Les députés revoient le nombre des conseillers territoriaux dans sept régions

 

Les députés ont entamé, le 4 mai, l’examen du projet de loi relatif au nombre des conseillers territoriaux, dont l’objet se limite à quelques ajustements dans onze départements.


Suite à la décision du conseil constitutionnel de retoquer le tableau des effectifs des conseillers territoriaux, notamment pour 10 départements, le dossier vient dès aujourd’hui devant les députés.

 

Pour mémoire, dans 7 départements (Cantal, Aude, Haute-Garonne, Mayenne, Ain, Drôme et Savoie) les effectifs ont été modifiés.


Dans deux régions, les modifications sont plus importantes :


– en premier lieu,  la région Lorraine (les Vosges perdent deux conseillers,  la Moselle en gagne deux,  la Meuse n’aura que le minimum légal avec 15 conseillers).

 

Rappelons aussi que le nombre de conseillers territoriaux est pair dans une majorité des départements dont les effectifs ont été revus, alors que tous les autres départements ont un nombre impair de conseillers.

 

La solution « impair » avait été préconisée par le Sénat et l’Assemblée des départements de France. Le gouvernement – une fois de plus – n’a pas tenu compte de ces avis.


– Deuxième département / région qui voit un changement notable : la Guadeloupe où le nombre des conseillers territoriaux passera de 43 à 45, non à cause d’une opposition du conseil constitutionnel mais sous l’impulsion des élus guadeloupéens.

 

Enfin, en Lorraine, le nombre de conseillers territoriaux sera inférieur de quatre par rapport à ce qui était prévu avant la décision du Conseil constitutionnel.


Pour le gouvernement, le but est atteint, puisqu’il s’agissait de réduire le nombre d’élus : en mars 2014, il y aura 3.493 conseillers territoriaux contre  3.900 conseillers généraux et 1.757 conseillers régionaux, soit une baisse de 38% du nombre d’élus.

 

Le gouvernement chiffre l’économie réalisée sur les indemnités des élus à 45 millions d’euros.


Commentaires : le gouvernement oublie de dire que les bâtiments (conseils général et régional) ne sont pas adaptés pour recevoir en même temps tous les conseillers territoriaux… et le staff administratif qui va avec !

 

Donc, il va falloir construire de nouveaux hémicycles… bonjour l’économie…

 

A l’approche des présidentielles, il est évident que le PS va poursuivre son offensive pour supprimer la loi portant création des conseillers territoriaux. Le rapport de force actuel à l’Assemblée nationale rend la tentative assez vaine.


Il sera intéressant d’étudier les positions – et les déclarations – des autres composantes des partis de gauche et de droite.

 

Et d’analyser les propositions et déclarations sur un autre pan de la réforme, beaucoup moins médiatisée : la mise en place des schémas départementaux de coopération intercommunale (SDCI), dont la responsabilité a été confiée aux préfets.

 

Ils avaient jusqu’au 30 avril 2011 pour présenter les nouveaux schémas de coopération intercommunale mais, dans la plupart des cas, ils les ont déjà dévoilés.


La tendance générale est à l’élargissement des périmètres et à une vision de  d’intercommunalité en grand, ce qui ne manque pas de faire réagir les élus car la démarche n’est pas toujours consensuelle.

                                                                             

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3 Commentaires sur

Les députés revoient le nombre des conseillers territoriaux dans sept régions

  • Bruno97490No Gravatar |

    Lu sur la gazette des communes:
    Coût supplémentaire de 1,6 million d’euros – Les nombreuses critiques soulevées ce jour avaient déjà été entendues lors des débats de cet automne : scrutin défavorable, baisse de la parité, tutelle d’une collectivité sur l’autre, craintes du développement de professionnels de la politique – création « d’apparatchiks de la politique » même selon Marie-Lou Marcel (SRC, Aveyron) -, absence d’économies, etc.
    En Midi-Pyrénées, où le nombre de conseillers territoriaux sera de 251, le coût a été chiffré à 1,6 million d’euros supplémentaires par an pour la région.

  • Bruno97490No Gravatar |

    Ca ne s’annonce pas non plus tout bien pour la Martinique et la Guyane, à en croire ce qui est paru dans un site politique antillais

    http://www.martinique.franceantilles.fr/hexagone/la-commission-des-lois-du-senat-reecrit-la-loi-organique-pour-la-guyane-et-la-martinique-05-05-2011-110908.php

  • Bruno97490No Gravatar |

    Troisième information:
    Le ministre chargé des Collectivités territoriales, Philippe Richert, a soutenu une nouvelle fois cette réforme. « Le conseiller territorial sera un élu clairement identifiable, son action sera lisible parce que profondément ancrée dans le territoire », a-t-il dit.

    Le socialiste Bernard Roman a réaffirmé l’opposition de son groupe à cette réforme. « Loin d’une simplification, c’est au contraire une confusion qui risque de se produire: à la fois une confusion des compétences et même une possible confusion d’intérêts », a-t-il affirmé.

    Le Parti socialiste a annoncé qu’il abrogerait cette réforme s’il revenait aux affaires en 2012.

    Les députés se prononceront mardi prochain par un vote solennel sur ce projet de loi que le Sénat examinera à son tour le 7 juin. Le gouvernement n’acceptant pas d’amendement sur ce texte, il sera alors définitivement adopté par le Parlement.

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