Les antilles seraient-elles la poubelle de la nation ?

 

 C’est le titre d’un billet d’humeur rédigé par Cindy LAUPEN-CHASSAY ( sur le site bondamanjak).

Interrogations valables pour les Antilles mais aussi pour La Réunion… et de manière générale pour tout l’outre-mer.


Nous n’en avons décidément pas fini avec ces scandales de santé publique aux Antilles…

En premier lieu, l’affaire du chlordécone : de nombreux rapports parus dès les années 1980 ont mis en exergue cet insecticide comme substance cancérogène possible.


Interdit depuis 1990, il a continué  à être utilisé aux Antilles jusqu’en 2002…avec pour conséquences terribles des sols pollués pour longtemps, une forte prévalence des cancers de la prostate.

La population antillaise est gravement contaminée, selon l’INSERM, des taux sanguins de chlordécone sont plus élevés chez les travailleurs agricoles, des enfants de 3 à 5 ans sont surexposés par l’alimentation…


Et, puis qu’apprend t-on récemment : les produits acheminés en Outremer seraient excessivement plus sucrés que les produits présents dans l’hexagone (3g de sucre pour un yaourt dans l’hexagone contre 17g aux Antilles).

La raison avancée : « les antillais préfèrent les produits très sucrés et que s’ils devaient baisser la teneur en sucre de leurs produits, c’est leurs concurrents qui en bénéficieraient. »


Or, nous savons pertinemment que l’apport de produits plus sucrés a une incidence significative sur la survenue de maladie telles que le diabète, l’hypertension…maladies bien traitées mais ayant une incidence significative dans l’apparition de maladies cardiovasculaires.

Non seulement la population antillaise doit faire face à une contamination sans précédent et de surcroît, on l’affaiblit en lui distillant des produits dont la teneur est néfaste pour leur santé.


Alors, je pose les questions suivantes:

Au nom de quel principe peut-on disposer de la santé d’une population sans prendre en considération les conséquences de ses actes?

Quelle  place accorde t-on à l’intégrité de la personne humaine en prenant de telles décisions ?


Kant*  disait à juste titre : « Agis de telle sorte que tu traites l’humanité aussi bien dans ta personne que dans la personne de tout autre toujours en même temps comme une fin et jamais simplement comme un moyen»


Nous sommes dans une ère où  de profondes mutations s’opèrent, dont celle qui consiste au fait que chacun d’entre nous doit prendre conscience de sa valeur, et, de sa responsabilité vis-à-vis des générations présente et à venir afin de leur assurer une vie meilleure.


* Emmanuel Kant, philosophe

                                                                                                                                                                   

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1 Commentaire sur

Les antilles seraient-elles la poubelle de la nation ?

  • EricNo Gravatar |

    on est très loin de la philosophie de Kant
    vous avez raison, aux Antilles, il y a eu le chlordécone, à La Réunion, le médicament infligé aux femmes pour les empêcher d’avoir un enfant, en Polynésie, c’étaient les essais nucléaaires
    l’outre-mer n’est pas le cobaye de la France

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