20
2011
Plaidoyer renforcé pour la sauvegarde de la sole cannière
Catégorie : OUTRE MERS
Une information très intéressante paru dans le journal 20minutes.fr : « Brésil : La canne à sucre pourrait aider à baisser les températures »
Ce n’est pas la solution miracle pour lutter contre le réchauffement climatique, mais les scientifiques du Département d’écologie globale de la Carnegie Institution de Stanford (<http://dge.stanford.edu/>) , en Californie, y voient une piste pour rafraîchir le climat dans l’hémisphère Sud.
La canne à sucre, cultivée en grande quantité au Brésil, notamment pour produire du biocarburant, permettrait de refroidir l’atmosphère grâce à l’évaporation de l’eau qu’elle contient et sa capacité à réfléchir l’énergie solaire.
«Nous avons découvert que passer d’une végétation naturelle à des champs ou des pâturages résulte en un réchauffement local parce que les plantes émettent moins d’eau.
Mais la canne à sucre, semblable au bambou, est plus réfléchissante et émet davantage d’eau, comme la végétation naturelle»,
explique Scott Loarie, un des auteurs de l’article paru le 17 avril dans la revue Nature Climate Change <http://www.nature.com/nclimate/journal/vaop/ncurrent/full/
nclimate1067.html#/supplementary-information> .
Une situation «gagnant-gagnant» selon les chercheurs
Grâce à des données satellitaires, les chercheurs ont observé des différences importantes entre les différentes cultures.
La conversion des forêts en champs se solde en moyenne par une augmentation de la température de 1,55°C, une diminution de l’évapotranspiration de 0,60 millimètre par jour et un albédo <http://www.futura-sciences.com/fr/definition/t/univers-1/d/albedo_1023/> , c’est-à-dire la quantité d’énergie solaire réfléchie, augmenté de 1,73 .
Mais avec la canne à sucre, la situation est bien moins inquiétante: la température baisse en moyenne de 0,93°, augmente l’évapotranspiration de 0,43 millimètre par jour et augmente l’albédo de 0,20%.
«C’est une situation gagnant-gagnant potentielle pour le climat : utiliser la canne à sucre pour faire marcher les véhicules réduit les émissions de carbone, tandis que la faire pousser abaisse la température de l’air local», se réjouit Scott Loarie.
La culture de la canne à sucre reste toutefois une des causes de déforestation en Amazonie et la production de biocarburants concourt à faire augmenter les prix des denrées alimentaires.
A.C.