Les planqués de la république

 

   J’ai trop souvent entendu parler sur mon compte pour ne pas me délecter des informations révélées par le site Capital.fr.

 

En effet, j’ai déjà eu l’occasion de souligner que j’ai été titulaire d’une maîtrise générale de Droit public et de Droit privé, promotion 1981, où l’on retrouvait des personnes comme Claudine Dupuy, devenu administratrice territoriale, ou encore James Juan, devenu par la suite substitut du Procureur Bernard Legras, pour ne citer qu’eux.

 

Aujourd’hui, je suis administrateur territorial de 2ème classe, au 9ème échelon, chargé des projets ville à la commune du Port.

 

Je sais que pour certains, je ne resterai que « fils de », et surtout dénué de compétences quels que soient mon niveau, mon expérience, et mon vécu. 

 

Comme dit le proverbe, « laisse la mer battre »… mais réjouissons-nous de donner à ces « censeurs de pacotille » de quoi s’offusquer avec les informations ci-dessous, concernant sans doute leurs « amis » politiques.                                                                                                                                                                                                                                                                      

 

Ainsi Capital.fr commence son article en soulignant que « La véritable « Règle d’or » c’est de taxer les moins favorisés et de combler les copains de privilèges dorés ».

 

Et il poursuit : « Malgré la crise et les déficits publics, les favoris du pouvoir continuent à décrocher des jobs tranquilles et bien payés. »

 

Et le site de commencer son énumération, dont je ne vous livre qu’une partie :


Isabelle Deleu 8000 € mensuels :

 

Un diplôme d’infirmière permet rarement de décrocher une sinécure. Sauf, bien sûr, quand on est une militante politique dévouée comme Isabelle Deleu.

 

Cette femme dynamique de 48 ans, qui a débuté sa carrière au très chic Hôpital Américain de Neuilly, a été bombardée par décret, en avril dernier, «contrôleuse générale économique et financière de première classe», l’un des postes les plus convoités de la haute fonction publique, attribué à vie, et rémunéré 8 000 euros par mois.

 

Il est vrai que cette militante RPR depuis 1983 avait depuis longtemps abandonné sa blouse blanche et ses seringues pour être nommée chargée de mission auprès de Nicolas Sarkozy, alors secrétaire national à la jeunesse du parti.

 

Devenue plus tard attachée de presse, puis conseillère parlementaire, Isabelle Deleu était ces derniers temps en poste au cabinet de Christine Lagarde, à Bercy.

 

Son agenda est aujourd’hui nettement moins chargé : début juillet, elle ne s’était toujours pas installée dans son nouveau bureau et le standard indiquait ignorer sa date d’arrivée.

 

Bof ! Cette chanceuse n’est pas la première à trouver refuge dans une planque de la République : voilà des lustres qu’amis et obligés du pouvoir se font offrir des jobs pas trop harassants et souvent très bien payés.

 

Avec, en prime, la garantie de l’emploi et une retraite aux petits oignons.

Dans un contexte de crise et de chasse aux déficits publics, ce favoritisme passe de plus en plus mal dans l’opinion, comme l’a montré l’affaire Ferry.

 

Certes, en signant à tour de bras des décrets nommant ses protégés dans la haute fonction publique, Nicolas Sarkozy ne fait que perpétuer la pratique du «tour extérieur», largement répandue sous Mitterrand et Chirac.

 

«Après tout, il est normal d’ouvrir les grands corps à d’autres profils que les énarques, commente le député socialiste René Dosière, grand pourfendeur des gaspillages de l’Etat.

 

Mais encore faudrait-il que les personnalités choisies possèdent les compétences requises.» Ce n’est pas toujours le cas…

 

Dominique Tiberi :

 

Ainsi, en dépit de l’avis défavorable émis le 10  janvier par une commission d’aptitude, Dominique Tiberi, le fils de l’ancien maire de ¬Paris, a été catapulté contrôleur général économique et financier, comme notre infirmière. 

 

À en croire les mauvaises langues, François Fillon, qui rêve de conquérir la mairie de Paris aux prochaines municipales, aurait ainsi voulu se ménager le soutien du papa de Dominique, l’ancien maire battu de Paris, Jean Tiberi.


Luc Ferry :

 

Le Conseil d’analyse de la société, l’un des innombrables organismes publics consultatifs, a ainsi été créé sur mesure en 2004 pour son président, l’ex-ministre de l’Education Luc Ferry.

 

En plus de ses livres, chroniques et autres conférences tarifées dans les entreprises ou congrès divers, le philosophe a pu cumuler cette nouvelle fonction avec un siège au Conseil économique et social.

 

Mis en cause par ses collègues universitaires (Université Paris-Diderot) puisque payé sans faire la moindre heure de cours, il vient de démissionner et c’est le Premier Ministre qui va rembourser les 4500 € mensuels perçus à ne rien faire durant toutes ces années.

 

Et, bien entendu, il percevra la retraite correspondant à cet « emploi » fantôme.

  

Jeannette Bougrab :

 

Elle aussi a été au gouvernement (comme secrétaire d’État à la Jeunesse et à la vie associative) après avoir été débarquée de la présidence de la HALDE ( Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité).

 

L’Égalité pour les autres mais pas pour elle puisque, sitôt en poste, elle augmente son salaire le faisant passer de 6900 € à 14000 € mensuels.

 

Le tribunal rejette sa plainte en diffamation estimant que l’enquête menée par le « Canard enchaîné » était sérieuse et les chiffres avancés étaient « tout sauf fantaisistes».

 

Elle est recasée, comme Luc Ferry, au même Conseil d’analyse de la société.

  

Faut-il toujours être un chouchou du pouvoir ou un petit soldat méritant des cabinets ministériels pour bénéficier de placards dorés ?

Même pas.

Ceux qui agacent et font des bourdes parviennent, eux aussi, à décrocher des avantages, pourvu qu’ils débarrassent le plancher.

Gilles Dufeigneux :

 

Pas à plaindre non plus, Gilles Dufeigneux, l’ex-chef adjoint de cabinet de François Fillon à Matignon.

En septembre 2010, ce bon vivant colérique avait dû démissionner après avoir insulté des policiers lors d’un contrôle d’alcoolémie.

 

Quelques semaines plus tard, il a été nommé délégué interministériel aux grands événements sportifs. Sans doute pour animer les 3e mi-temps?

 

Frédéric Jugnet :

 

Ce poste de délégué interministériel aux grands événements sportifs, très envié, était occupé par un autre proche de François Fillon, Frédéric Jugnet, président du club de basket de Sablé-sur-Sarthe, ville dont le Premier ministre a longtemps été maire.

 

Qu’à cela ne tienne : ce prof de gym est entré à l’inspection générale de la Jeunesse et des Sports, où il gagne 6 000  € net par mois.

Il y est, paraît-il, très bien dans ses baskets.

Faudra pas compter sur cet inspecteur général là pour s’insurger contre la mise à mort accélérée de l’éducation sportive.

 

Nicolas Sarkozy et sa « règle d’or », François Fillon et son « austérité », François Baroin et son « rabot »,  n’avez-vous pas l’impression qu’ils nous prennent pour des c… ? Pour le chanteur, Tonton David, pas de doute :  « Car je suis sûr, sûr, qu’on nous prend pour des cons ».

 

A.H.
Sources : Capital (25.08.2011); Canard Enchaîné (23.06.2010); Lettre Didier Migaud, Président de la Cour des Comptes au Premier Ministre (28.10.2010); Le Monde (13.05.2011)

 

LE TRÈS CONFORTABLE CONSEIL ÉCONOMIQUE ET SOCIAL


Pour le député UMP Hervé Mariton, « ce Conseil ne sert à rien, il faudrait le supprimer », fulmine-t-il.

Que les 233 membres de l’assemblée consultative se rassurent : leur institution, rebaptisée en 2008 Conseil économique, social et environnemental (Cese), n’est pas près de disparaître. 

 

L’Elysée peut y nommer 40 amis tous les cinq ans au titre de «personnalités qualifiées».

 

Parmi les heureuses PQ (comme on les appelle au Palais d’Iéna) de la dernière fournée figurent ainsi quelques cas édifiants :

 

– Hervé Marseille, maire UMP de Meudon, récompensé pour avoir laissé sa place à Jean Sarkozy au conseil d’administration de l’Epad ;

 

– Danièle Dussaussois, ex-élue des Hauts-de-Seine, remerciée pour avoir cédé sa place aux dernières cantonales à Isabelle Balkany (qui a été battue) ;

 

– ou encore l’ancien conseiller de l’Elysée Pierre Charon, reconduit pour cinq ans dans la noble institution bien qu’il y mette rarement les pieds. Pour leurs excellents services (quelques-uns y travaillent vraiment), tous perçoivent une indemnité de 3 800  € brut par mois. 


Bon, on arrête là… bonne journée !

 

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3 Commentaires sur

Les planqués de la république

  • Jean-JacquesNo Gravatar |

    Sacrés planqués…
    sûr que la liste n’est pas exhaustive !!!
    dans la famille Tibéri, il y a eu aussi la femme a qui on avait commandé un rapport, lequel a été assez décrié…
    Chez Sarkozy, aussi, il y a le président, le fils du président,le frère du président, la femme du président
    Tous des planqués !!!

  • lolNo Gravatar |

    Surtout, qu’ils ne fassent rien là où ils sont ! Ca évitera des décisions prises par des incompétents dont on devra en plus payer les conséquences !

  • abou graibNo Gravatar |

    Et on pourrait aussi parler de notre cher Conseiller économique et social local Younouss Omarjee, nommé régulièrement au CES national avec en prime billet d’avion en première pour aller à Paris tous les mois. Sa fonction et ses compétences ? Tresorier local de l’UMP à vie… A t-on une seule fois entendu parler de ses rapports et missions d’alerte sur la situation économique et sociale réunionnaise ? Quelles sont ses réalisations majeures ? Encore une belle planque dorée de la République version tropicale…

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