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2011
Le projet socialiste et les outremers ( 18/30 ) – Un programme « ambition éducative »
Catégorie : OUTRE MERS, Présidentielles 2012
Dans le prolongement des articles consacrés au projet global, voici la présentation des propositions socialistes pour l’outre-mer.
Il appartient aux responsables politiques réunionnais d’envisager de marquer d’une empreinte réunionnaise ce projet présidentiel de 2012. Dès lors, il est ouvert à toute discussion.
La 18e proposition des socialistes est celle-ci :
« Lancer un programme « Ambition éducative » pour les Outremers en donnant des moyens nouveaux aux filières du savoir et de la culture et en personnalisant les enseignements pour la réussite de tous ».
ÉTRANGE que cette proposition n’arrive qu’à la 18e place.
Cela pourrait laisser supposer que ce n’est pas réellement une priorité et que ce n’est pas le fondement de toute politique de développement durable.
Et solidaire. Quoi qu’il en soit, le chantier est colossal.
Comme dans les propositions précédentes, la mesure n’est ni chiffrée, ni programmée dans le temps : c’est un item fourre-tout dans lequel peuvent être intégrées de nombreuses dispositions.
Pour les « moyens nouveau », il est bien évident que ce sera la pierre d’achoppement du projet, au vu de l’état dans lequel se trouvent les finances nationales.
Mais qu’entend-on par « filières du savoir » ? Ou par filières de la culture ?
Au plan national, le projet prévoyait ceci :
« Pour la réussite scolaire de chaque jeune, nous conclurons un nouveau pacte éducatif entre les professeurs et la nation : priorité à la réussite dans le primaire, refonte des rythmes scolaires et des programmes (socle commun de savoirs et de compétences), personnalisation accrue des enseignements, amélioration de l’encadrement et revalorisation du métier d’enseignant.
Nous développerons l’enseignement et l’accès à la culture, ainsi que la pratique sportive ».
Le projet proposait aussi ceci :
« Pour l’épanouissement des tout-petits, l’accueil en crèche et la scolarisation à 2 ans seront développés ».
Bien évidemment, l’accueil en crèche, la « pré scolarisation », est encore plus nécessaire à La Réunion, afin d’augmenter les chances d’égalité dans le parcours éducatif.
Dans les crèches, des activités d’éveil sont organisées. Elles permettent aux tout petits d’apercevoir de nouveaux horizons.
L’ouverture sur le monde, la socialisation des enfants… sont autant de facteurs permettant une plus grande réussite par la suite. Et notamment dans le primaire.
Là aussi, la proposition nationale doit être renforcée à La Réunion.
Les enfants en CM2 qui connaissent des grosses difficultés dans la lecture, l’écriture, le calcul, sont malheureusement trop nombreux.
Un énorme effort doit donc être accompli.
À commencer par la suppression des suppressions de postes… et le retour à une situation d’avant le début de la politique « sarkozienne » de suppressions !
La question des rythmes scolaires doit aussi être repensée outre-mer, pour des raisons climatiques évidentes.
Tout comme devrait être posée la question du calendrier scolaire.
Mais celle-ci ne risque-t-elle pas de susciter beaucoup plus de frilosité.
Étymologiquement parlant, la personnalisation signifie l’attachement à un être humain. Non à une communauté.
Dès lors, cela voudrait dire qu’il y aurait une éducation « à la carte ». Est-ce bien là le rôle d’une éducation dite nationale ?
Si en revanche, cela équivaut à dire qu’il faut faire appel à la culture ultramarine, à l’environnement de l’outre-mer, alors, oui, cette « personnalisation » de l’enseignement, à des réalités spécifiques à chaque outre-mer est indispensable. C’est d’ailleurs me semble-t-il le sens de la proposition 19, que je traiterai demain…
l’éducation arrive donc en 18e position…
la mesure est trop générale pour avoir une quelconque signification. elle permetra de dire, en cas de victoire, que ce qui a été promis a été fait, et ce qui n’a pas été fait n’entrait pas dans le projet…
A Saint-Denis, les élu(e)s veulent imposer l’anglais dans les écoles maternelles… peut être, mais il faudrait peut être avant s’assurer que l’apprentissage du français et du créole (c’est à dire, faire la différence entre les deux, ne pas mélanger les deux dans la même phrase), tout cela soit acquis avant de passer à une deuxième langue étrangère, (l’anglais après le créole…)