Situation en outremers : vous avez dit égalité (volet 2)

 

   « Les départements d’Outre-mer (DOM) sont plus exposés aux risques naturels que la France métropolitaine.  

Pourtant, seuls 52% des ménages des DOM ont souscrit pour leur résidence principale une assurance habitation, qui inclut obligatoirement  la couverture des catastrophes naturelles, alors que 99 % des ménages métropolitains sont assurés. »

 

Telle est la conclusion de l’INSEE, suite à une enquête Budget des familles 2006.

Et de poursuivre :

 

« Jusqu’à présent, la faible souscription de l’assurance habitation dans les DOM n’a pas été étudiée.  

Mesurer et expliquer ce taux de souscription est pourtant un enjeu en termes de politique publique.  

Tout d’abord, l’État fournit sa garantie illimitée au régime d’assurance. Par ailleurs, les ménages non assurés peuvent bénéficier d’une aide de l’État en cas de catastrophe ».

 

Pourquoi cet état de fait ?

 

1er élément de réponse :

 

« Il est possible que les assureurs refusent d’assurer certains ménages ou les en dissuadent en leur proposant des primes très élevées. (…) 

Suite aux différentes catastrophes cycloniques récentes, la couverture des constructions en bord de mer est soit refusée par les assureurs, soit dissuadée par un montant  de   prime   très   élevé ».

 

2ème élément de réponse :

 

« Le niveau de vie médian des ménages des DOM est par ailleurs inférieur de près de 40% à celui des ménages métropolitains.  

Ceci pourrait expliquer en partie l’écart de couverture entre les Dom et la France métropolitaine ».

 

3ème élément de réponse :

 

« Il est également possible que le faible taux de souscription soit dû à la qualité des logements : certaines maisons auto construites ou construites sans permis   peuvent ne pas être assurables ». 

D’autant plus que, «spécificité légale domienne» oblige, «les ménages occupants peuvent être propriétaires des murs de leur logement sans être propriétaires du   sol sur lequel il est construit.  

Une partie de ces maisons traditionnelles ne sont donc probablement pas assurables ».

 

S’en suit un très savant calcul logarithmique, prenant en compte les différents paramètres (pouvoir d’achat, coût de l’assurance, rapport dégâts subis / assurance payée, etc.)…

Avec cette conclusion finale :

 

« Des données relatives au respect des normes de construction et à l’obtention d’un permis de construire pourraient permettre de mieux quantifier l’importance de l’habitat individuel traditionnel.

Un autre prolongement consisterait à déterminer dans quelle mesure les biais de perception ou l’anticipation d’aides en cas de catastrophe naturelle contribuent à expliquer le  faible taux de souscription de l’assurance habitation dans les DOM ».

 

Pour le premier point, c’est un peu une lapalissade.

 

Pour le second, sans faire d’angélisme ou être pris de béatitude effrénée, on peut tout de même être surpris par le raccourci emprunté : « comme c’est l’État qui paiera s’il m’arrive quelque chose, je ne bouge pas ! ».

Il est probable que cela existe ; mais est-ce pour autant sur ce point que doit se poursuivre l’étude ?

 

La question du coût de la vie – dont on parle tant ces jours-ci – ne devrait-elle pas plutôt être mise en avant ?

 

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