Analyse de l’IEDOM : la réunion à la traîne dans l’Océan Indien

 

Dans son bulletin trimestriel de conjoncture, l’IEDOM passe au crible les économies des îles de l’océan Indien.

L’économie mauricienne a été très dynamique au troisième trimestre 2010 avec une croissance du PIB de 2,1% en accélération par rapport au deuxième trimestre (+ 0,7 %).

 

Sur un an, le PIB s’accroît de 5,2%, soutenu par une forte progression des investissements en « bâtiment et travaux de construction » (+ 15,7%) et des exportations en biens et services (+14,1 %).

 

Le bureau mauricien de la statistique estime à 4,2 % la croissance du PIB pour l’année 2010.


En Afrique du Sud, le PIB a augmenté de 2,6% (à prix constant) au troisième trimestre 2010 par rapport au troisième trimestre 2009. L’activité minière, l’industrie manufacturière et le commerce sont les principaux secteurs contributeurs.


Pour Madagascar, la direction générale de l’économie estime à 0,6% l’évolution du PIB pour 2010 (à prix constant), après une année 2009 en net recul (-3,7%).

 

Ce retour ténu de la croissance est favorisé par un secteur secondaire bien orienté (+2,1%), notamment dans l’industrie minière et l’industrie agroalimentaire.


L’activité touristique aux Seychelles  poursuit sa tendance  favorable observée depuis le début de l’année 2010.

Le nombre de touristes progresse de 10,5% au quatrième trimestre 2010 en glissement annuel.

 

En un an, l’archipel a  accueilli 174 500 touristes (+ 11,0% par rapport à 2009), soit la fréquentation touristique la plus élevée enregistrée pour la destination.


ET À LA RÉUNION ?

 

– le redressement de l’activité se consolide au dernier trimestre, mais cette consolidation ne profite pas encore au marché de l’emploi qui a connu de nouveaux ajustements tout au long de l’année ;


– la croissance des prix s’accélère : sur un an, les prix progressent de 2,2%, tout les grands postes de l’indice évoluant positivement, notamment les prix de l’énergie, en hausse de 10,4%. Cette hausse sensible rompt avec l’évolution contenue enregistrée en 2009.


– Le nombre de demandeurs d’emplois continue à augmenter : plus 12,2% entre décembre 2009 et décembre 2010.


– La consommation des ménages est plus dynamique en fin d’année, notamment pour l’acquisition de bien d’équipements.


– L’investissement s’essouffle : les prévisions d’investissement des entreprises restent mal orientées (autrement dit, à la baisse), en dessous de leur moyenne de longue période.


– Les échanges avec l’extérieur continuent de progresser : à noter la diminution des importations de biens d’équipement des entreprises et augmentation des exportations (produits agro-alimentaires).

 

– Les secteurs suivent des trajectoires divergentes : l’agriculture / élevage / pêche s’est contractée en fin d’année, les effectifs sont en retrait sur un an (-5,3% sur un an) ; ralentissement de la dégradation dans l’industrie manufacturière ; progression ralentie dans l’industrie agro-alimentaire ; net ralentissement dans les services marchands, l’activité touristique reste bien orientée (essentiellement avec un trafic vers la métropole).

 

Commentaire : les actions conjointes des UMP Sarkozy et Robert font que La Réunion est en chute libre, et que nos voisins, eux, ont un dynamisme économique.

 

Entre augmentation des prix, arrêt des grands chantiers, etc. la situation réunionnaise est beaucoup plus morose que dans les autres îles…

 

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3 Commentaires sur

Analyse de l’IEDOM : la réunion à la traîne dans l’Océan Indien

  • Jean-JacquesNo Gravatar |

    une preuve supplémentaire des erreurs politiques graves de l’UMP (ici et en France)
    même à Madagascar, dont la situation politique n’est pas des plus stables, le PIB augmente …

  • AnonymeNo Gravatar |

    En clair, La Réunion se développe moins vite (et moins bien) que les îles de l’océan Indien.
    or on nous dit que la crise est mondiale
    donc, c’est bien le système de développement, le « modèle » qui est en cause
    conclusion: changeons notre mode de développement

  • MilénaNo Gravatar |

    je comprends assez aisément que l’on puisse être itnéressé par la comparaison des évolutions financières et économiques des pays de la zone, mais peut-etre eusse-t-il été judicieux d’étudier quelles ont été ces évolutions par rapport à d’autres régions françaises et qui plus est, d’autres régions d’outre-mer

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