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2010
Le logement social à La Réunion va-t-il connaître le même sort que le Tram Train ?
Catégorie : ÉCONOMIE, OUTRE MERS, Social
Le feuilleton continue. L’effervescence est partout, dans les régions françaises, il n’y a que la région Réunion qui ne dit mot là-dessus.
Et pourtant les menaces sont de plus en plus graves. Notamment sur le logement social.
Certes, le logement social n’est pas de la compétence de la Région, mais l’actuel président en avait fait l’un de ses thèmes de campagne.
On comprend donc pas pourquoi il ne dit rien sur les menaces qui pèsent sur sa construction.
Ces menaces, elles sont décrites par le président de la Région Guadeloupe, Victorin Lurel.
Il dénonce une baisse de 21 M€ des crédits destinés au logement social outre-mer dans le projet de budget 2011.
Les crédits de paiement de la « ligne budgétaire unique » (LBU) consacrée à ce secteur passent de 216 M€ en 2010 à 195 M€ en 2011.
Quant aux crédits destinés spécifiquement à la construction de logements sociaux et très sociaux, ils vont diminuer passer de 109 M€ en 2010 à 75 M€ en 2011. Soit une perte de 34 M€.
Lurel déplore également la ponction du gouvernement dans les caisses des organismes de logements sociaux évaluées entre 8 et 10 M€ pour l’outre-mer, soit l’équivalent de la construction de 700 logements par an.
De son côté, la Fédération des entreprises d’outre-mer estime que moins de 5.000 logements sociaux seront mis en chantier outre-mer en 2010, et que, aujourd’hui, seuls les chantiers de moins de 10 M€ obtiennent un agrément local de défiscalisation…
On est loin des promesses de Mme Penchard, de sanctuariser la ligne budgétaire unique, du maintien des crédits pour le logement social, et des bienfaits de la défiscalisation du logement social…
Quant à Didier Robert, il affirme seulement que « pour la première fois, la Région et l’État vont dans la même direction en terme de politique économique ».
C’était lorsqu’il sortait d’un rendez-vous avec Baroin. Rendez-vous à l’issue duquel il s’était dit rassuré…
Didier Robert l’est peut-être, mais sûrement pas les milliers de Réunionnais qui attendent un logement…
Robert veut que chaque réunionnais ait une kaz ater …. irréaliste, mensonger, électoraliste etc. mais ce qui explique que le logement social ne soit pas une priorité pour lui
Le président de Rennes Métropole et le vice-président de la Région en charge du logement affirment leur farouche opposition au « désengagement » de l’état en matière de logement social. Qui entend-on à La Réunion ?
La chambre régionale des comptes de l’Ile de France pointe le déficit des logements sociaux des arrondissements tenus par la droite à Paris. Pourquoi les députés-maires UMP des 15e, 16e, 17e, 7e s’opposent-ils à la construction ou la réhabilitation de logements sociaux ? Pourquoi l’ex député-maire du Tampon ne respecte-t-il pas l’obligation de mixité sociale ?
Lu dans « les Echos » L’investissement dans le logement social outre-mer va échapper au coup de rabot de 10 % sur les niches fiscales. Ce dispositif devrait intéresser tout gros contribuable en quête de défiscalisation. (…). Au 30 juin 2010, près de 1.500 logements étaient programmés et déjà financés au titre de la défiscalisation du logement social. Sur ce total, quasiment les deux tiers se situent à La Réunion. « Le logement social représente 50 % des besoins en logement à La Réunion calcule-t-on chez CBO Territoria, un promoteur implanté à St Denis. Mais la capacité de production des bailleurs sociaux se limite à 2.000 logements par an, alors qu’il en faudrait 4.000 nouveaux logements par an ».
Le ministère s’est fixé un objectif de 5.700 logements sociaux tous financements confondus, contre 5.343 en 2010.
seulement 400 logements supplémentaires pour l’ensemble des DOM
avec une ligne budgétaire inférieure et des coûts à la construction plus forts…
Mme Penchard se moque de nous
vous oubliez que les solaristes et les entreprises de PV vont connaître des périodes difficiles,
vous parlez du coût du logement, mais vous ne calculez pas en plus les normes qu’il faudra respecter sur la réglementation thermique, alors c’est bien beau tout ça, mais comme les logements vont couter plus cher à cause de ça on en construira mions
en clair, la défisc va profiter aux plus riches des français, tandis que nous, les ultramarins, on va continuer à en baver… parce que la défisc toute seule, ne résoudra pas la question. si CBO peut construire 2.000 logements à lui tout seul, pourquoi tous les autres réunis (SIDR, SHLMR SODIAC etc.) ne peuvent pas en constuire autant?
c’et bien qu’il ya a un problème ailleurs
Le social semble aussi bien menacé ici:
Nous souhaitons attirer votre attention sur la situation de l’Institut de formation aux carrières administratives, sanitaires et sociales (IFCASS) de Dieppe, menacé de fermeture dès juin 2011.
Cet établissement intervient sur le champ de l’insertion, par la formation et la validation des acquis de l’expérience, au profit d’un public issu des DOM-COM et du bassin d’emploi dieppois. Il est un outil de lutte contre le chômage.
Depuis plus de 30 ans, l’IFCASS a accompagné des milliers de jeunes issus des DOM-COM vers l’emploi dans les carrières administratives, sanitaires et sociales. Aujourd’hui, l’IFCASS accueille environ 290 stagiaires par an qui se répartissent sur les trois activités de l’Institut :
· la préparation aux concours d’entrée dans les écoles du paramédical et du social (infirmier, aide-soignant, assistante sociale, éducateur spécialisé ou de jeunes enfants,…), et des concours administratifs de catégorie B et C : 225 stagiaires,
· les formations conduisant aux diplômes d’Etat d’aide médico-psychologique (DEAMP) et d’auxiliaire de vie sociale (DEAVS) : 47 stagiaires,
· la validation des acquis de l’expérience en vue de l’obtention des diplômes d’Etat d’aide médico-psychologique, d’auxiliaire de vie sociale, d’aide-soignant et d’assistant familial : 15 à 20 candidats.
L’IFCASS accueille une majorité de jeunes de 18 à 25 ans issus de l’outre mer (193 en 2009/2010). Il aide donc un public, comme vous le savez, confronté à un taux de chômage particulièrement élevé et l’intervention de l’IFCASS donne tout son sens aux notions de solidarité et de continuité territoriale.
Il convient de noter également qu’il s’adresse à un public essentiellement féminin, plus de 80%, confronté de manière plus prégnante aux difficultés évoquées ci-dessus. De plus l’existence d’un internat et d’une restauration permet une prise en charge globale de qualité.
Il peut faire état d’un taux d’insertion se situant autour de 80 %. Il participe pleinement à la continuité territoriale en ouvrant les champs des emplois du paramédical et du social aux jeunes issus de l’outre-mer.
Aujourd’hui, la Direction générale de la cohésion sociale a acté le désengagement des ministères sociaux en inscrivant au PLF 2011 une subvention divisée par 2. De 1 679 620 €, elle passerait à 839 810 €, puis à 0 € en 2012. Sur un budget de 3 millions, cette baisse conduit immanquablement à la fermeture de l’établissement dès juin 2011.
L’intérêt et l’efficacité de l’établissement n’ont, à aucun moment, été remis en cause.
Sa sauvegarde consiste donc à rétablir les crédits à hauteur de 1 679 620 € et à proposer une inscription sur un autre programme porté par le Ministère de l’outre-mer ou du travail.
Au regard de ces éléments, nous souhaitons compter sur votre intervention afin qu’en septembre 2011 nous puissions accueillir une nouvelle promotion de jeunes issus des DOM-COM.
Le Collectif des personnels se tient à votre disposition pour répondre à vos éventuelles questions.
Cordialement,
Le Collectif des personnels de l’IFCASS
119 avenue des Canadiens
76200 Dieppe
Tél : 02 35 82 54 37
Mail : ifcassdieppe@gmail.com
@ le collectif
contribution intéressante, proposant des pistes de solution. MEDETOM n’est peut etre pas le ministère de référence, mais bien sûr, il faut frapper à toutes les portes. Celles des ministères notamment. si la situation finanicère des collectivités locales est difficiles, celle des DOM l’est encore plus pour de nombreuses raisons (démographie, retard en développement chômage structurel…)