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2010
La Réunion : une banlieue mauricienne ?
Catégorie : OCEAN INDIEN
La publicité a été publiée à plusieurs reprises dans le JIR, fin juin – début juillet, à un emplacement stratégique en termes de communication publicitaire, la page 3.
Les réunionnais étaient invités à des soldes d’une enseigne mauricienne vendant vêtements, chaussures et accessoires.
C’est un événement en soi.
Nous avons connu la guerre entre une bière mauricienne et une réunionnaise sur le marché local.
Ensuite, nous avons été sollicités, par des encarts publicitaires, pour l’achat de logements de luxe mauriciens, souvent destinés à des touristes.
L’opération a même constitué le « clou » du secteur immobilier du dernier salon de la Maison à Saint-Denis.
Plus récemment, La Réunion a été équipée pour qu’elle puisse parier sur des courses de chevaux à Maurice.
L’opération est trop récente pour qu’on puisse mesurer son impact et ses effets.
L’invitation que contient la pub signalée ici constitue un pas supplémentaire dans cette conquête du marché réunionnais par Maurice.
Elle signifie, aux yeux de certaines enseignes de Port-Louis, que notre île fait naturellement partie de sa zone « d’achelanding ».
Il est donc naturel sinon judicieux, de s’adresser à la clientèle réunionnaise en usant d’une voie classique par l’achat de placards publicitaires dans la presse locale.
À ma connaissance, on n’a pas encore vu l’inverse : aucune enseigne locale n’a fait de pub dans la presse mauricienne pour annoncer ses soldes.
Or, cela doit marcher. Dans notre entourage, n’avons nous pas des amis qui passent un week-end à Maurice et faire des achats à des coûts qui rentabilisent les frais de séjour et de voyage ?
Il faudrait désormais être vigilant et regarder si ce genre d’opération se renouvelle. Et, si c’était le cas, il faudra se poser la question : La Réunion n’est pas en train d’être perçue par certains, à Maurice, comme une banlieue ?
les soldes à La Réunion ne sont pas des vraies soldes, les commerçant vendent les articles vieux de 10 ans… ils ne sont pas concurrentiels. Et ce, quel que soit le magasin, franchisé ou non.
la bière mauricienne sur le marché réunionnais: la faute aux APE mais on n’a pas beaucoup entendu de voix s’élever contre ça.
le pari sur les chevaux mauriciens: la parade aurait été l’hippodrome. A qui la faute si le projet n’a pas abouti?
la vente de logements touristiques à Maurice? ne peut on y voir la suite d’une opération visant à vendre les hôtels réunionnais à des Mauriciens?
mais d’accord sur la question: attention à ce que La Réunion ne se fasse pas happer par Maurice
La Réunion est déja considérée comme une banlieue de Maurice depuis très longtemps au niveau économique. Rien qu’en terme de dynamisme économique et de concurrence internationale, les Réunionnais peuvent profiter du Hub de Plaisance pour sortir de la banlieue française de La Réunion et s’ouvrir véritablement au nouveau monde. A quand La Réunion? Il ne faudrait pas mettre en concurrence nos deux îles mais jouer sur une complémentarité gagnante gagnante. Ce que Maurice ne peut pas capter comme concurrence internationale (par exemple les compagnies aériennes), La Réunion aurait sa carte à jouer !
@Rocheland
La Réunion, banlieue de Maurice? ce qui veut dire que c’est Maurice ‘le centre », la « métropole »… et que La Réunion est en périphérie? a-t-on besoin du hub de plaisance pour s’ouvrir au monde? on ne peut pas le faire tout seul?
Réunion et Maurice ne sont pas concurrents? pour le port d’éclatement, pas de concurrence?
La Réunion prendrait les « restes » de Maurice? pas d’accord
j’ai une autre vision des Réunionnais et de La Réunion
@Rocheland
ne seriez-vous pas en train de paraphraser un certain DR qui dit que La Réunion doit récupérer une partie des touristes venant à Maurice? qu’il nous faut un packaging des deux, avec la part réunionnaise réduite à sa plus simple expression?
M. Maximne D, ne dites pas ce que je n’ai pas dit. Si La Réunion n’a pas réussi à capter que ce soit au port ou à l’aéroport les compagnies de transport internationales comme Emirates (Maurice) ou Qatar Airways (Seychelles), notre île est condamnée à être complémentaire du marché mauricien sur le marché international. Je ne repete pas comme un perroquet ce que dit Didier Robert mais je parle d’un constat objectif du marché international. A moins de penser comme toujours que nous sommes les nombrils du monde et que nous n’avons pas besoin des Mauriciens pour notre développement ! C’est pas ce que pensent nos amis mauriciens en tout cas.
@Christophe
Je ne partage pas totalement ton avis. Je te rejoins seulement sur la notion de complémentarité. Une carte à jouer non seulement vis à vis de Maurice mais aussi vers toutes les autres îles de l’océan Indien. On ne pourra jamais rivaliser avec Maurice pour le « tourisme de plage ». encore moins avec les Seychelles.
Et si l’on regardait ce que l’on peut faire ENSEMBLE ? c’est possible, quand bien même il y ait des différences de statut (état / région française), de niveau de vie etc.
Je dirais même qu’il y a urgence, l’océan Indien devient un endroit stratégique et économique mondial.
M. Eric,
D’accord avec vous sur le fait que nous pouvons et avons la capacité d’être un nouveau Hub à Port Réunion et à l’aéroport Rolland Garros. ENcore faut il développer la même energie et la même diplomatie d’acctractivité du territoire que menent les Mauriciens depuis les années 70 afin d’ouvrir leur territoire au monde. Cela bien entendu doit se faire dans la protection de nos interets et de nos emplois (je pense à Air Austral). Mais par exemple, Air Mauritius n’aurait pas été cette compagnie Leading Company of Indian OCean si elle n’avait pas noué des partenariats stratégiques aidés par l’Etat mauricien avec des compagnies d’Etat comme Air India, Emirates Airlines ou la SOuth African Airways pour developper les vols vers ces pays. Je partage donc avec vous que nous devrions avoir une NOUVELLE vision pour notre pays, débarassé de notre prisme et de nos oeilleres franco-français.
Cordialement. C.R
Il me semble que mes propros suscitent débat et c’est tant mieux ! C’est dans le débat que jailli la lumière ! La réalité de la mondialisation économique en cours est dure, mais c’est la réalité ! Arretons de se morfondre entre nous, parlons d’une seule voie à l’internationale ! LE seul objectif : le développement économique de l’île. Alors complementarité, concurrence acharnée, partenariat.. pour l’instant que nenni ! on cause on cause… on ne fait que ça ! et pendant ce temps la les MAuriciens avancent ! Faudrait deja qu’on s’entende entre nous et qu’on accorde nos violons. Faudrait deja qu’il y ait une véritable volonté politique en la matière !
@Christophe Rocheland
« notre île est condamnée à être complémentaire du marché mauricien sur le marché international » écrivez-vous, en parlant notamment des dessertes aériennes.
Air Austral s’est frayé son chemin, toute seule, à travers les embûches que bien des compagnies lui ont mis entre les ailes… cette complémentarité dont vous parlez, est-ce l’ouverture de nouvelles lignes vers des destinations indiennes ou chinoises non desservies depuis Maurice?
Regardez ce qui s’est passé sur le plan des énergies renouvelables? qui s’est tourné vers l’autre? Nous avons besoin de Maurice mais Maurice a besoin de nous aussi. ça marche dans les deux sens
Mais Arsinoé … serais tu un complice de Didier Robert? TU nous parles de complémentarité avec Maurice…. lol
La confusion n’a jamais aidé au débat et à la compréhension d’un problème.
M Vergès fait état d’une publicité mauricienne appelant les réunionnais à faire des soldes à Maurice.
Il rappelle que, jusqu’ici des sociétés mauriciennes nous ont proposé leurs produits:bière, paris urbains, logements de standing. Sur ce dernier point, cela marche : la presse locale nous apprend que 20% des appartements mis en vente ont été achetés par des réunionnais et que les opérateurs
mauriciens vont renouveler l’opération là l’occasion du prochain salon de l’investissement immobilier prévu au Parc des Expos.
M Vergès nous signale donc le pas supplémentaire franchi par les mauriciens dont une ensigne nous invite à venir, cette fois, consommer à Maurice.
Il appelle à être vigilants et voir si ce genre d’opération sera renouveler ou pas.
Il nous invite donc à analyser ce fait nouveau et à tenter de le comprendre.
Certains mauriciens ont sans doute compris l’intérêt qu’ils peuvent tirer d’éléments de la situation réunionnaise. Ils ont fini par remarquer qu’avec son PIB qui, a lui tout seul, totalise les PIB mauricien, malgache et comorien, que La Réunion est devenu un
marché intéressant dans le contexte de crise actuelle. Ils ont sans doute noté que la remise en cause de la défiscalisation dans le logement privé n’incite plus à investir localement. Enfin, ils doivent bien se douter que la crise pèse sur les ménages et que le moment est venu de les inviter à venir s’approvisionner à moindre coût lors de soldes.
Voilà quelques éléments de réflexions. Si on les accepte, il y a de quoi mener des combats politiques et signaler au gouvernement ce à quoi conduisent ses erreurs.
Mêler à tout cela, des questions liées à l’attractivité de notre île, à sa capacité à attirer des investissements ou à devenir des « hubs » me semble ne pas répondre à l’invite que nous fait M Vergès avec son article. Je crains qu’on noie le débat sous d’autres considérations..
Mais M. Jean Mathieu, tout est lié ! C’est vous qui noyez le débat et prétendez detenir « la bonne parole? » de M.Vergès. VOus êtes aussi obtu et sûr de vous à ce point pour pouvoir filtrer les bonnes et les mauvaises contributions ? Si La Réunion est une banlieue de Maurice, ça veut dire que TOUTE l’attractivité internationale (la force centripète) va pour Maurice ! N’est ce pas une question d’attractivité? A moins que que vous ayez un probleme avec l’économie de marché dans lequel nous vivons… il faudrait peut etre se rendre en Corée du Nord. Croyez vous aussi que le gouvernement soit la cause de TOUS nos problemes ? Une grande partie certes mais le probleme vient aussi de notre incapacité à nous rassembler et à optimiser nos moyens pour la mise ne oeuvre d’une véritable politique internationale.
AUssi, je ne nage pas masqué : Alors ne vous noyez pas vous même et ayez le courage de vous démasquer ! Merci.
M. Jean Jacques, la question des APE mérite que l’on se penche pour un véritable débat ! Vous parlez de biere mauricienne, certes en concurrence avec nos bieres réunionnaises. MAis parlez vous aussi des bieres européennes qui coulent à flot depuis X temps à La Réunion et qui font concurrence aussi à notre biere nationale???? Personnelement et comme beaucoup d’acteurs économiques et sociaux, je pense que s’approvisionner plus pres de chez nous réduirait davantage les prix à La Réunion, les couts etc… Par contre oui, je suis d’accord que nous devrions dans un futur proche renforcer notre coopération avec les APE et l’UE pour proteger notre production locale. Mais faire bloc contre les produits des APE c’est de perpetuer un syteme colonial qui ne profite qu’à quelques gros importateurs… Pourquoi pas aussi structurer d’autres filieres d’importation et les maitriser ?
@Christophe Rocheland
Jean Mathieu ne fait que recadrer le débat posé par l’article. Le principe des contributions est de permettre à chacun de s’exprimer, de donner son point de vue. Si possible, sur le thème donné. Exemple: Chloé a eu une réaction sur le mot « soldes » et non sur la problématique posée.
C’est aussi ton cas. Tu fais figure de spécialiste en matière de relations dans l’océan Indien. Mais je crains que tes écrits ne soient pas vraiment pesés. Cela manque vraiment de pondération. Exemple « TOUTE » l’attractivité internationale… cela donne plus une impression de discussion au bazar du coin que d’une réelle analyse économique
@Arsinoé (juste une amicale parenthèse)
J’ai l’impression que notre patriarche n’a jamais mis les pieds dans un bazar (du coin ou d’ailleurs) depuis un bon moment. Il s’apercevrait en y allant de la pertinence de certains échanges. Croire qu’il suffit de se retrouver entre les murs virtuels d’un forum du web pour se livrer à de savantes introspections relève d’une vue de l’esprit affligeante. Il suffit de voir la purée servit quotidiennement par Pire Eau Du Puis pour s’en rendre compte. Certes, Christophe Rocheland possède une fougue telle qu’il n’a pas toujours le temps de déchausser ses bottes de sept lieues et du coup, un peu comme en musique, on le retrouve « à l’avant »… Mais de là a lui reprocher – derrière un pseudo – un manque de « pondération » -Dont un des synonymes est « modération » – … C’est un peu lui reprocher d’être entier et passionné… Et donc de lui reconnaitre des qualités…