Malgré notre dégoût devant un tel « viol » dans notre patrie des droits de l’homme : ne jamais perdre espoir !

 

   Une amie internaute a envoyé un texte témoignant du goût amer ressenti devant ce qui se trame aujourd’hui pour stigmatiser une catégorie de population dont le seul « crime » est d’être en fait plus vulnérable économiquement, socialement, sur le plan sanitaire, du niveau de vie et de l’espérance de vie, et j’en passe !

 

C’est d’autant plus symbolique que les faits rapportés sont quasiment concomitants avec le voyage de notre (ben oui, c’est le nôtre, c’est le vôtre !) président Sarkozy au Vatican pour y rencontrer le Pape, très réservé sur la politique du gouvernement français à l’égard des minorités ethniques.

 

Lecture :

 

« Je viens d’entendre à la radio sur France Inter l’édito « à rebrousse poil » d’Audrey Pulvar. L’information communiquée ce matin, après m‘avoir fait hérisser les poils , m’a laissée une boule en creux dans la gorge et au fond de l’estomac.

 

Une soixantaine de Roms ont subi un recensement d’un genre un peu spécial. Au programme : contrôle anthropométrique avec photo d’identité, relevé d’empreintes palmaires et des dix doigts et pour couronner le tout relevés ADN salivaire…

Autre « petite info » comme ça en passant :

« Ces prélèvements étaient destinés au fichier national des empreintes génétiques, jusqu’ici enrichi et consulté pour des affaires d’atteintes et de crimes sexuelles… de trafics de stupéfiants, d’atteintes à la sûreté de l’Etat, de torture, crimes contre l’humanité … »

 

« Aujourd’hui, ces empreintes peuvent être conservées pendant 40 ans pour un condamné et… 25 ans pour un suspect ! »

(Audrey Pulvar, dans l’émission  « A rebrousse poil »)

 

Je ne sais comment partager le profond malaise que je ressens. Il n’est pas nouveau, il date de quelques années déjà mais ne fait que croitre au point que ma passivité en devient difficilement supportable.

Ce matin je suis profondément triste, ulcérée mais surtout révoltée de ce que je viens d’entendre. 

 

C’est la même fausse note fasciste, dégoutante et honteuse qui reviens. Un monstre innommable en devenir et probablement déjà là …

Moi qui était si fière d’habiter un pays de liberté, d’égalité, de fraternité.

 

Comment ne pas faire honte à la mémoire mon grand père maternel ? 

Comment agir, puisqu’il s’agit sans doute déjà d’agir plus que de réagir ».

 

Chère Madame, il ne faut jamais perdre espoir, se battre jour après jour et, j’oserai, « sauver » la Patrie des Droits de l’Être Humain lors des rendez-vous électoraux dans notre démocratie !

                                                                                                  

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3 Commentaires sur

Malgré notre dégoût devant un tel « viol » dans notre patrie des droits de l’homme : ne jamais perdre espoir !

  • Jean-JacquesNo Gravatar |

    Je partage votre dégoût, votre honte.
    Tous les jours, un nouveau pas est franchi. Les mots commencent à manquer.
    Réagir et agir
    Tous à la manif, d’accord, c’est sur les retraites, mais ne nous taisons pas !

  • ArisinoéNo Gravatar |

    Les gendarmes qui ont pratiqué ces tests ADN, relevé les empreintes et pris des photos sont dans la totale illégalité. Le fait de s’installer sur un terrain – même si cela se fait sans autorisation – ne peut juridiquement pas entraîner ces pratiques
    Que fait le parquet? quelle va être la réaction de la chancellerie ? l’absence de réponse de leur part sera lourde de sens

  • EricNo Gravatar |

    je faisais partie des naïfs qui croyaient qu’on avait déjà atteint le seuil de l’ignominie. quelle erreur ! il faut que çà s’arrête, il faut que l’on retrouve les valeurs humaines que nos parents ou grands parents ont défendues et nous ont léguées. et nous, que va-t-on léguer à nos enfants?

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