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2010
Impact des mesures gouvernementales à La Réunion : état d’alerte « maximum » !
Catégorie : OUTRE MERS, POLITIQUE LOCALE, Social
Dans une interview donnée dans le journal « France Antilles Guadeloupe », Victorin Lurel, député et par ailleurs Président du Conseil Régional de Guadeloupe, déclare que « le plan de rigueur gouvernemental s’annonce terrible pour l’outre-mer ».
Il ajoute que
« de l’aveu même de la ministre (Marie Luce Penchard) lors de son audition en commission des finances du Sénat le 24 juin dernier, ce sont pas moins de 119 M€ d’économie supplémentaires d’ici 2012 qu’elle fera sur son budget par la mise en oeuvre de la LODEOM à travers la remise en cause de dispositifs spécifiques outre-mer ».
Et Victorin Lurel de confirmer mon inquiétude exprimée sur mon blog dans le dossier sur les finances des collectivités locales, en rajoutant que
« la baisse en valeur des dotations versées aux collectivités locales ainsi que
la diminution drastique du nombre total de contrats aidés (- 60 000 l’an prochain, – 130 000 puis -200 000 les deux années suivantes par rapport à 2010),
la suppression de 16 000 postes dans l’enseignement,
la remise en cause des dispositifs en faveur de l’autonomie des jeunes ou encore de l’augmentation de l’allocation adulte handicapé,
frapperont d’autant plus durement les régions les plus pauvres comme le sont celles outre-mer ».
Mais il y a pire :
« outre la volonté annoncée de rogner encore davantage les dispositifs de défiscalisation des investissements, de la TVA NPR ou encore des exonérations de charge, la majorité sénatoriale semble aussi vouloir s’attaquer à la réduction d’impôts sur les personnes physiques outre-mer », conclut Victorin Lurel.
C’est dans ce contexte que s’engagent les discussions parlementaires pour éviter que les ultra-marins subissent les dégâts de ces « MDM » (Mesures de destruction massive »).
Victorin Lurel, pourtant député ET président de région, trouve le temps d’alerter ses compatriotes outre-mer.
Ici, avec Didier Robert, silence radio, « zoreilles cochon dan’ marmite pois » ! Quand Didier Robert va-t’il défendre l’intérêt des Réunionnais devant l’offensive du plan de rigueur de son gouvernement ?
Super ! Diminution des contrats aidés, baisse des dotations aux collectivités, et pour en remettre une couche, ici on annule les grands chantiers comme le tram-train, qui auraient apporté du travail pour quelques années. A croire que les Réunionnais se nourrissent de soleil et de vent.
Comment peut on espérer des interventions de Didier Robert à l’Assemblée nationale, lui qui n’est qu’un député intermittent. Sur le site de l’assemblée nationale, figure une rubrique permettant d’avoir un aperçu des interventions des députés lors des travaux de l’assemblée. Dans la rubrique « DÉBATS », sont recensées les interventions de notre député et cela « à compter du 1eroctobre 2009 et jusqu’au 30 juin 2010 ». La dernière intervention de Didier Robert concernait le Budget : loi de finances 2010. La loi a été publiée le 30 décembre 2009. Il avait alors fait une intervention sur les crédits de la 2e partie. Aucune autre intervention mentionnée sur le site. C’est dire l’intérêt qu’il porte à ce mandat de député.
Dans le même temps, le député Victorin Lurel, président réélu du conseil régional, intervenait sur le dossier de la réforme des collectivités locales, l’abrogation du bouclier fiscal, la modernisation de la pêche et de l’agriculture…
Alors, pour le projet de loi de finances de 2011, ce sera la même chose de la part de Didier Robert. Une petite intervention concernant le volet « outre-mer », le strict minimum.