Rétrospective 6 – La mortalité infantile est plus forte dans les départements d’Outre-mer qu’en Métropole (28 octobre 2010) Vu 442 fois

 

   14 mai 2010 – 27 juin 2012

Voilà maintenant plus de deux ans que je partage avec vous mes points de vue sur ce blog.

Plus de 1000 visites quotidiennes, parfois jusqu’à près de 3500.

 

J’y trouve là motif à poursuivre mon exercice, qui nécessite d’une part approfondissement de mes connaissances, et d’autre part effort de présentation pour vous les restituer le plus fidèlement possible.

 

J’éprouve un grand plaisir à tenter de diversifier les rubriques, et de rester fidèle à une ligne de conduite : ne pas succomber à la facilité, ne pas tomber dans l’excès de langage, ne pas me laisser aller à l’invective.

 

Vous comprendrez donc aisément que je me refuse à publier des commentaires dont les auteurs s’égareraient dans ces chemins de traverse.

 

Jusqu’au 24 juillet, j’ai décidé de procéder quotidiennement à une rétrospective des articles parus sur mon blog, en choisissant un article pour chaque mois de mai 2010 à décembre 2011, et en mentionnant pour l’article concerné le nombre de fois où il a été vu.

 

Je m’aperçois que ces articles gardent tout leur intérêt sur le plan de l’actualité.

À vous de juger. Bonne lecture !

 

*****

 

Dans les départements d’outre-mer (DOM), la mortalité infantile est deux fois et demie plus élevée qu’en métropole.

L’espérance de vie y est de deux années plus courte pour les femmes et d’une année pour les hommes.

 

Et vive la nouvelle réforme des retraites votée par nos députés UMP sans prendre en compte notre situation plus difficile outre mer.

 

Certes, le taux de mortalité global est beaucoup plus faible dans les départements d’outre-mer (DOM) qu’en métropole.

 

  

Grâce à une plus forte fécondité dans les DOM, la population y est en effet beaucoup plus jeune qu’en métropole.

Mais les indicateurs neutralisant les effets de structure par âge sont défavorables aux DOM.

 

Ainsi, le taux de mortalité infantile y est deux fois et demie plus élevé qu’en métropole et il augmente depuis le début des années 2000.  

 

En 1999 en Guyane, la mortalité infantile est la plus élevée, en raison de la forte précarité sociale et des spécificités géographiques accentuant les difficultés d’accès aux soins.

 

Elle continue de s’accroître jusqu’en 2008 et diminue en 2009. À cette date, la mortalité infantile est presque identique pour les trois DOM d’Antilles-Guyane, et plus faible à La Réunion.

 

En 2009, l’espérance de vie est plus faible dans les DOM qu’en métropole, de deux ans pour les femmes et d’un an pour les hommes.

En dix ans, l’espérance de vie a progressé plus rapidement pour les hommes que pour les femmes.

 

Les décès surviennent beaucoup moins en maison de retraite dans les DOM qu’en métropole, et beaucoup plus à domicile.

Source : Insee, statistiques de l’état civil.

 

Indicateurs de mortalité dans les DOM et en métropole

Source : Insee, estimations de population et statistiques de l’état civil

 

France

Métropole

DOM

Nombre de décès

2009

548 541

538 116

10 425

Évolution 2009/1999 (en %)

0,2

0,1

8,5

Taux de mortalité (décès / 1 000 habitants au 31/12)

1999

9,0

9,1

5,8

2009

8,4

8,5

5,3

Taux de mortalité infantile (décès d’enfants de moins de 1 an / 1 000 naissances vivantes)

1999

4,4

4,3

7,2

2009

3,9

3,7

8,8

Espérance de vie des hommes à la naissance

1999

74,9

75,0

72,6

2009

77,8

77,8

76,8

Espérance de vie des femmes à la naissance

1999

82,5

82,5

80,7

2009

84,5

84,5

82,6

Répartition des décès en 2009 selon le lieu (en %)

Établissement spécialisé

59,5

59,5

53

Logement ou domicile

27

27

42

Maison de retraite

12

12

3

Voie ou lieu public

1,5

1,5

2


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