Élections présidentielles terminées : et maintenant les élections législatives !

 

   L’euphorie de la victoire étant passée, deux sujets mobilisent les commentaires politiques : la composition du futur gouvernement et les prochaines législatives.

 

Comme d’habitude, toutes les déclarations et les « non dits » sont analysés.

 

« Le Monde » estime que « Le PS pourrait ne pas présenter un candidat face à Bayrou », le chef du MoDem, ayant déclaré que lui, à titre personnel « ferait » Hollande, pour le second tour.

 

C’est notamment la position défendue par Pierre Moscovici, Laurent Fabius, la députée socialiste Marisol Touraine ou par Ségolène Royal, qui a estimé qu’un geste du Parti socialiste à l’égard de François Bayrou pour qu’il soit réélu député ne serait pas « infondé ».

 

Position « logique » quand on sait que Jean-François Copé, secrétaire général de L’UMP a annoncé « que l’UMP allait investir un candidat face au président du MoDem, dans sa circonscription, celui-ci ayant pris la décision d’appeler à voter François Hollande ».

 

« Logique » ?

 

C’est effectivement « logique » si l’on se place uniquement sur le point de vue politicien.

 

Néanmoins, cela laisse de côté tout un pan de politique : lorsque l’on est élu, à quelque poste que ce soit, on a de fait, d’immenses responsabilités.

 

Notamment celle de décider de l’avenir – et du présent – de tout un peuple.

Et c’est bien sur ce critère du projet de société que s’effectue le choix des électeurs : on se reconnaît dans des valeurs, et on adhère à un projet.

 

C’est bien là le point focal : le projet.

Mais adhésion ne veut pas dire pour autant approuver les yeux fermés, tout accepter, tout applaudir.

 

Et c’est bien dans la mise en œuvre du projet que vont résider les difficultés, les hésitations, les reculades, les reports etc.

La Réunion a souvent connu par le passé des situations difficiles liées à l’absence de suivi.

 

Un seul exemple : après le CIOM (Conseil Interministériel de l’Outre Mer, issu des Etats généraux de l’outre-mer), des décisions ont été prises, visant à améliorer la situation économique et sociale des outre-mer.

Mais cela ne s’est pas produit, car pas suivi d’effet.

 

Non pas parce que l’analyse était fausse et les solutions non pertinentes.

Mais simplement parce que des décrets d’application n’ont pas été publiés.

 

Certes, c’est le rôle du gouvernement.

Mais c’est aussi de la responsabilité des parlementaires, sénateurs comme députés, de veiller à ce que les engagements soient respectés et que les conditions de leur application soient mises en place.

 

Cela suppose donc une vision qui ne soit pas clanique ou partisane de la situation.

L’appartenance à un parti ne doit pas faire oublier que c’est une population qui a mis en place le ou la député(e).

 

Et cette population n’attend pas qu’il ou elle soit un « godillot », un béni oui-oui, acceptant tout, au motif qu’il ou elle appartient à la majorité présidentielle. Quelle qu’elle soit !

 

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