16
2011
À cause de la piraterie… le fret va augmenter, les prix aussi !
Catégorie : OCEAN INDIEN
Le premier à avoir annoncé ouvertement que son entreprise allait appliquer un surcoût sur le fret à cause de la piraterie, c’est le group Maersk Line.
Il y a fort à parier que les autres compagnies vont suivre !
Selon les dirigeants de Maersk Line :
« Ces six derniers mois, la zone de piraterie de l’océan Indien a presque quadruplé. Alors qu’à une époque, la zone dangereuse était limitée à 600 milles de la côte de l’Est de l’Afrique, elle atteint désormais l’Inde.
Et ces dirigeants de conclure :
« Ce qui signifie que nos équipages peuvent maintenant être confrontés à des attaques pirates durant, au moins, cinq jours de navigation ».
En plus des risques encourus par les équipages, l’entreprise met en évidence
« les conséquences environnementales de l’obligation de naviguer le plus vite possible dans la zone dangereuse : cela rajoute, au bas mot, environ un million de tonnes de CO2 par an au bilan carbone de la région ».
Conséquence : la compagnie vient d’annoncer l’augmentation de la surcharge piraterie sur le transport des conteneurs qui transitent dans le golfe d’Aden et l’océan Indien :
« Celle-ci passe, pour un conteneur de 40 pieds, d’une fourchette de 100/400 dollars à une fourchette de 200/500 dollars ».
Histoire de faire partager par tous le poids estimé de la piraterie pour l’entreprise : 200 millions de dollars par an.
Avec une augmentation du prix du fret, ce sont les prix de très nombreux produits qui vont connaître une hausse. Après celle liée au prix du baril de pétrole…
Pour l’anecdote, selon la presse financière, cette même compagnie Maersk est en passe de racheter dans les semaines qui viennent 45% de parts d’une branche de CMA CGM.
VERS L’OUVERTURE DE NOUVELLES LIGNES ?
Mais CMA CGM vient également d’annoncer le lancement d’un nouveau service entre l’Asie, l’Océan Indien et l’Afrique du Sud, nommé Shaka Express.
Il doit déployer six navires et devrait permettre de « répondre à la croissance du marché sud-africain, qui réalise plus de 30% de ses échanges commerciaux avec l’Asie ».
Et le groupe de se dire fermement décidé à accroître sa présence en Afrique du Sud :
« Nous avons commencé par ajouter des escales sur nos services existants mais ce nouveau service marquera vraiment une nouvelle étape avec une offre dédiée au marché sud-africain ».
Quant à la situation de la piraterie dans notre océan, elle est loin d’être réglée.
Selon le Bureau maritime international, 142 attaques pirates ont eu lieu durant le premier trimestre 2011, dont 97 dans l’océan Indien, soit plus du double que pour la même période de l’année dernière où 35 attaques ont été recensées.
Environ 45 bateaux ont été abordés et 45 autres ont été la cible de tirs, mais seulement 18 ont été capturés par les pirates, dont 15 dans l’océan indien ou dans la mer et un seul dans le Golfe d’Aden, où la présence militaire est la plus importante.
Rapporteur du projet de loi sur la piraterie maritime, Christian Ménard vient de demander à François Fillon un assouplissement des mesures de protection des thoniers senneurs français dans l’océan Indien, «tout en leur assurant une sécurité suffisante», relayant la demande d’armateurs victimes de manques à gagner.
Pour la Chine, « La communauté internationale doit renforcer sa coopération pour lutter contre la piraterie et assurer la sécurité maritime », a souligné la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
Maurice va travailler conjointement avec l’Inde car, selon l’Express de Maurice « l’Inde dispose de toute la logistique, grâce à sa flotte, pour faire la chasse aux pirates qui croisent dans l’océan Indien, du coté de la Somalie ».
Tout le monde s’inquiète de la situation… mais du côté de la pyramide inversée, on préfère regarder les baleines ! Sans se rendre compte que ce qui se dessine annonce un bouleversement des circuits habituels. Pour une question de coût, certes, mais aussi de présence.
La reconfiguration amorcée par CMA CGM ne doit pas nous laisser « au bord de la digue ». Pourquoi n’entend-on personne évoquer ces sujets ?
autre question: où en est le projet de compagnie maritime régionale?
« De toutes façons tout est bon pour trouver une excuse a le recherche de profits » si ce n’était pas ça il y aurait invention d’autre chose et encore une fois c’est nous qui payons, je suis a la retraite depuis 1991 j’ai du avoir une augmentation de huit euros au total….
La piraterie maritime dans l’Océan Indien ne cesse de s’aggraver: en 2010, ont été dénombrés 445 actes de piraterie dans la zone avec 49 navires capturés. Au cours du seul premier trimestre 2011, se sont produites 173 attaques avec 23 navires capturés. Les conséquences humaines de cette piraterie sont évidemment affligeantes: assassinats, prises d’otages, traumatismes familiaux…Manifestement,malgré la base de Djibouti, la Marine française, engagée dans d’autres expéditions (Golfe arabo-persique,Libye…) semble avoir perdu la maîtrise d’un Océan dont la France est pourtant une « puissance riveraine ».
Par ailleurs,les coûts directs et indirects de la piraterie sur le commerce international représenteraient de 7 à 12 milliards de dollars, au détriment des consommateurs sur lesquels pèsent des coûts supplémentaires, notamment en matière d’assurance. Ainsi, selon R.FRUMP, les primes d’assurance maritime, du seul fait de la piraterie, auraient été en moyenne multipliées par 50 entre 2008 et Mars 2011. Il convient en outre d’ajouter à ces chiffres les diverses dépenses de sécurité à bord des bateaux: équipements radars,armements de longue portée, gardes de sécurité…Par ailleurs, le recours à la voie maritime alternative du Cap de Bonne Espérance implique un allongement moyen de 3500 milles.A ces éléments, il convient évidemment d’ajouter la flambée des prix du carburant.
Il va de soi que les économies insulaires du Sud de l’Océan Indien seront au premier chef pénalisées par un phénomène qui croît d’une manière exponentielle et dont on peut craindre une singulière aggravation au cours des mois à venir (désordres politiques en Egypte, évolution imprévisible au Yémen…).
A cet égard, il est significatif que Maurice et les Seychelles, lors d’une récente conférence tenue à Port-Louis, aient sollicité une présence accrue des marines chinoise et indienne dans le Sud de l’Océan Indien, alors que la France semble avoir renoncé à son rôle de « puissance navale » dans la région.La sécurité des approvisionnements du département français de La Réunion devra-t’ elle dépendre de la présence navale indienne ou chinoise ? La passivité du gouvernement français est pour le moins incompréhensible.
nous sommes dans l’océan indien , il ne me semble pas choquant que la sécurité y soit assurée de manière accrue par la puissance émergente de la zone,l’Inde.
la france est incapable d’assurer une sécurité efficace dans la zone,embarquée qu’elle est dans des conflits où elle n’a rien d’autre à gagner qu’un peu de prestige illusoire pour un président narcissique et en panne politique.
ces guerres qui ne raportent rien coûtent cher et
l’explosion de la piraterie va nous pénaliser au
quotidien sur les prix des produits importés.
c’est du » perdant-perdant « complet.
y a-t-il un pilote dans ce zinc ?