Les ménages ultramarins de plus en plus endettés

 

   En France, il y avait l’année dernière, 1,5 million de personnes en situation de pauvreté.

C’est 2,1% de plus qu’en 2008.

 

De plus en plus de ménages sont dans le rouge dès le début du mois, bien qu’ayant des revenus, car leurs dépenses contraintes excèdent leurs ressources.

 

Ce sont souvent des jeunes, étranglés par des fins de mois difficiles.

 

Les jeunes de moins de 25 ans représentent 11% des personnes, les moins de 40 ans représentent 50% du total.

 

C’est ce qui ressort du dernier rapport du Secours Catholique.

Ce rapport souligne également que le  RSA France n’a pas changé la donne.

 

Les frais incompressibles, tels que le logement, l’énergie, le transport, ceux liés aux enfants, représentent pour les ménages en difficulté une part très élevée de leur budget, de l’ordre des deux tiers.

 

À cela s’ajoutent les dépenses dites «souples» comme l’alimentation et l’habillement puis les dépenses dites « exceptionnelles » qui concernent la santé, l’entretien du logement et du véhicule.

 

Et le rapport de conclure :

 

«En l’absence de revenus complémentaires, aucun des ménages que nous aidons ne peut faire face, sans basculer dans l’endettement, à ces charges exceptionnelles».

 

Côté endettement, en Martinique,  selon les chiffres fournis par la Commission de Surendettement, ce sont 400 foyers martiniquais qui sont déclarés surendettés.

Cela représente une augmentation de 15% par rapport à 2009.

 

La situation de surendettement est plus due à un accident de la vie comme le divorce, la maladie ou encore le licenciement qu’à une mauvaise gestion ou une utilisation excessive de crédits de consommation.

 

La Commission de surendettement compte donc sur les banques et les bailleurs sociaux pour informer et inciter les ménages en situation critique à agir au plus vite et à monter un dossier de surendettement avant d’être submergées par les créances.

 

À La Réunion,  le nombre de dossiers déposés reste élevé.

 

Depuis le premier trimestre 2009, ce chiffre atteint un palier en se stabilisant à 286 dossiers en moyenne par trimestre contre 192 entre 2007 et 2008.

 

Pourquoi n’entend-on pas les élus de la majorité présidentielle s’exprimer sur ce sujet ?

 

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6 Commentaires sur

Les ménages ultramarins de plus en plus endettés

  • ChloéNo Gravatar |

    depuis le passage à l’euro, la vie est plus chère, l’INSEE dit que c’est pas vrai, mais je pense que l’INSEE se trompe. avant, on achetait des yaourts pour à peu près 10 francs, mainteant c’est pour au moins 3 euros. donc environ 21 francs. les yaourths sont un produit de luxe.

  • TwiggyNo Gravatar |

    Il n’y a que les salaires qui n’ont pas bougé depuis le passage à l’euro ! Si un ménage s’en sortait à peu près avant, maintenant ça devient galère. Il n’y a qu’à voir la flambée des prix des légumes. On s’y habitue, n’empêche qu’on doit beaucoup plus compter. D’ailleurs, mieux vaut ne plus faire la conversion euro/francs, ça donne des boutons !

  • Laurent CNo Gravatar |

    il y a eu des abus, par exemple, dans le logement social, les bailleurs ont pratiqué des taxes beaucoup trop élevées, soit disant pour pouvoir construire. l’organisme CNIL (ou quelque chose comme ça), a fait un travail considérable pour qu’on paie ce qu’on avait à payer et pas plus.
    mais il y a d’autres dépenses qui’l faut contrôler- l’observatoire des prix, à quoi il sert?

  • TECHER AiméNo Gravatar |

    2010 est l’année européenne de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale. Le Secours Catholique et Le Secours Populaire Français denombrent prés de 8 millions de personnes sous le seuil de pauvreté. Le Secours Populaire Français représente un maillon d’une chaîne solidaire et à ce titre plus de 2.4 millions de personnes ont sollicité son aide cette année. Voilà la réalité d’aujourd’hui en France Métropolitaine. (Je pense que le chiffre donné de 1.5 million de pauvres pour l’année 2009 n’est pas la réalité.( Voir les dernières statistiques de l’INSEE).Je sais qu’il m’est impossible de ne pas entendre les cris de détresse qui exprime le mal de vivre. Impossible aussi de ne pas se poser la question: »est-ce que je peux faire quelque chose? »Il m’est insupportable de rencontrer tous les jours René ,jeune compatriote de 30 ans qui mendie aux portes d’un grand magasin. Ceci se passe à Marly le Roi dans les Yvelines.

  • GéraldineNo Gravatar |

    Effectivement, tout augmente, sauf les salaires qui limite baissent… Pire: de moins en moins de travail offert!
    A présent, les entreprises délocalisent, recrutent des stagiaires, des intérimaires, proposent des CDD, mais ne s’engagent pas. Evidemment, la dure loi de l’offre et la demande: tous ceux qui arrivent à obtenir un emploi, bien que temporaire, acceptent un salaire de misère.
    Et il est « facile » de ne plus pouvoir joindre les deux bouts: « trop » payé pour bénéficier d’aide ou autre, mais pas assez pour pouvoir boucler le mois… Malheureux de faire pareil constat qui ne va qu’en s’aggravant.

  • une reunionnaise en metropoleNo Gravatar |

    dans la dépeche en gros titre, « plus de 50000riches squattent des logements HLM. Cela fait 50000 logements de moins pour les plus pauvres, les plus démunis et cela touchent aussi les reunionnais avec leur familles qui rentrent en metropole et qui cherchent un logement pour la petite famille.
    Et ce sont des gens avec des salaires 11200euros et 13500euros PAR MOIS. Et il y a plus d’1 million de menages dans l’attente de HLM.
    Je ne comprends pas comment on peut arriver à cette situation dans les HLM. Cela doit etre les immeubles flambants neufs, ou les villas flambants neufs qu’on voit un peu partout dans toutes les villes, je pense et qui appartiennent aux HLM.
    Votre post, Mr Verges démontre bien exactement ce que beaucoup de reunionnais, reunionnaises vivent ici en metropole,trop de charges, pas assez d’argent avec le salaire, qu’on gagne, car le salaire n’a pas augmenté en consequence de la chereté de la vie. Je me suis retrouvée avec une note de 149 euros, dans un grand supermarché et je n’avais rien dans le chariot, cette semaine, et pourtant je ne suis pas depensière concernant l’alimentation. Il faut apprendre à faire très attention, quand on va faire les courses, car c’est une grosse tranche de depenses du budget. Et les charges du chauffage aussi que à la Reunion, vous n’en n’avez pas. Moi, c’est une tranche de presque 6000 euros par an,par exemple.

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