Festival Mondial de la Jeunesse : les jeunes progressistes en Afrique du Sud

 

   Le Festival mondial de la jeunesse et des étudiants (FMJE), auquel participent plus de 120 nations et qui se tient jusqu’au 21 décembre à Pretoria, a démarré hier dans une ambiance très chaleureuse.

 

Les écrans géants affichent, l’un après l’autre sous les applaudissements, les drapeaux des 127 nationsparticipant au 17e Festival mondial de la jeunesse et des étudiants (FMJE).

 

Et quand le drapeau noir, bleu, vert, rouge et or de la patrie de Mandela s’affiche, le stade d’Atteridgeville exulte. 

Puis, c’est le chant en honneur de Solomon Mahlangu, assassiné pendant la lutte anti-apartheid, qui retentit.

 

Spontanément, les poings se lèvent dans les rangs sud-africains.

Faute de pouvoir chanter en chœur, le reste du stade applaudit.

 

La cérémonie d’ouverture du festival, qui s’achèvera le 21 décembre, et à laquelle participeront près de quinze mille délégués, peut commencer. 

 

Après quelques danses sud-africaines, c’est l’habituel défilé des délégations, certaines en tenue traditionnelle, d’autres portant le tee-shirt à leur effigie. Ou tirant des drapeaux géants, comme les Cubains qui rencontrent un franc succès.

 

Et parmi tous ces jeunes, une soif de rencontre. 

Pour certains délégués, comme les Sénégalais, se rendre à l’étranger est une première.

 

« Nous, les délégués, nous n’avons jamais participé à ce genre de rencontre ! » s’enthousiasme, vêtu de ses habits de fête, Samuel Boubane, secrétaire de l’Ujdan. 

 

Ce qui est en jeu, c’est de tisser des liens.

Pour son organisation, « c’est l’unique occasion d’entrer en contact avec les organisations d’autres continents ».

 

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Un véritable bol d’air

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Pour le Parti communiste irakien (PCI) et l’Union de la jeunesse démocratique (Jusir) d’Irak, c’est un véritable bol d’air.

 

« C’est la première fois que nous participons à un tel événement depuis la chute de la dictature » de Saddam Hussein, se réjouit Thaban Aglan Al-Saadi, dirigeant du PCI.

 

Le dirigeant de la Jusir, Al-Lami, estime que ce sera le moment de faire connaître aux autres « leur lutte contre l’occupation militaire et le terrorisme ».

 

Le même souci de faire connaître son expérience nationale, on le retrouve chez Paul Almeida Pozo, nouveau secrétaire de la JC équatorienne depuis que son prédécesseur a été assassiné, le mois dernier, par un militant de droite.

 

Il souhaite que le processus lancé par Rafael Correa, le président de gauche, « se déploie maintenant à l’échelle internationale ».

 

Ce festival est aussi le temps des coopérations.

 

L’un des responsables de la délégation réunionnaise de quatorze membres, Gilles Leperlier, veut travailler à « comment construire le codéveloppement dans l’océan Indien », alors que l’île, de par sa position géographique pourrait bénéficier « des bouleversement géopolitique en cours ».

  

Du côté du Mouvement jeunes communistes de France, dont cinquante-et-un adhérents ont fait le déplacement, son secrétaire Pierric Annoot, énonce l’un des objectifs les plus importants de sa délégation dans les prochains jours : « Travailler à restructurer à l’échelle européenne un réseau d’organisations communistes et progressistes. »

 

Enfin, c’est une formidable solidarité qui s’exprime.

La délégation algérienne, et celle du Sahara occidental, occupé par le Maroc, ont pris le même avion pour se rendre à Pretoria.

Source – Gaël De Santis – L’Humanité.fr                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                    

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2 Commentaires sur

Festival Mondial de la Jeunesse : les jeunes progressistes en Afrique du Sud

  • Jean-JacquesNo Gravatar |

    des jeunes qui se rencontrent, pour évoquer des problèmes d’avenir, de développement, de codéveloppement
    une initiative intéressante, et cela apporte une lueur d’espoir peut être que ces jeunes pourront inventer un autre modèle de développement

  • ArsinoéNo Gravatar |

    Finalement, à la lecture de ce texte, je suis un peu moins pessimiste quant à l’avenir de notre planète, les jeunes progressistes bougent. Gilles Leperlier et les jeunes Réunionnais sont notre chance.

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