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2011
Élections sénatoriales – Consolider la démarche de rassemblement : réponses aux questions que certains peuvent se poser
Catégorie : ÉLECTIONS, POLITIQUE LOCALE, Présidentielles 2012
Petit commentaire ci-dessous sous forme de questions-réponses à la suite de la déclaration du Comité central du PCR ce vendredi 25 juin relative aux élections sénatoriales… pour éviter les interprétations erronées, intentionnelles ou non.
LE COMMUNIQUÉ DU PCR
« Le Comité central du Parti communiste réunionnais s’est réuni ce vendredi 24 juin 2011 à La Possession.
Après une analyse de la situation économique, sociale et politique, le Comité central a examiné la question des candidatures aux prochaines élections sénatoriales qui auront lieu le 25 septembre 2011.
Le prochain mandat du Sénat, qui couvrira la période 2011-2017, sera marqué par des rendez-vous décisifs pour La Réunion : nouveau règlement sucrier, réforme de l’octroi de mer, renouvellement du Contrat de Projet État-Région-Département et des Programmes opérationnels européens, impact des accords de Partenariat économique (APE), réforme des collectivités territoriales…
Dans ce contexte, la perspective d’une alternance en 2012 représente une opportunité pour la mise en place d’un plan de développement durable, solidaire et responsable.
Afin de relever ces défis, et dans le contexte d’un paysage politique très clair, il était logique que le PCR s’adresse aux autres composantes de la majorité actuelle du Conseil général qui a réalisé l’union sur un programme.
Compte tenu des résultats de ces contacts et au vu de la qualité du bilan de ses représentants durant la mandature qui s’achève, le Comité central, à l’unanimité, a demandé à ses deux sénateurs sortants, Paul Vergès (2001-2004) et Gélita Hoarau (2004-2011) d’être de nouveau candidats à cette élection, respectivement en première et deuxième position.
Fidèle à sa stratégie de rassemblement, le Comité central a également approuvé à l’unanimité la proposition d’une alliance avec le Mouvement des démocrates sociaux de La Réunion (MODERES), qui souscrit à cette démarche d’alternance.
Afin de concrétiser cette union, le Comité central a décidé de réserver la troisième place de la liste à une personnalité se réclamant d’une sensibilité politique représentée par le Mouvement des démocrates sociaux de La Réunion (MODERES).
Sur la base de la configuration de la liste des grands électeurs, la liste conduite par Paul Vergès devrait obtenir 2 sièges.
Dans cette hypothèse, et dans le strict respect de la parité, les décisions seront prises en temps opportun pour que le troisième sur la liste puisse accomplir le mandat de sénateur durant une partie de la mandature.
Le Comité central a souhaité que la sixième place soit proposée au Mouvement des démocrates sociaux de La Réunion (MODERES), la quatrième et la cinquième place sur la liste devant être attribuées ultérieurement.
Ainsi, cette union crée les conditions du succès et d’une représentation équitable de ses composantes.
Fait à La Possession, le 24 juin 2011″
LES REPÈRES QUE NOUS DEVONS TOUJOURS AVOIR
1°- Le PCR doit, quel que soit le mode d’élection (au scrutin majoritaire ou à la proportionnelle, au suffrage universel direct ou indirect), toujours travailler à consolider les bases d’un rassemblement le plus large autour d’un objectif politique et d’un projet :
– L’OBJECTIF : L’ALTERNANCE EN 2012 pour stopper « l’hémorragie économique et sociale » découlant de la politique du gouvernement Sarkozy.
– Le projet : convaincre celles et ceux qui seront au pouvoir en 2012 qu’il faut un pacte de développement durable ET solidaire et ainsi prendre des dispositions d’ordre économique, sociale, législatif et réglementaire, accompagnées des moyens financiers nécessaires, pour tenir compte d’une situation bien plus grave que dans n’importe laquelle des autres régions françaises.
2°- Les élections sénatoriales doivent être le prolongement d’une démarche qui a porté ses fruits lors des scrutins cantonaux de mars 2011 : c’est la raison pour laquelle le Secrétaire général du PCR Elie Hoarau a envoyé un courrier aux partenaires de la majorité départementale, dont Gilbert Annette, Secrétaire de la Fédération locale du PS.
Le but était d’envisager la constitution d’une liste unique, qui aurait garanti l’élection de 3 sénateurs sur les 4 à élire en septembre.
Le PS a souhaité faire « cavalier seul », et a désigné Michel Vergoz pour conduire la liste socialiste.
Nous devons en prendre acte.
Nous pouvons nous interroger sur le sens d’un tel refus, sur la désignation de celui qui a préféré que soit élu un UMP à la tête de la région Réunion.
En aucun cas, notre objectif ne doit être de « combattre » cette liste.
Quelle que soit l’attitude « collaborative » persistante de Michel Vergoz à la Région, et malgré la décision du PS local de continuer à vouloir « se compter » pour toujours « mesurer sa force » par rapport à ses partenaires, nous devons respecter son choix.
Nous devons montrer à l’opinion notre détermination à poursuivre nos efforts de rassemblement illustrés par la majorité départementale. En un mot, nous devons montrer que NI LA PERSONNE, NI LE PARTI AUQUEL ELLE APPARTIENT, NE SONT NOS ADVERSAIRES.
3°- L’union avec l’autre partenaire de la majorité doit être consolidée. C’est le sens de notre proposition aux représentants du MDSR (Mouvement des démocrates sociaux de La Réunion), connu sous le nom des MODÉRÉS.
4°- Voici notre raisonnement aboutissant à la nécessité d’une union avec les MODÉRÉS :
– Les électeurs au scrutin sénatorial pouvant voter pour les candidats choisis seulement par le PCR ne permettraient mathématiquement à la liste que d’avoir un seul élu ;
– Les électeurs au scrutin sénatorial pouvant voter pour les candidats d’une liste éventuelle des seuls MODÉRÉS ne permettraient pas à cette liste d’avoir un seul élu ;
– Par contre, les électeurs au scrutin sénatorial pouvant voter pour des candidats choisis PAR LE PCR ET LES MODÉRÉS permettraient à une telle liste de PRÉTENDRE À DEUX ÉLUS.
5°- La priorité doit être donnée aux sortants :
– Le PCR souhaite que le candidat élu en 2001, Paul Vergès, conduise la liste, immédiatement suivi par celle à qui il a cédé sa place en 2004, la sénatrice sortante Gélita Hoarau.
– L’accord proposé aux modérés est donc de figurer en 3ème position avec la certitude de siéger en cours de mandat, au plus tard en 2014, en remplacement de Paul Vergès.
6°- L’objectif est donc bien de MOBILISER AU MOINS TOUS LES GRANDS ÉLECTEURS DU PCR ET DES MODÉRÉS, pour garantir l’élection pour 6 ans de la 2ème de liste, Gélita Hoarau, et « asseoir » la transmission du relais par Paul Vergès au 3ème de la liste, le candidat des modérés, Michel Dennemont.
7°- Nous devons comprendre que l’adhésion des MODÉRÉS à une telle proposition peut se justifier du fait que les 2 candidats du PCR, placés avant le candidat des modérés, sont des « sortants », et que le respect de la « parole donnée » par Paul Vergès et son Parti garantit au candidat des MODÉRÉS de siéger au cours de la mandature.
Toute autre proposition aurait été plus difficile, voire impossible à faire partager… auquel cas le PCR se serait présenté seul avec la garantie de n’avoir… qu’un seul élu !… le 4ème sénateur échouant au camp Sarkozy qui aurait pu alors obtenir 2 élus !
8°- Le scrutin sénatorial se déroulant à la proportionnelle en un seul tour, avec un peu plus d’un millier de grands électeurs, l’élection se « joue » à la voix près.
IL FAUT DONC UNE DISCIPLINE DE CELLES ET CEUX QUI SE RÉCLAMENT D’UN PARTI, D’UN MOUVEMENT OU D’UN COURANT DE PENSÉE.
9°- Cette discipline est d’autant plus importante qu’elle s’accompagne de raisons politiques claires :
– VISER LE CHANGEMENT DE MAJORITÉ AU SÉNAT ;
– Préparer ainsi dans les meilleures conditions l’alternance en 2012.
– Mesurer à l’évidence la nécessité de participer à cette formidable occasion de créer les conditions d’un nouvel élan pour La France, donc pour La Réunion.
10°- En considérant les forces engagées, et la « discipline » de vote, l’hypothèse la plus probable est de voir l’élection de 2 candidats de la liste conduite par Paul Vergès, un de la liste conduite par Michel Vergoz, et un de la liste de l’UMP, probablement conduite par Michel Fontaine… « affaiblie » par une liste qui se dessine, conduite par le sénateur sortant, Jean-Paul Virapoullé.
11°- L’accord sur les élections sénatoriales entre le PCR et les MODÉRÉS « n’oblige » aucune des parties dans le cadre des rendez-vous électoraux ultérieurs, notamment les élections législatives.
Avec cependant le souci exprimé, et partagé, que dans l’hypothèse d’une « compétition » lors du 1er tour de ces élections, cela se fasse avec la perspective d’un accord de désistement pour le candidat le mieux placé pour gagner au 2ème tour.
C’est, j’ose l’espérer, ce qui devrait aussi s’appliquer avec nos partenaires socialistes.
12°- La volonté du PCR de maintenir et de renforcer son unité a conduit sa direction à mandater son secrétaire général, Elie Hoarau, pour entreprendre les démarches à l’effet de désigner des candidats de Saint-Paul et de Saint-André aux 4ème et 5ème place de la liste, une femme et un homme.
13°- La 6ème place est réservée à une femme proposée par les MODÉRÉS, ce qui permet de respecter l’équilibre entre nos deux forces, ainsi que la parité.
14°- Une dernière chose, à l’attention de celles et ceux qui mettent en avant « l’âge du capitaine » pour tenter de troubler des incrédules sur les capacités de faire avancer des dossiers majeurs au plan national et au plan local :
– La proposition de loi présentée par Paul Vergès, alors sénateur, et visant à créer un Observatoire National sur les Effets du Réhauffement Climatique (ONERC), a été adoptée unanimement par le Sénat et l’Assemblée Nationale.
C’était en 2001. Paul Vergès avait alors… 76 ans.
Âge où certains « jeunes blancs-becs » estiment qu’il faut mettre « les vieux à la retraite »… sans pour autant faire preuve d’imagination sinon d’effort pour proposer la même chose ou… mieux (ne rions pas !).
– la route des Tamarins, si décriée à une époque par certains médias et certains politiques, et aujourd’hui unanimement (ou presque) appréciée, a été le fruit d’un projet conduit, malgré les critiques et campagnes de l’époque, par Paul Vergès.
Au moment de l’inauguration, il avait 84 ans !
De toute façon, à un moment où un autre, on est toujours ou trop vieux ou trop jeune.
L’essentiel, c’est que la démarche politique et le projet porté restent contemporains et en phase avec leur époque ! À moins qu’il ne s’agisse que d’un problème de place !
L’enjeu est important. À nous tous de transformer l’essai !
d’accord avec le raisonnnement
a un seul point, près toutefois…. on n’attaque pas le PS, soit. on n’attaque pas Vergoz, soit.
pas de critique sur la personne ou sur le parti. toujours ok
mais tout de même, un peu de réalisme politique: quel est vraiment le PROJET socialiste tant pour l’outre-mer que pour la France?