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2011
La Corse veut sa compagnie maritime régionale. À la réunion, Didier Robert a coulé le dossier
Catégorie : OCEAN INDIEN, OUTRE MERS
Les Corses veulent créer une compagnie régionale de transport maritime, en s’associant à la région PACA.
Le projet est jugé prioritaire et le Conseil exécutif de Corse a accepté de constituer une commission pour étudier la faisabilité du projet.
Ce projet est considéré « à la fois révolutionnaire dans sa conception et générateur d’économies substantielles pour l’Assemblée de Corse, dont les dépenses de continuité territoriale sont passées de 161 millions d’euros en 2002 à 188,5 millions d’euros en 2008 ».
Dans les prochains mois, la commission rendra son rapport, lequel sera soumis à l’Assemblée territoriale.
Pour les correspondants corses du journal « Les Echos » :
« Le débat s’annonce d’autant plus épineux que, d’une part, la majorité actuelle est elle-même divisée sur les choix à opérer et que, d’autre part, l’opposition et les acteurs de la vie économiques et sociales font régulièrement monter la pression pour l’instauration d’un service minimum en cas de paralysie des rotations entre la Corse et le continent. »
Ils rajoutent :
« Le président de la CGPME de Corse a demandé au président de l’Office des transports de la Corse, « pas opposé » à la transformation de la SNCM en société birégionale, d’indemniser les entreprises touchées par la grève en consignant sur un compte « les subventions versées à la SNCM, soit environ 150.000 euros par jour ».
Du côté de la CGT, on ne rejette pas totalement l’idée, affirmant que
« Le problème tient avant tout à l’absurdité du schéma de desserte maritime de l’île qui nourrit à la fois le délégataire de service public et ses concurrents ; il faut revoir d’urgence cette organisation ».
QUELLE RÉFORME PORTUAIRE ?
À La Réunion, le projet conçu par la majorité de Paul Vergès a connu un enterrement de première classe par Didier Robert.
Tout d’abord, on n’entend jamais l’actuel président parler de la réforme portuaire, pourtant lourde de conséquences pour La Réunion.
Ce même homme oublie également que les ports d’outre-mer (et en particulier celui de La Réunion) ont un rôle stratégique incontournable, au vu de leur positionnement géostratégique.
En outre, alors qu’il aime à parler codéveloppement ou coopération régionale, il ne situe la question que dans le domaine du tourisme et non celui des échanges commerciaux, et par là même des flux maritimes.
Une fois de plus, Didier Robert laisse les Mauriciens prendre de l’avance sur La Réunion dans les secteurs de la pêche, de la gestion des ressources de la mer etc.
Didier Robert n’a même pas pris position sur la question de la piraterie dans l’océan Indien.
Pourtant, cette question ne peut être mise de côté, non seulement pour des questions humaines, mais aussi parce qu’il y va de la sécurité maritime, donc de la sécurité de l’approvisionnement de l’île, notamment dans le domaine alimentaire…
Didier Robert semble oublier que l’océan Indien est de plus en plus fréquenté par les grosses unités de pêche, mers et océans de l’hémisphère Nord connaissant un réel appauvrissement.
Peut-être ne sait-il pas qu’il n’y a pas que de la légine dans les eaux de l’océan Indien !
UNE DESSERTE MARITIME DE MOINS EN MOINS SÉCURISÉE
Didier Robert oublie – ou ne sait pas – que les compagnies maritimes qui desservent la zone sont de plus en plus enclines à zapper nos îles, pour des raisons essentiellement de rentabilité.
Tout comme il ne se rend pas compte que le réchauffement climatique va permettre aux navires desservant actuellement la zone de passer par le Nord et de nous éviter.
Ce sont ces raisons fondamentales qui ont prévalu pour plaider à la création d’une compagnie maritime régionale.
Une idée qui d’ailleurs avait été abordée par Yves Jégo auprès de la commission de Bruxelles, du point de vue de l’adaptation des règlements communautaires.
Et l’Europe même avait accrédité cette idée, au motif du renforcement de l’intégration régionale des RUP.
Enfin, au moment où la réforme portuaire prend forme, où certains travaillent à l’élaboration du schéma portuaire pour 2015/2040, il est vraiment lamentable de n’entendre aucune déclaration de Didier Robert sur le sujet.
ces « oublis » et ces carences, nous allons les payer très cher
beaucoup de com’ sur rien du tout et un total silence sur les problèmes essentiels
urgent de la faire. Nice matin de ce jour remarquable analyse osconi s t c.réfléchissez a ED.BANQUE SUEZ .GAZ DE FRANCE.VEOLIA.AREVA.ATOMIQUE AU JAPON.Aio…asta