.

Interrogés sur l’aménagement de leur logement, les 70 ans et plus ont une attitude paradoxale : bien que conscients des risques et des aménagements qui pourraient être apportés à leur domicile, ils ne sont que 25% à avoir effectué des travaux et ceci relativement tard et de façon mineure.

C’est à l’âge de 71 ans en moyenne que les seniors aménagent leur logement.

Les raisons invoquées sont variées.

Une large majorité des personnes interrogées qui n’ont pas encore aménagé leur logement (73%) se sent en forme et pense qu’il est encore trop tôt pour adapter son logement.

80% déclarent que leur logement est déjà bien aménagé. 

Le coût en freine 38% et 25% craignent le dérangement pendant les travaux.

La visite régulière de l’entourage (pour 85% de l’échantillon total) et les appels téléphoniques de leurs proches (80%) contribuent également à les rassurer et à retarder la mise en place de travaux.

Se prémunir des accidents peut pourtant être simple.

Une barre d’appui, un revêtement de sol antidérapant par exemple peuvent éviter bien des chutes, rappelle l’étude.

Et, avec le recul, 88% des personnes qui sont passées à l’acte déclarent que les aménagements ont suscité peu ou pas de difficultés.

Les intentions d’aménagement restent malgré tout faibles.

Un quart des répondants a déjà pensé à aménager son logement mais n’a pas entamé de démarches en ce sens.

Parmi eux, seuls 7% ont prévu d’adapter leur logement dans les deux prochaines années.

L’équipement électrique et électronique est un moyen pour les seniors de simplifier et sécuriser leur quotidien. 

L’adoption de ces techniques commence à émerger : 29% des répondants utilisent la domotique (automatisation des volets par exemple), 11% font le choix de la téléassistance et 11% se sont équipés d’un détecteur de fumée.

La famille constitue un vecteur d’information privilégié pour l’aménagement du logement des seniors.

57% de ceux ayant déjà adapté leur domicile se sont tournés vers leur famille pour obtenir des renseignements sur les travaux à réaliser.

Il y a encore un gros travail d’information envers les sujets de la 5ème dépendance.