La France membre de la COI au titre de La Réunion ? Parlons-en !

image Du 20 au 23 août 2014, j’ai, au titre du Département de La Réunion, participé aux côtés de la Présidente du Conseil général Nassimah Dindar, au IVème sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la COI. 

Nous faisions partie de la délégation France-Réunion, ainsi que Yolaine Costes et Jean-Louis Lagourgue, vice-présidents de la Région Réunion.

Au Conseil des Ministres de la COI, réuni le vendredi 23 août, nous avons pu, Yolaine Costes et moi, intervenir pour réaffirmer le rôle important joué par nos collectivités dans des domaines essentiels de la coopération entre nos îles. Vous trouverez ci-dessous le contenu de nos interventions, ainsi que la déclaration finale du sommet. 

Plus qu’une analyse de ces documents, d’ailleurs non exhaustifs, je me permettrai de faire quelques remarques qui vous aideront à mieux comprendre la difficulté de rendre plus efficace une politique de co-développement dans la zone Océan Indien.

En premier lieu, je tiens à remercier les autorités comoriennes, ainsi que l’ambassade de France, pour l’excellent accueil qui nous a été réservé.

image Le ministre des relations extérieures du gouvernement des Comores a marqué de sa présence ce sommet.

image L’ambassadeur de France Philippe Lacoste et ses collaborateurs nous ont accompagnés pour faciliter le travail de la délégation France-Réunion.

image Claudine Ledoux, ambassadrice déléguée à la coopération régionale dans la zone Océan Indien (Photo Nicole Fachet France 3 Champagne Ardennes)

Mais s’il est de mise de remercier la chef de délégation madame Claudine Ledoux de nous avoir associés aux travaux lors du conseil des ministres (ce qui est le moins puisque, rappelons-le, la France est membre de la COI au titre de La Réunion), il est dommage que les positions de la délégation France-Réunion sur les différents points à l’ordre du jour n’aient pu, bien avant le conseil lui-même, être débattus, ou à défaut être au moins l’objet d’une information aux représentants des collectivités locales que sont le Département et la Région.

Et pourtant, suite aux incompréhensions exprimées par lettre adressée au ministre des affaires étrangères, M. Laurent Fabius, par le président de Région Didier Robert, et le regretté vice-président du Département Roland Robert, du fait que les représentants de La Réunion aient été écartés des travaux lors de la rencontre aux Seychelles, on aurait pu penser que nous serions revenus à la « saine » pratique qui a prévalu du temps des présidents Chirac ou Sarkozy, où La Réunion prenait rien que sa place, mais toute sa place.

Peine perdue ! Il est vrai que la lettre susmentionnée était restée sans réponse ! 

Peut-être doit-on y voir là un signe, car si des remerciements doivent être adressés pour avoir cité La Réunion, et notamment le Département qui a permis de réunir des artistes qui ont composé l’hymne de la COI, c’est au président de la République… malgache ! En effet, il a tenu à le faire dans son intervention lors de ce IVème sommet.

Je profite de cette occasion pour souligner que c’est avec émotion que nous avons entendu les auteurs-compositeurs chanter cet hymne à l’ouverture du sommet : merci à  Salim Ali Amir pour les Comores, Eusebia Fatoma pour Madagascar, Linzy Bacbotte pour Maurice, Davy Sicard pour La Réunion et Patrick Victor pour les Seychelles.

Pour entendre l’hymne, il suffit de cliquer sur ce lien :

http://commissionoceanindien.org/membres/union-des-comores/ive-sommet-de-la-coi-lavenir-de-lindianoceanie-au-coeur-de-la-declaration-des-chefs-detat-et-de-gouvernement-23-aout-14-moroni/#c982

Et il est dommage que pas une seule référence à La Réunion n’a été relevée dans l’intervention du président François Hollande.

Cela étant, et la présidente du Département l’a réaffirmé, notre détermination n’est en rien entamée par ce manque de considération de la part de la représentation française à l’égard de La Réunion, et notre volonté de co-développement avec nos îles sœurs reste intacte.

Mais il est évident qu’il nous faut réfléchir à cet état d’esprit qui perdure de la part de Paris, et aux moyens d’y mettre un terme.

Un test à ce sujet va être significatif : la France, conformément aux règles prévalant au sein de l’Union européenne relatives aux négociations sur les accords de partenariat économique (APE), est associée en tant qu’observatrice lors des échanges qui auront lieu entre le groupe CMMS (Comores-Madagascar-Maurice-Seychelles) et l’UE. Gageons qu’elle aura à l’esprit que les premiers concernés sont les Réunionnais, et que ces derniers doivent donc être impérativement associés à ces travaux. Car les décisions qui en découleront vont avoir des conséquences extrêmement importantes pour notre économie qui reste fragile face à une concurrence vive.

image Pour conclure, je remercie le personnel de la Base aérienne qui nous ont permis de rejoindre notre Île par le Transall dès samedi soir. 

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***** 

Mon intervention au conseil des ministres lors de l’examen de la fiche 3 relative à « La promotion du genre en Indianocéanie » de l’axe stratégique n°1 : « Une force politique et diplomatique au service du développement humain » :

Madame la Présidente,
Madame et Messieurs les Ministres,
Monsieur le Secrétaire général de la COI, 
Mesdames et Messieurs les membres du corps diplomatique,
Mesdames et Messieurs les Élus,
Mesdames et messieurs, 
Honorables invités,

A l’occasion de l’examen de cette fiche, je souhaite saluer la création de 4 plateformes nationales des femmes en politiques de l’océan indien (Seychelles, Île Maurice, Madagascar et La Réunion), et l’imminence de la création d’une 5eme plateforme aux Comores, sous l’impulsion de la Plateforme régionale dont la présidence a été assurée par la Présidente du Conseil général de La Réunion, Mme Nassimah DINDAR.

Cette initiative inscrite dans la stratégie de promotion du genre, arrêtée par le 25eme conseil des ministres, a été rendue possible grâce aux financements apportés par le Conseil général ( plus de 100 000 € ).

Mais je veux surtout saluer l’engagement des femmes impliquées dans ces plate-formes et décidées à promouvoir la parité homme-femme dans l’océan Indien, notamment en politique.

En effet, il s’agit d’une action essentielle tant pour l’exercice par les femmes de leur pleine citoyenneté que pour la réussite des projets portés par notre organisation, dans tous domaines.

Le Conseil général de La Réunion se félicite donc de la volonté de la COI de poursuivre son action en faveur de la parité dans le cadre de la nouvelle stratégie régionale 2014-2018.

De même, nous approuvons la nécessité de renforcer l’appui à l’animation des plateformes pour leur permettre d’atteindre totalement les objectifs fixes par la charte de la plateforme régionale, signée en mars 2011.

Je voudrais en rappeler notamment quelques uns :

– la mise en place par chaque plateforme nationale de sa propre feuille de route,

– la mise en place d’une veille sur les progrès enregistrés en matière de parité,

– le renforcement des cadres législatifs nationaux en faveur de la parité,

– le renforcement, par la formation, de la capacité des femmes à participer à la vie publique.

Au regard de ces enjeux, nous appelons donc à la mobilisation financière la plus large afin que les plateformes ainsi que la COI obtiennent les moyens nécessaires à la réussite de ce projet.

Je vous remercie de votre attention. 
  

 *****

L’intervention de Yolaine Costes, vice-présidente de la Région Réunion lors de l’examen de la fiche 8 relative « La COI et le 11ème Fonds européen de développement » de l’axe transversal : « Renforcer la capacité d’action de la COI » :

Merci monsieur le président de me donner la parole

Mesdames et messieurs les ministres, honorables invités

Je voudrais rappeler ici la volonté qui est celle du président de la Région Réunion monsieur Didier Robert de s’impliquer toujours plus et mieux dans le développement de notre région indian océanique.

Pour la première fois dans l’histoire des fonds européens , la programmation du FED et du FEDER se fait au même moment. C’est une belle opportunité pour bâtir ensemble notre avenir.

Des à présent nous tenons à saluer le travail remarquable du secrétaire général de la COI auprès des autorités de l’union européenne pour optimiser la coordination de ces outils financiers.

Elle permettra une pleine participation des acteurs réunionnais aux projets concrets mis en œuvre par la coi et nous nous en réjouissons.

La Région Réunion en tant qu’autorité de gestion du POCT océan indien pour un montant de 63 millions d’euros mettra de son coté tout en œuvre pour que les programmes prennent en considération les besoins spécifiques de notre zone géographique, et en particulier ceux liés à la recherche et l’innovation, à l’adaptation au changements climatiques et à la prévention des risques naturels ou encore à l ‘amélioration de la compétitivité de nos PME sans oublier bien sur le soutient nécessaire à l emploi et à la mobilité .

La rédaction commune de programmes, que nos partenaires soient les pays membres ou la coi elle-même , permettra , j’en suis sûre de servir plus et mieux la coopération régionale.

Mesdames et messieurs sachez que la Région Réunion est déterminée à ce que ce travail partenarial, efficace et pragmatique contribue à bâtir un espace india océanien prospère , essentiel à l’avenir de chacun.

Je vous remercie.

*****

Déclaration finale du IVème Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la COI

QUATRIEME SOMMET DES CHEFS D’ETAT ET DE GOUVERNEMENT DE LA COMMISSION DE L’OCEAN INDIEN (COI)

23 AOÛT 2014, MORONI, UNION DES COMORES

DECLARATION FINALE

L’Indianocéanie, un avenir à bâtir ensemble

Nous, chefs d’Etat et de gouvernement de la Commission de l’océan Indien (COI) réunis à Moroni, Union des Comores, le 23 août 2014, sous la présidence de S.E.M. Hery RAJAONARIMAMPIANINA, président de la République de Madagascar, pays assumant la présidence de la COI, adoptons la déclaration suivante :

Trente ans après l’Accord général de coopération signé à Victoria qui a institué la COI, nous notons avec satisfaction que les pays du sud-ouest de l’océan Indien ont dépassé la seule relation de coopération technique pour créer un espace de solidarité et d’action authentiques.

Les habitants de nos pays membres ont aujourd’hui conscience qu’ils partagent une géographie, une histoire entremêlée et une culture singulière.
C’est sur cette base que peut se construire l’avenir de l’Indianocéanie, en respectant les singularités et les souverainetés de chacun de nos Etats membres.

Grâce aux projets qu’elle a mis en œuvre, la COI est devenue un acteur crédible et reconnu du développement dans notre région.
Elle a acquis une expertise appréciée dans les domaines de la gestion des ressources naturelles et des milieux côtiers.
Elle est progressivement devenue un catalyseur de débats, de propositions et d’échanges entre ses Etats membres, les pays de la région élargie de l’Afrique orientale et australe, les acteurs économiques et les sociétés civiles.

Forte de valeurs partagées, la COI a su jouer son rôle dans la gestion des crises et contribuer à faire du sud-ouest de l’océan Indien un espace de paix, propice à la croissance économique et sociale, en prise sur son environnement africain.
Elle s’affirme comme un outil de prévention et de gestion des crises politiques, environnementales et climatiques.

Les trois précédents Sommets ont contribué activement à cimenter cette conscience indianocéanienne et à adapter la feuille de route de la COI aux évolutions des priorités et des attentes des peuples et des Etats.

Les chefs d’Etat et de gouvernement se félicitent de la qualité du travail accompli par notre organisation régionale et de sa capacité à fédérer autour de ses missions l’ensemble des parties prenantes au développement régional, qu’il s’agisse des Etats, des collectivités publiques, du secteur privé, de la société civile et des partenaires au développement, notamment l’Union européenne, l’Agence française de développement, le système des Nations unies, la Banque mondiale et la Banque africaine de développement.

Les chefs d’Etat et de gouvernement notent avec satisfaction l’apparition de partenariats avec de nouveaux pays, en particulier l’Australie et la République populaire de Chine.
Ces initiatives démontrent l’attractivité croissante de l’Indianocéanie.

Les chefs d’Etats et de gouvernement adressent des remerciements chaleureux à l’ensemble des partenaires au développement qui accompagnent la COI dans sa mission.
Ils soulignent le rôle essentiel joué par l’Union européenne qui, depuis trente ans, est le premier bailleur des projets de notre organisation. Ils se félicitent de la bonne utilisation du 10ème Fonds européen de développement (FED) et de l’avancement des exercices de programmation du 11ème FED, ainsi que du Programme opérationnel de coopération territoriale européenne (FEDER) pour la période 2014-2020 et de la convergence de leurs objectifs. Ils encouragent les Etats membres et le Secrétariat général à s’associer étroitement pour finaliser la programmation du 11ème FED.

Le Sommet salue le rôle joué par la COI dans la conclusion des négociations de l’Accord de Partenariat Economique (APE) intérimaire avec l’Union européenne.
Il demande une mise en œuvre efficace de cet accord avec le soutien de la COI et de ses partenaires.
Les chefs d’Etat et de gouvernement souhaitent une conclusion rapide d’un APE complet dans lequel le groupe Comores – Madagascar – Maurice – Seychelles (CMMS) pourrait jouer un rôle significatif.
Ils souhaitent également que la COI participe activement à sa mise en œuvre.
La France y participera en qualité d’observateur.

Les chefs d’Etat et de gouvernement de la COI confirment l’importance pour l’Indianocéanie d’améliorer la connectivité globale de la région, qu’il s’agisse de desserte maritime, déterminante pour le commerce, de desserte aérienne, déterminante pour le tourisme et les affaires, ou de connectivité numérique, déterminante pour les entreprises, l’investissement et le transfert de technologies.

Ils se félicitent de l’intensité et de la qualité des travaux menés sous l’égide de la COI en vue de faire émerger un espace économique et commercial permettant une meilleure insertion de nos Etats membres dans les flux d’échanges internationaux afin de créer les conditions d’une croissance durable et d’une compétitivité de long terme.

La Conférence ministérielle sur le transport aérien du 8 juillet 2014 aux Seychelles a été l’occasion de formuler une vision commune du transport aérien régional et d’explorer des solutions concrètes ayant pour objectif de mettre en place au moins un vol régulier entre les Etats membres de la COI à des tarifs abordables.

De même, les chefs d’Etat et de gouvernement soulignent l’intérêt et la nécessité de faciliter les déplacements des hommes et femmes d’affaires dans l’espace indianocéanien.

Le Sommet se félicite également de l’engagement des bailleurs dans la mise en œuvre de ces chantiers structurants et invite le secteur privé, ainsi que les sociétés civiles, à poursuivre les réflexions en cours et à s’associer aux actions d’intérêt collectif.

La concrétisation de ces ambitions passe par l’affirmation d’une COI toujours plus présente et mieux armée pour faire face à l’ampleur des défis régionaux.

Conscients des ressources limitées du Secrétariat général de la COI, les chefs d’Etat et de gouvernement encouragent l’organisation et les Etats membres à rechercher activement des solutions équitables de financements innovants.

Le Sommet se félicite de la réputation acquise par la COI qui se reflète dans l’intérêt de pays du Grand océan Indien à son égard et dans les partenariats noués avec les autres organisations régionales. Il prend note, en particulier, des demandes d’adhésion d’autres Etats à la COI.

Convaincus de l’importance de maintenir vivant l’esprit de l’Accord général de Victoria, attachés au socle identitaire de l’Indianocéanie, à ses valeurs en partage et à l’usage du français au sein de la COI, les chefs d’Etat et de gouvernement appellent à progresser vers la création d’un espace régional de partenariat et de dialogue renforcé.

Les chefs d’Etat et de gouvernement se félicitent de la décision du Conseil des ministres portant création du statut d’observateur.

Les chefs d’Etat et de gouvernement de la COI, conscients de la grande vulnérabilité de nos îles et de son impact sur leur développement, s’associent pleinement à la mobilisation mondiale en faveur des Petits Etats Insulaires en Développement (PEID) qui culminera, en septembre 2014, avec la Conférence des Nations unies de Samoa. Ils se félicitent du rôle moteur de la COI dans la préparation d’un plaidoyer autour des défis du développement durable dans l’Indianocéanie, ainsi que de son rôle de porte-parole d’autres pays insulaires d’Afrique et de l’océan Indien.

Ils encouragent le Secrétaire général à plaider en faveur d’une prise en compte appropriée de la situation spécifique des PEID dans l’agenda mondial pour le développement post-2015 et plus généralement dans les instances des Nations unies.

La conférence de Samoa doit porter un message sans ambiguïté sur la lutte contre le dérèglement climatique afin de contribuer à l’adoption d’un accord ambitieux et applicable à tous lors de la vingt-et-unième Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques qui se tiendra à Paris en décembre 2015.
Cet accord devra permettre de limiter l’augmentation moyenne de la température mondiale en dessous de 2°C par rapport aux niveaux pré-industriels et traiter de manière équilibrée la réduction des émissions de gaz à effet de serre et l’adaptation au dérèglement climatique.

Dans ce cadre, le IVème Sommet considère que la vision du « Défi côtier de l’océan Indien occidental » (WIOCC) peut contribuer positivement à assurer la conservation de la biodiversité marine dans la grande région de l’Afrique orientale, en lien avec les structures institutionnelles pertinentes et notamment la Convention de Nairobi.

Les chefs d’Etat et de gouvernement renouvellent leur engagement à promouvoir les intérêts de long terme de l’Indianocéanie sur le plan du développement du développement durable, du tourisme, de l’innovation, de la conservation et la gestion durable des ressources marines et halieutiques, de la promotion d’une économie bleue et océanique créatrice d’emplois et de croissance, qui nécessite également un environnement maritime sécurisé.

A cet égard, les chefs d’Etat et de gouvernement soulignent l’importance d’une vision globale de la sécurité maritime.
Ils se félicitent des résultats apportés par l’Unité anti-piraterie de la COI basée aux Seychelles et soulignent l’importance de consolider la dynamique de lutte contre la piraterie maritime ainsi que celle contre l’ensemble des trafics illégaux et criminels.
Ils prennent note avec satisfaction de la coordination assurée par la COI pour la mise en place d’un centre régional de fusion d’informations maritimes dans le but de mieux détecter les risques et d’un centre régional de coordination de l’action en mer afin de mener des opérations maritimes conjointes.
Ils soulignent la nécessité de mettre en place un comité pour examiner un cadre légal régissant la confidentialité de la collecte, du traitement et de la diffusion des données maritimes en vue de la création d’un centre de fusion et d’informations maritimes.

Conscients que les filières criminelles tirent largement leur origine dans les crises qui affectent les Etats, le Sommet rappelle le rôle essentiel de la stabilité politique et de la gouvernance démocratique.

Les chefs d’Etat et de gouvernement se félicitent de l’action efficace des pays membres et du Secrétariat général de la COI dans la résolution des crises régionales, en particulier à Madagascar.

Ils se réjouissent du retour à la normalité institutionnelle et réitèrent l’engagement de tous les Etats et de la COI aux côtés des autorités malgaches en vue de contribuer à un développement rapide et durable de ce pays.
La reprise économique de Madagascar prendra notamment appui sur le projet de sécurité alimentaire dans l’Indianocéanie défendu et porté par la COI et qui rendra effectif le rôle de la Grande Ile en tant que grenier de l’océan Indien.

Les chefs d’Etat et de gouvernement sont conscients de l’importance du rôle joué par les sociétés civiles de notre région.
Ils redisent leur confiance dans la COI pour impulser des projets et une conscience collective favorable à l’insertion réussie des femmes et de la jeunesse dans le tissu social, professionnel et politique de nos pays.
Ils appellent également à une meilleure prise en compte des populations vulnérables, en particulier des enfants et des personnes âgées, ainsi qu’à une mobilisation renouvelée en matière de lutte contre les épidémies et maladies émergentes.

Les chefs d’Etat et de gouvernement remercient les autorités et la population de l’Union des Comores pour la générosité et la chaleur de leur accueil.

Les chefs d’Etat et de gouvernement renouvellent également leurs remerciements aux partenaires au développement et bailleurs de fonds de la COI.

Ils saluent la présence des hautes personnalités qui ont bien voulu accompagner ce IVème Sommet, notamment S.E. Mme Nagla El Husseini, Secrétaire générale adjointe du COMESA.

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1 Commentaire sur

La France membre de la COI au titre de La Réunion ? Parlons-en !

  • Gérard CATEAUXNo Gravatar |

    Mon cher Pierre,
    Je suis un des plus anciens journalistes de la region qui ont milité, dans les colonnes de mon ancien journal, Week-End, en faveur de la Coopération régionale, une coopération qui avait existé dans les faits et pratiques, ayant moi-même enseigné l’anglais au Collège Stella Maris, à des ressortissants malgaches, Réunionnais et Comoriens. C’était avant la mise en place de la COI. Vous avez sans doute entendu parler du projet SAKAY qui, dans les années 50 avait permis à des agriculteurs Réunionnais d’exploiter les terres agricoles malgaches. Moi-même, j’ai été un des membres fondateurs du CRI (Centre des Recherches Indiaocéaniques) avec Paul Hoareau et Raoul Lucas. J’ai été appelé à faire partie du COMITE 150 mis sur pied pour commémorer le 150ème anniversaire de l’Abolition de l’Esclavage à la Réunion et participle, à ce titre, aux celebrations marquant cer événement au siege de l’UNESCO, à Paris. Je comprends, en vous lisant, combine, en ce qui concerne les sommets de la COI, Paris, si jose dire, a toujours voulu tirer les marrons du feu, quitte à reléguer La Réunion à un role de second ordre. Ce n’est ni plus ni moins qu’une manifestation qui relève du néocolonislisme. Nous pourrions, un jour,approndir le débat.

    PS. Il y a quelques années,lorsque vous étiez maire de du Port, vous aviez organize une exposition de photos réalisées par de grands maîtres de la photo, don’t Salgado. J’y était pour le vernissage…

    Bien à vous !

    Gérard

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